Le gouvernement italien se positionne déjà pour une probable seconde unité de production du constructeur chinois BYD en Europe. Rome voudrait ainsi mettre fin à la situation de quasi monopole de Stellantis dans la production automobile du pays.

La situation entre Stellantis et le gouvernement italien reste tendue. Chacun estime que l’autre n’en fait pas assez pour le développement de la voiture électrique dans la péninsule. Par manque d’investissement dans un cas, par manque de soutien (ou de subventions…) dans l’autre.

Pour atteindre son objectif de redressement de la production automobile du pays, à un million d’unités en 2030, le gouvernement Meloni ne cache plus son intention d’attirer d’autres constructeurs. Ce qui permettrait de ne plus dépendre uniquement du groupe franco-italo-américain, régulièrement accusé de privilégier les intérêts français et américains.

En février, le ministre des entreprises, Adolfo Urso, lançait le premier pavé dans la mare, en confirmant que des discussions étaient engagées avec un constructeur concernant l’implantation d’une usine en Italie. À l’occasion du salon de Genève, BYD a confirmé avoir été approché par les autorités italiennes.

BYD a commencé à vendre ses véhicules en Europe au second semestre 2022, puis annoncé sa première usine sur le continent, en Hongrie, à la fin de l’année dernière. Mais le constructeur a souvent évoqué la possibilité d’implanter deux usines en Europe. La bataille pour la première usine étant terminée, celle pour la seconde est donc lancée. Néanmoins, du côté du constructeur chinois, on estime qu’il est encore trop tôt pour prendre une décision.

Pour sa part, Stellantis envisage de produire dans ses usines italiennes des véhicules d’un autre constructeur chinois, LeapMotor.