Jaguar a changé de directeur en début d’année, avec l’arrivée de l’ancien PDG de Renault, Thierry Bolloré. Celui-ci a présenté un plan Reimagine qui prévoit une montée en gamme et une accélération de l’électrification.

C’est sur le segment premium que Jaguar cherche à percer depuis plusieurs années, sans succès. Les ventes sont toujours timides, et la firme subit la loi des Allemands Audi, BMW et Mercedes qui continuent à faire référence sur le marché.

Pour lancer sa transition vers l’électrique, Jaguar a imaginé un plan de montée en gamme qui permettra de faire davantage de marge. Thierry Bolloré, ancien PDG de Renault, a pris les rênes du constructeur et veut en faire un concurrent de Bentley.

« Nous voulons un luxe moderne », a déclaré le français. « Tout d’abord, son prix. Les voitures de luxe ne débutent pas loin des 100 000 livres [115 000 euros, NDLR]. Pour nous, le luxe moderne est quelque chose qui se positionne d’une manière qui convient à Jaguar en termes de raffinement, de modernité, d’ingénierie et de technologies ».

Bolloré révèle que la manière dont Land Rover a retrouvé une seconde vie l’impressionne, mais que le groupe JLR a délaissé Jaguar. Selon lui, le public aussi : « Ce sont de belles voitures. On se demande pourquoi on n’en vend pas plus. Les gens vont chez Audi ou BMW, donc il y a un problème de positionnement de la marque », a-t-il reconnu.

Il a confié à Gerry McGovern, le directeur du design de Jaguar, le soin de rajeunir la gamme. Tous les modèles vont changer, à l’exception de l’actuel I-Pace. Le SUV électrique fera la transition entre les deux gammes.

Les modèles qui arriveront après devraient être sur un secteur différent de Land Rover et de l’I-Pace, le SUV n’intéressant pas Bolloré : « Il y a aujourd’hui des similitudes avec des voitures existantes dont Land Rover. C’est similaire en proportion et dans le fait qu’elles ont toutes une apparence de SUV. Ce sont des similitudes que nous voulons éviter. »