Emmanuel Macron lors de son discours à l'usine SAFT de Nersac / Capture d'écran Elysée

L'usine pilote de l'Airbus de la batterie est lancée à Nersac (Charente). Le président de la république a visité le chantier de la première ligne de production d'un projet financé par 3,2 milliards d'euros de fonds publics.

Officiellement lancé en mai 2019, le projet d’Airbus de la batterie a reçu la visite d’Emmanuel Macron ce jeudi. Accompagné du ministre de l’économie Bruno Le Maire et de la ministre allemande de l’éducation et de la recherche Anja Karliczek, le président de la république s’est rendu dans la future usine pilote de SAFT à Nersac, près d’Angoulème.

Un site où la filiale de Total exploite déjà une usine de fabrication de batteries réservées au stockage, à l’aéronautique et au ferroviaire. Il accueillera la première ligne de production expérimentale d’accumulateurs dédiés aux voitures électriques ainsi qu’un centre de recherche et développement. Les premiers tests d’industrialisation y auront lieu à la mi-2021. Cette première phase est chiffrée à 200 millions d’euros .

Un premier pas avant la construction de deux « gigafactory » à Douvrin (Pas-de-Calais) et Kaiserlautern (Allemagne) d’ici la fin 2021. Deux villes qui n’ont pas été choisies au hasard puisqu’elles hébergent des sites de PSA et d’Opel. Le groupe automobile français fait en effet parti du consortium aux côtés de SAFT/Total. Prudent sur le projet, le patron de PSA Carlos Tavares n’était étonnamment pas présent lors de la visite.

Le constructeur demande des garanties sur le niveau de financement public du projet. L’Airbus de la batterie est pourtant généreusement doté : la France est prête à investir 700 millions d’euros, l’Allemagne 450 millions d’euros et les collectivités locales 150 millions d’euros. Au total, sept pays d’Europe se sont engagés pour un total de 3,2 milliards d’euros de fonds publics.