
La Commission Européenne a validé l’aide publique que pourront accorder plusieurs pays européens, dont la France, pour financer le développement d’une filière industrielle européenne de la batterie.
Aujourd’hui, la majorité des batteries de nos voitures électriques sont d’origine asiatique, soit de Chine, Corée du Sud ou Japon. Pour contrer ce constat, l’Union Européenne a lancé en 2017 l’idée d’un projet de production de batterie sur son sol. Sous la bannière d’un PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun), le financement du projet a été voté ce 9 décembre 2019.
L’approbation finale a été donnée « conjointement par l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, la France, l’Italie, la Pologne et la Suède ». Ces pays investiront 3,2 milliards d’euros dans ce que l’on surnomme « l’Airbus de la batterie », jusqu’à l’échéance de 2031. C’est presque trois fois l’investissement initial annoncé en mai dernier.
Un projet mené sur plus de 10 ans
Le financement public rejoindra un projet comprenant des acteurs privés et organismes publics. Parmi eux, Nothvolt, BMW, BASF, Umicore, Saft ou la Banque Centrale Européenne sont impliqués. Tout ce petit monde ira donc dans une même direction : produire des batteries possédant « une plus longue durée de vie, qui se rechargent plus vite, qui sont plus sûres et plus respectueuses de l’environnement que les batteries actuellement sur le marché ».

Précisément, quatre axes guideront le projet. D’abord les acteurs se penchent sur la façon durable d’extraire et raffiner les matériaux. Ensuite, ils innoveront dans la conception et production des cellules, modules et batteries. Enfin, l’après-vie des batteries est étudié. Cela concerne la réaffectation (seconde vie), le recyclage et raffinage des matériaux employés. L’application ne se limitera pas à l’automobile, s’étendant au transport en général, ainsi qu’au stockage de l’énergie.
Dans ce grand projet, des sous-projets font actuellement l’objet d’un appel d’offres. Il appelle à « produire la nouvelle génération de batteries, bas carbone et pour une empreinte climatique basse. » Une vingtaine d’entreprises se sont déjà manifestées, dont les françaises Powertech Systems, Specific Polymers et Genes’ink.
Déjà de nombreux projets d’usines européennes
Les grands constructeurs et spécialistes n’ont pas attendu une telle décision pour développer des sites sur le Vieux Continent. La raison est simple. Désormais à une plus large échelle, la production de batteries a davantage de sens régionalement que sur un site mondial.
Il n’y a pas que l’usine Tesla de Berlin pour ses Model Y puis Model 3, batteries incluses. Daimler, Volkswagen, BMW ont aussi prévu des lieux de fabrications pour leurs futures voitures électriques. De même, SK Innovation, Samsung ou LG Chem implanteront des usines en Pologne, Hongrie ou en Allemagne.
Pour info (qui n’apparait pas dans cet article) l’alliance PSA – SAFT prévoit 2 gigafactories (une sur un site OPEL en Allemagne et une dans les hauts de france)
https://vipress.net/une-usine-de-batteries-pour-psa-saft-dans-le-nord/
Pour ceux qui n’en rate pas une pour verser dans le politiquement correcte french bashing je vous renvoie à un article : https://www.automobile-sportive.com/news.php?page=le-cnrs-et-le-cea-ont-developpe-une-batterie-sodiumion-20160107&utm_campaign=Guide%20Occasion%20Mercedes%20SLK%2055%20AMG,%20Sp%C3%A9cial%20Dakar%202016,%2050%20ans%20d%27Alpina&utm_content=HTMLemail&utm_medium=phpList&utm_source=emailcampaign114
et je copie un des passages intéressants : « Pour le lithium, toute la recherche fondamentale s’était faite en Europe, notamment en France, se souvient Jean-Marie Tarascon, chimiste du solide au CNRS. Pourtant, c’est au Japon que le transfert de technologie et la commercialisation ont eu lieu, permettant à Sony de lancer sa première batterie lithium-ion en 1991. Résultat : 95 % de la fabrication Li-ion se fait aujourd’hui en Asie… ».
Ha ha ha
Si ils arrivent dans 10 ans à la durabilité et au prix des batteries tesla je paye le champagne….
Ma voiture baisse de 5km d’autonomie par an
Toujours à 94% après 185000km et 4 ans et demi….
Actuellement à un +-300euros par kw en allemagne
Qui vivra verra (la femelle du cochon) 🐷🐽🇩🇪
visiblement les investisseurs délaissent fortement notre france communiste et instable , on se demande pourquoi …oui pourquoi !!???
Airbus des batteries : l’Europe finance à hauteur de 3,2 milliards d’euros
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Lire plutôt : « les citoyens européens financent à hauteur de 3,2 milliards d’euros » (M. Journaliste, avez vous vraiment besoin d’être au garde à vous?).
Ceci étant écrit, c’est bien de se mutualiser pour ce projet.
Et il est où Saft dans l’organigramme ?
On ne parle pas de blue solution , même si la technologie n’est pas la plus répandue , la capacité de production est déjà élevée , les projets d’agrandissement aussi ( + 3 milliards d’investissement uniquement par VB…) donc pas d’entreprise française -> faux
Pas d’investissement -> faux
On a juste déjà la capa pour être le Airbus de la batterie ^^
un n-ième projet genre Quaero? financement a fond européen perdus
Très beau projet, dans une optique vertueuse pourquoi ne pas produire des batteries avec celle que l’ on a deja. Nous sommes déjà inondés de li-ion des téléphones portables , des ordinateurs , des trotinettes en libre services hs , et plein d autres appareils électroportatifs, véhicules électriques en fin de vie. Pourquoi ne pas partir tout de suite de cette matière première « déchet » avant de parler du futur recyclage , recyclons ce que nous avons déjà.
Toujours les mêmes commentaires anti-entreprise. Si les entreprises françaises n’investissent pas, c’est qu’elles sont beaucoup moins rentables que leurs homologues européennes. Les bénéfices sont les investissements futurs. Si on les ponctionne pour une pseudo égalité qui ne fonctionne pas, on se retrouve sans Investissements un peu plus tard.
C’est vraiment consternant de constater à quel point les entreprises Françaises sont peu présentes (2) par rapport aux Allemands (7), Polonais (6 !!), italiens (8 !!) et les belges (4 !!).
Franchement, au lieu de manifester contre et réclamer toujours plus, il serait temps de se demander comment recréer une dynamique d’innovations et d’esprit d’entreprises dans notre pays, autrement on va encore rater un train et se demander pourquoi les autres pays créent plus de richesses que nous.
On se demande bien pourquoi personne n’envisage une usine en France ? des idées ??? (c’est ironique bien sur) – On remarquera que l’Allemagne connue pour ses très bas salaires et la Pologne elle on sait que les salaires sont bas, sont mis au même niveau dans les pays cibles. Mais où est passé la France ? nul part.
L’article ne le précise pas, mais le montant de financement autorisé par la commission est nettement + important pour l’Allemagne que pour La France …
Une fois de plus, quand on regarde l’origine des principaux intervenants, on ne peut pas dire que les efforts de nos industriels soient à la hauteur, contrairement à nos voisins Teutons !!!
C’est à l’image de nos constructeurs avec Renault qui fait du sur place, et PSA qui continue à se plaindre, alors que les proto de VE Allemands se font surprendre pour les essais grand froid (Merco, BM et WV), sans parler de l’investissement de ces constructeurs dans les batteries et dans les réseaux de superchargeurs, avec un plan prévisionnel de développement, maillage du territoire…en Allemagne (avec aides publiques RELLES et pas que des annonces »mirifiques »… sans suite) .
C’est une bonne chose si ça permet d’investir rapidement dans les batteries solides.
Espérons quelques re-localisations d’implantations industrielles de fabrication de VE en France.
L’Allemagne le fait. Pourquoi pas ma France. Il faut une volonté politique forte.