Renault s’apprête à lancer l’ambitieuse R5 électrique. Avec l’arrivée de cette nouvelle citadine, quelle place restera-t-il à la Clio ?

Le losange fait sa révolution électrique

Renault travaille depuis un certain temps au renouvellement de sa gamme sur le segment C, avec les électriques Megane et Scenic, ainsi que les SUV hybrides Austral, Espace et Rafale. Mais le segment B n’est pas oublié pour autant. La marque française prépare l’arrivée de la R5 électrique en 2024. Un revival électrique de la 4L suivra. Mais alors, que va devenir la célèbre Clio ?

C’est une question que de nombreux observateurs se posent. Avec l’arrivée des modèles 4 et 5, notre bonne vieille Clio pourrait avoir du mal à se faire une place. Mise à jour en 2023 avec un nouveau look et des technologies améliorées, le Losange ne compte pas abandonner son best-seller. Bruno Vanel, directeur des produits chez Renault, a expliqué à Autocar les plans de la marque pour renouveler la Clio.

La Clio, une voiture de transition pour Renault ?

La citadine pourrait avoir droit à une mise à jour dans environ deux ans. En effet, il explique que « des plans se dessinent pour introduire une toute nouvelle version de la Clio hybride dans la seconde moitié de la décennie ». Il promet un nouveau look et des technologies novatrices. Un modèle accessible, qui sera proposé en hybride et en essence. Pas de déclinaison 100 % électrique à l’horizon.

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Selon le cadre de Renault, « ces petits modèles sont très importants en Europe. Mais je peux vous assurer que la R4 et la R5 n’ont pas vocation à remplacer la Clio ». D’ailleurs, il explique que « Clio est une marque à part entière. Elle est probablement aussi connue que Renault, si ce n’est plus ». Comme pour la Megane, le Scenic et la Twingo, la marque est fidèle aux noms qui ont fait sa renommée.

Bruno Vanel a déclaré qu’en 2026, la Clio hybride devrait coûter environ la même chose que la future Twingo électrique. Elle devrait donc rester sous la barre des 20 000 euros.

Le groupe Renault compte vendre des voitures thermiques jusqu’en 2035 au sein de l’Union européenne. Cette nouvelle Clio sera très probablement proposée avec une version évoluée du groupe motopropulseur essence-électricité utilisé sur le modèle actuel. Un moteur quatre cylindres combiné à deux moteurs électriques.

Pas de Clio 100 % électrique à l’horizon

Si jamais l’entreprise française changeait d’avis et décidait de commercialiser une version électrique, Renault n’aurait pas d’autre choix que de se questionner attentivement sur le positionnement du petit modèle. Une Clio 100 % électrique aurait certainement plus de mal à trouver sa place aux côtés des 4, 5 et de la future Twingo. Luca de Meo, le PDG de Renault, a toujours été un ardent défenseur des petites voitures abordables.

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Avec sa casquette de président de l’ACEA (l’Association des constructeurs européens d’automobiles), il a récemment dénoncé les difficultés rencontrées par les constructeurs pour vendre ces voitures de manière rentable. Selon lui, « les réglementations en matière de sécurité et d’émissions ont fait grimper les coûts de production et de développement à des niveaux sans précédent ».

Selon lui, « les voitures des segments A et B ne sont plus rentables parce que les constructeurs automobiles doivent produire des voitures habillées comme des sapins de Noël. Peu importe qu’il s’agisse d’une Clio ou d’une grosse limousine ». Le succès de la Clio dépendra donc aussi de sa capacité à être rentable ou non. Un modèle intéressant d’un point de vue rapport qualité/prix qui pourrait faire de l’ombre à Dacia.