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Apparue en 2012, la Tesla Model S accuse le poids des années. Alors que la prochaine génération n’a pas encore été évoquée par Elon Musk, nous nous sommes laissés tenter par l’appel de la palette graphique, afin d’imaginer les lignes de la très attendue Tesla Model S 2.0.
Après des débuts timides avec la première génération de Tesla Roadster, la firme de Palo Alto a lancé la Model S en 2012. L’apparition de la berline californienne a créé un véritable raz de marée dans le segment de la voiture électrique, alors chiche en propositions. Grande, élégante et bourrée de nouvelles technologies ou d’équipements inédits, la Tesla Model S a posé un jalon dans le segment.
A sa date de sortie, la Model S proposait trois versions différentes avec une autonomie pouvant grimper à 480 km. Mieux encore, elle promettait d’annihiler la peur de la panne sèche avec un réseau Supercharger dédié. En face, la concurrence électrique fut assommée sur le plan technologique : la Renault ZOE et le trio franco-japonais (iMiev, iOn et C-Zero) ne se battaient pas dans la même cour, la Fluence ZE faisait faussement rire avec ses 185 km d’autonomie et la Nissan Leaf, alors la plus convaincante des propositions, ne tenait pas la comparaison. Seule la Fisker Karma pouvait tenir tête à la Model S, mais la présence d’énergie fossile en son sein et les déboires commerciaux ne lui ont pas permis d’atteindre ses objectifs.
Alors que la Tesla Model S évoluait au fil des années, avec des mises à jour software régulières ou même des refontes plus profondes (avec l’apparition de nouvelles batteries en 2015 et un restylage en 2016), la berline est toujours la référence à abattre, n’en déplaise aux détracteurs. Mais la concurrence commence à s’armer et, même si elle n’a pas pris une ride, la Model S voit son avance technologique se rétrécir.
À lire aussiLucid Air : la seule vraie tueuse de Tesla Model S ?L’heure du renouvellement a donc sonné pour la Tesla Model S dont la base technique ne pourra pas rivaliser bien longtemps avec la concurrence. Au sein de la marque, elle s’est déjà faite cannibaliser par la Tesla Model 3. Pourtant, Elon Musk ne s’est pas encore exprimé sur le prochain porte-drapeau de la marque et aucune information n’a été communiquée sur une potentielle date de sortie. C’est sans doute là l’une des conséquences de la précipitation du milliardaire, qui a surchargé l’agenda du constructeur pour les prochaines années : avec la mise en production du Model Y autour du globe et l’arrivée attendue du Semi, du Cybertruck et du Roadster, la Model S 2.0 ne verrait pas le jour avant 2023 ou plus.
Mais ce n’est pas tant l’agenda de la marque qui repousserait l’arrivée de la seconde génération de Model S, que l’alignement des planètes technologiques à Deer Creek Road. Car c’est à partir de cette date que les premières applications réelles des nouvelles batteries verront le jour. Ces mêmes batteries révolutionnaires, annoncées à l’occasion du Battery Day, pourraient alimenter la prochaine Tesla Model S. Un choix technique hautement nécessaire pour le renouvellement de la berline, qui lui permettrait de briller comme en 2012.
Pour se faire vraiment remarquer, la Tesla Model S 2.0 devra miser sur son style, que nous imaginons aujourd’hui avec beaucoup d’anticipation. Sans surprise, la berline électrique suivrait la tendance initiée par le département du style Tesla en adoptant des lignes plus acérées, et notamment des éléments du langage stylistique du nouveau Tesla Roadster. Ça serait notamment perceptible à l’avant dénué de calandre, avec un regard perçant et un capot plongeant.
Les rondeurs des ailes laisseraient aussi leur place à des arrêtes saillantes simulant entre les plis de carrosserie des canaux destinés à favoriser les flux d’air. Pour limiter la traînée et les bruits aérodynamiques, les traditionnels rétroviseurs pourraient disparaître au profit d’un dispositif par caméras. Leur position rappellerait celle des unités du Mercedes-AMG GT Concept, mais pourrait aussi vaguement évoquer les ailettes de la Lotus Esprit de James Bond, chère à Elon Musk.
La fonction dictant la forme, la poupe de la prochaine Tesla Model S serait plus rebondie que la proue en pointe le laisse suggérer. Un choix qui permettrait d’améliorer l’habitabilité de la grande berline, qui ferait grimper encore le volume du coffre et accueillerait à nouveau les deux sièges arrière dos à la route. L’héritage de la Tesla Roadster serait toujours présent avec des optiques 3D en bandeaux de LED.
L’habitacle adopterait une évolution beaucoup plus sensible que sa plastique extérieure. Car si la carrosserie de l’actuelle Tesla Model S n’a pas à rougir, l’intérieur de la berline est le principal témoin des années passées, avec un style traditionnel et une qualité perçue datée, malgré les efforts de la marque en la matière. Au contraire de ses concurrentes (Porsche Taycan, Lucid Air ou Audi e-Tron GT), la Model S 2.0 ferait le choix d’un habitacle plus épuré. L’ensemble pourrait reprendre l’atmosphère intérieure de la Tesla Model 3, avec une planche de bord débarrassée et uniquement agrémentée d’un écran central tactile.
Mais alors que les concurrents se lancent dans la course à l’armement avec des installations numériques de plus en plus grandes (rappelons que la Lucid Air prend un écran 5K de 34 pouces), Tesla se briderait à une dalle de 20 pouces pour pouvoir accueillir… un système orientable comme sur le BYD Tang. Tesla pourrait s’inspirer des constructeurs chinois, eux même inspirés par Tesla à de nombreuses reprises ? Quoiqu’il en soit, ça serait une première pour la marque californienne, qui permettrait de satisfaire tous les besoins, avec notamment une position paysage afin de profiter des applications vidéos ou de la navigation Internet.
Malgré la présence d’un système de conduite autonome évolué, le volant ne disparaîtra pas pour autant de l’habitacle. Toutes les formes sont anticipées, mais gageons qu’il conserverait une forme ronde traditionnelle avec un ruban de LED sur le cerceau : illuminé de différentes couleurs, il pourrait avertir le conducteur sur la conduite, avec une lumière rouge en cas d’incidents ou une lumière verte pour indiquer que la voie est libre ou que la conduite autonome est opérationnelle. Un moyeu fixe pourrait aussi faire son apparition en intégrant un deuxième écran de 6 pouces pour projeter l’instrumentation ou les réglages du véhicule. Un choix stylistique qui évoque celui de la Maserati Boomerang, un chef-d’œuvre de design automobile dont le style wedge a en partie dicté les lignes du Cybertruck.
Comme évoqué plus haut, la Tesla Model S 2.0 inaugurera les dernières technologies de la marque, notamment au chapitre mécanique. Elle profiterait ainsi des nouvelles cellules batterie 4680 Roadrunner, plus performantes, et dont l’intégration dans la structure globale de la voiture permettrait d’économiser du poids. La capacité n’est pas encore anticipée, mais la Model S devrait sans nul doute mettre les superlatifs au centre de son cahier des charges. Elle devrait donc être en mesure de revendiquer une capacité supérieure ou égale à 120 kWh. Ce qui, en se reposant sur une règle de trois théorique, correspondrait à celle de la Tesla Model S Plaid et se traduirait par une autonomie approchant les 900 km ! La recharge rapide sera toujours confiée aux Superchargers de la marque, mais la berline pourrait digérer une puissance de 350 kW envoyée par les Supercharger V4.
La Model S 2.0 reprendrait aussi de sa sœur sportive les trois moteurs. Une architecture mécanique qui serait alors la norme dans les hautes sphères des voitures électriques, comme l’Audi e-Tron GT ou la Lucid Air. La fiche technique définitive est encore loin, mais la berline devrait rapprocher son plumage à son ramage : la barre des 1 000 ch serait très facilement franchie par la prochaine berline de Tesla.
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Contrairement aux voyants-médiums, nous n’avons pas la prétention de détenir la vérité en sortant notre boule de cristal en forme de palette graphique. Si nous nous sommes reposés sur les déclarations officielles pour lever le voile sur la partie technique, la forme de la Tesla Model S 2.0 n’est pas figée. Toutes les spéculations sont donc dans la nature, dont la nôtre désormais. Et vous, comment imaginez-vous la prochaine Tesla Model S ?
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