AccueilEssaisTémoignage : Oui, le Renault Scenic E-Tech peut aussi se montrer sobre (si on sait conduire)

Témoignage : Oui, le Renault Scenic E-Tech peut aussi se montrer sobre (si on sait conduire)

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Le Renault Scenic E-Tech de Véro et Jean-Marie
Le Renault Scenic E-Tech de Véro et Jean-Marie

Électromobilistes depuis 2012, Véronique et Jean-Marie ont reçu en décembre 2024 leur Renault Scenic E-Tech en finition Techno. Sur les derniers 5 000 km, la consommation moyenne n’est que de 14,9 kWh/100 km. Nous sommes allés les retrouver sur leur lieu de vacances en Vendée et avons partagé avec eux le volant de ce SUV électrique sur une centaine de kilomètres.

Efficacité énergétique

Interpelé « par un copain », Jean-Marie s’est intéressé à l’électrique dès 2012 : « J’avais déjà des capteurs solaires et pensais que l’énergie pétrolière pour la mobilité n’était pas la meilleure. Son efficacité énergétique n’est que de 35 % environ, alors que, pour la propulsion électrique, on est à 90-95 % hors pertes sur le réseau. C’est là où il y a le moins de gâchis. J’écoute ce que dit Jean-Marc Jancovici et ne veut plus créer de pollution à l’échappement, en particulier quand je me déplace en ville ».

La première voiture électrique du couple a été une Citroën C-Zero : « Véro s’en servait pour se rendre à son travail. Avec une autonomie réelle d’une centaine de kilomètres, les 48 km journaliers étaient effectués sans problème avec des recharges de nuit. Nous avions profité d’une offre hyper intéressante avec des loyers mensuels de 199 euros sur 2 ans puis un achat ensuite, pour un total dépensé d’environ 14 500 €. Six ans après, nous l’avons revendue 8 000 euros. C’est la voiture qui nous aura coûté le moins cher ».

La preuve que la citadine a été très appréciée : « Nous avons pris ensuite une Peugeot iOn qui a été remplacée au bout de quelques années pour davantage d’autonomie par une Peugeot e-208. Nous pouvions en tirer réellement 300 km après recharge complète. Nous avons vraiment bien aimé ces trois voitures électriques ».

Un choix qui s’est imposé

À la retraite, Jean-Marie et Véronique roulent plus : « Dans le cadre de la LOA, nous avions une limite de 48 000 km à ne pas dépasser avec la e-208. Nous avons finalement rendu la voiture avec 75 000 km au compteur et avons dû payer 2 000 euros de pénalités. Je préfère procéder ainsi que de partir sur des loyers plus élevés pour un kilométrage que je ne ferai peut-être pas. Le passage au Renault Scenic nous a permis de bénéficier de davantage d’autonomie pour nos longs trajets, en particulier entre la Meuse et la Vendée ».

Au départ, Jean-Marie pensait repartir avec une Peugeot : « La e-208 est vraiment une bonne voiture. J’ai donc essayé le Peugeot e-3008 et voulais reprendre l’exemplaire de démonstration disponible que nous avions conduit. Mais le vendeur s’est entêté avec son baratin à vouloir nous faire signer pour un modèle neuf. En sortant de la concession, nous sommes allés directement chez Renault et avons signé pour le Scenic qui venait de sortir. Nous avions déjà eu l’occasion d’en tester un auparavant ».

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Le Lorrain s’était aussi intéressé à d’autres VE : « Un informaticien que je connais m’a fait essayer sa Tesla Model 3 et m’a parlé d’une réduction dans le cadre d’un parrainage. Mais Véro n’en voulait pas à cause de l’absence d’instrumentation derrière le volant et de boutons faciles à utiliser. Ayant regardé pas mal de vidéos comparatives avec le Peugeot e-3008, j’avais aussi pensé à la Hyundai Ioniq 5, mais elle était bien trop chère et pas fabriquée en France. Si on peut aider l’emploi dans notre pays en évitant d’acheter de qui vient d’ailleurs, c’est mieux ».

260 euros par mois

Dans son rouge de série, le Renault Scenic 87 kWh du couple n’a que l’attelage en option : « Le modèle était affiché à 52 000 euros. Bonus de 4 000 et réduction commerciale déduits, la LOA a été calculée sur une base de 44 000 euros. En versant au départ 12 000, nous payons un loyer mensuel pas trop élevé de 260 euros sur une durée de 36 mois avec 20 000 km d’autonomie par an. La LOA est une formule assez coûteuse, mais elle me libère du souci de la revente ensuite ».

Par jeu, mais sans se stresser pour autant, Véronique et Jean-Marie roulent beaucoup à l’anticipation, en mode Éco. Le mari a pris une habitude : « J’utilise la carte GPS pour anticiper mon ralentissement à l’approche des ronds-points. Je le fais cependant de façon moins marquée s’il y a du monde derrière, ce que je vérifie en permanence dans les rétroviseurs ».

Le régulateur de vitesse est très apprécié également : « Nous l’utilisons aussi sur les routes départementales quand c’est possible, sauf si elles sont sinueuses. C’est agréable parce que la voiture va adapter sa vitesse en arrivant sur un autre véhicule tout en gardant une bonne distance de sécurité. Sortir de ce mode peut être toutefois perturbant, car on ne retrouve pas forcément la puissance de régénération qu’on avait auparavant réglée avec les palettes derrière le volant ».

Inconditionnels des palettes

Aujourd’hui, alors que le compteur du Scenic affiche déjà 17 000 km, Jean-Marie n’arriverait plus à se passer de ces palettes : « Ce sera même un critère important lorsque nous changerons à nouveau de voiture. Le vendeur nous avait bien parlé de ce dispositif, mais sans plus. Nous ne les avons d’abord pas utilisées. Puis je m’y suis mis et j’ai initié Véro ». Celle-ci est également conquise par le système : « Je conduis beaucoup avec les palettes, n’utilisant la pédale des freins qu’en dernier recours ».

Le Renault Scenic E-Tech de Véro et Jean-Marie
Le Renault Scenic E-Tech de Véro et Jean-Marie

L’épouse regrette cependant : « On ne peut pas les utiliser quand le régulateur de vitesse est actif. C’est dommage aussi qu’elles ne tournent pas avec le volant et qu’elles ne soient pas plus grandes ». À noter que leur exemplaire du Scenic E-Tech n’a pas la fonction One Pedal désormais disponible.

Ayant pu prendre le volant de leur SUV électrique, j’ai constaté plusieurs différences avec les palettes du Kia e-Niro de 2021 que j’ai utilisé pour les rejoindre. On les sent moins car elles sont plus rapprochées du volant, un peu plus petites et plus sensibles. Ce qui m’a cependant davantage dérouté, c’est que leur effet est moins immédiat, que la puissance de régénération s’applique parfois progressivement, et que rester en appui sur la palette de gauche ne produit aucun ralentissement. Il n’est donc pas possible d’aller jusqu’à l’arrêt rien qu’avec ce système.

16,5 kWh/100 km avec 550 km d’autoroute à 130 km/h

Avant de quitter la Meuse pour la Vendée, le Scenic du couple affichait une consommation moyenne de 14,9 kWh/100 km sur les derniers 5 000 km. Une valeur très contenue qui s’explique aussi par la très rare utilisation de la climatisation : « Le fils d’un ami roule dans la même voiture que la nôtre. Comme elle lui a été fournie par son travail, il n’est pas aussi attentif que nous à la consommation et sa moyenne en cycle mixte dépasse les 21 kWh/100 km ».

Pour venir à Saint-Michel-en-L’Herm, le couple a parcouru environ 700 km, dont 550 d’autoroute entre Troyes et Fontenay-le-Comte : « Nous avons roulé avec le régulateur réglé à 130 km/h. Les conditions étaient idéales, avec un trafic fluide sauf du côté d’Orléans. En arrivant, la consommation moyenne ne s’était relevée qu’à 15,1 kWh/100 km ».

De rapides calculs indiquent de l’ordre de 16,5 kWh/100 km pour ce seul trajet. Le couple n’a pas respecté les préconisations du planificateur du véhicule : « Il conseillait de nous arrêter deux fois pour recharger, à Troyes puis à Orléans. Finalement nous avons branché encore plus loin, à Meung-sur-Loire, dans une station TotalEnergies. Il restait encore 130 km d’autonomie. En repartant au bout de 25-30 minutes, le planificateur nous annonçait une arrivée avec 8 % d’énergie dans la batterie. À destination, nous étions au-dessus de 20 % ».

12,2 kWh/100 km sur un trajet mixte

Pour son Scenic E-Tech 87 kWh, Renault communique sur une autonomie de 625 km en cycle mixte WLTP. Ce mardi 5 août 2025, le combiné derrière le volant affichait 689 km alors que la batterie vient d’être rechargée à 100 %. Lui, Véronique et moi nous sommes partagé le volant de leur voiture électrique sur un trajet d’environ 120 km comprenant des tronçons côtiers fortement urbanisés, des départementales et des passages sur des routes à quatre-voies. Sous une température d’approximativement 30° C au plus, le temps était calme, clim éteinte.

C’est Jean-Marie qui a effectué les dix premiers kilomètres. Nous avons pu remarquer son anticipation à l’approche des ronds-points, mais aussi une habitude à prendre les virages un peu à l’arrache, ce qui permet de moins consommer en relance. Pour ma part, j’ai adopté une éco-conduite dynamique sur environ 90 km comme je le fais habituellement.

Le système de calcul de la consommation moyenne est plus réactif sur le Scenic que sur le e-Niro : il donne l’impression dans les premières dizaines de kilomètres après la recharge qu’avoir le pied léger sur l’accélérateur ne sert à rien. On peut remarquer en revanche sur la durée que les efforts sont payants.

La conduite de Véronique est à la fois tranquillisante et homogène. Si elle anticipe aussi à l’arrivée sur les ronds-points, elle en ressort assez vivement dans tous les cas. Au bout de ce partage de volant à trois, nous avons constaté une consommation moyenne de 12,2 kWh/100 km, sans nous traîner.

Une voiture électrique très appréciée

Véronique apprécie son Renault Scenic électrique « pour son autonomie et parce qu’il est économique à l’usage ». Elle sait bien que le prix d’achat est plus élevé que celui d’une voiture thermique équivalente, tout en « commençant à s’en rapprocher ». Même si elle « utilise toujours beaucoup les rétroviseurs », elle estime que « la caméra et les capteurs de recul sont bien utiles ». De manière générale, elle trouve que « tout est bien pensé dans le Scenic ». Elle cite en exemple « la cartographie GPS que l’on peut aussi avoir derrière le volant, et la sellerie en tissu facile à entretenir ».

De son côté, Jean-Marie met en avant « le confort, la conduite très agréable, l’espace à bord, la sobriété et l’esthétique ». Il juge très positivement l’ergonomie des commandes : « Les fonctions s’utilisent de façon très intuitive ». Bien qu’il soit déjà assez généreux avec ses 545 litres, le coffre du Scenic apparaît « un peu juste » au dynamique retraité, surtout s’il faut transporter « une famille pour les vacances ».

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En points négatifs, Véronique note que « le design des poignées extérieures est perturbant pour ceux qui ne connaissent pas le système et que l’affichage du tableau de bord n’aide pas à bien identifier si la voiture est démarrée ou pas ». Ce dernier point, je l’ai moi-même éprouvé. Essayant le Scenic pour la première fois, j’ai personnellement trouvé cette voiture très agréable à conduire et confortable, particulièrement neutre dans les virages qu’elle prend de manière sécurisante.

Le bruitage du clignotant est reposant, et les bips des aides à la conduite pas si invasifs quand leur son est réduit au maximum. Ce qui dispense de les désactiver à chaque nouveau démarrage. Je suis également satisfait des bons résultats obtenus avec le Renault Scenic E-Tech en matière de consommation d’énergie lorsque l’on pratique une éco-conduite dynamique. C’est en particulier ce que je souhaitais vérifier à l’occasion de cette rencontre. J’en ressors avec l’idée que le Renault Scenic E-Tech est une voiture électrique que je pourrais bien choisir si je devais remplacer la mienne.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Véronique et Jean-Marie pour leur accueil, leur confiance et leur témoignage que nous avons sollicité.

Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.

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