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Témoignage : avec sa Citroën ë-C4, ce musicien part en tournée à travers la France

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La Citroën ë-C4 de Thierry
La Citroën ë-C4 de Thierry

Lecteur régulier d’Automobile Propre depuis plusieurs années, Thierry le Cacheux est musicien, intégré à l’équipe pédagogique du conservatoire Jacques Higelin de Pantin comme spécialiste en percussions. Pour jouer en différents coins de France la fable écologique L’Autruche et l’Ascidie, il embarque dans sa Citroën ë-C4 son marimba. Portrait et retour d’expérience d’un utilisateur particulier de voiture électrique.

« Il est possible de changer de cap »

Le passage à l’électrique de Thierry le Cacheux est encore assez récent : « J’ai reçu ma Citroën ë-C4 en juin 2024. J’avais déjà l’exemple de mes parents qui roulent en Renault Zoé 22 depuis trois ou quatre ans. Après un temps de leasing, ils ont acheté le véhicule tout en conservant par tranquillité la location pour la batterie ».

Notre lecteur a des expériences assez diversifiées de la mobilité : « J’ai eu un Peugeot 806 Turbo diesel. Un cousin m’a dit qu’il le voyait fumer à l’arrière. J’ai aussi roulé avec un scooter Honda 125 cm³. Malgré son double ABS, je me suis fait peur plusieurs fois avec lui en région parisienne. Avec un deux-roues, on ressent davantage les émissions à l’échappement, y compris les siennes. J’ai voulu évoluer à partir de ces constats. La mise en place de la vignette critère m’a décidé à bien y réfléchir ».

Un passage de la fable écologique L’Autruche et l’Ascidie qui lui permet d’exprimer son art musical s’applique assez bien à son évolution : « Je ne peux pas effacer d’un coup de baguette magique mon spectaculaire tableau de chasse, ce qui est fait est fait. Mais je peux témoigner, dire qu’il est possible de changer de cap. Rien ne l’interdit. Ce n’est pas difficile, c’est passionnant ». Sur la scène, ces paroles sont prononcées par l’acteur Baptiste Roussillon.

170 euros en LOA

Pour ses déplacements de proximité, le musicien a déjà adopté la mobilité douce : « J’utilise une trottinette électrique ou un vélo pliant Brompton ». Pour passer à la voiture branchée, il a pu bénéficier de diverses aides en sacrifiant une ancienne Renault Clio fonctionnant à l’essence : « En plus du bonus écologique, j’ai reçu un peu avant qu’elles soient supprimées la prime à la conversion nationale et celle du Grand Paris ».

Thierry s’est rendu dans plusieurs concessions pour obtenir des devis sur des formules de leasing : « Comme nous sommes cinq avec mes enfants, il me fallait une voiture avec un minimum d’espace à bord et tout de même abordable. Un pote était content de sa MG4 que je pouvais avoir pour 260 euros par mois. Les autres étaient au-dessus : Volkswagen ID.3 à 300 et quelques euros, Renault Megane pour 400 euros, et Hyundai Kona à batterie 48 kWh au-delà de 450 euros ».

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C’est cependant chez Citroën qu’il a signé : « Comme plusieurs concessions sont en train de fermer en région parisienne, j’ai pu bénéficier d’un tarif très intéressant de 170 euros par mois sur un modèle d’exposition. Le bonus a servi de premier loyer. Sont compris dans les mensualités l’entretien, toutes les assurances, et 60 000 km. Au bout de quatre ans, la valeur de rachat sera de 21 000 euros. À la concession de Pantin, ils sont très sympas et ouverts sur l’électrique. D’ailleurs ils en utilisent eux-mêmes ».

Le tour du périph à 9,2 kWh/100 km

Avec la version d’ë-C4 que Thierry a reçue, l’autonomie WLTP en cycle mixte n’est que de 360 km : « C’est la batterie 46 kWh qui est montée dessus. En hommage à Pierre, votre rédacteur en chef, je me suis amusé à faire un tour du périphérique dernièrement et j’ai obtenu une consommation de 9,2 kWh/100 km. Au départ, ça roulait très bien et j’étais à seulement 7,7 kWh. Puis il y a eu des embouteillages à la porte de Versailles. La conso est montée en raison du chauffage réglé à 20 °C alors qu’il faisait 14 dehors ».

Les chiffres sont bien sûr plus élevés en usage normal : « En moyenne, depuis que j’ai l’ë-C4, je note 15 kWh/100 km avec pas mal d’autoroute, en roulant surtout à 110 km/h sauf pour dépasser, et en profitant de la roue libre en descente. En 15 mois, en raison de déplacements professionnels imprévus et du déménagement de mon fils, j’ai déjà parcouru 27 000 km. La Citroën ë-C4 est globalement adaptée à mes besoins ».

La recharge rapide est « convenable, prenant en général 25 à 35 minutes. Même en arrivant à 8-9 % d’énergie, je n’ai jamais vu les 100 kW, plutôt 92 ou 95 kW une fois. En hiver, ça peine parfois à 32 kW. Il faudrait un système de pré-conditionnement manuel de la batterie. Sur la fin de charge, depuis l’entretien annuel, ca s’est amélioré. L’ë-C4 maintient encore le 24-25 kW jusqu’à 90 % à la place de 12 kW »

Recharge compliquée à la maison

Si la courbe de recharge convient à Thierry, il trouve cependant l’autonomie de l’ë-C4 46 kWh « trop juste avec 250-300 km en conduisant avec le pied assez léger. Une batterie plus capacitaire me conviendrait mieux, mais à condition de conserver le même temps de recharge sur bornes rapides. Après régénération complète, j’ai presque toujours une autonomie affichée de 335 km qui ne tient pas compte des anciens déplacements. Ce qui n’aide pas à faire des estimations pour les prochains. À ce jour, je ne suis jamais tombé en panne d’énergie ».

C’est compliqué pour recharger chez lui : « Mon garage est trop petit en largeur. Je me gare devant chez moi et branche parfois le câble. Mais la rue est en sens unique et la trappe du connecteur est à gauche et proéminente. Elle a déjà été percutée, avec un peu de dommage sur la carrosserie mais heureusement rien au niveau du câble. Pour une prochaine voiture électrique, je ferai attention d’avoir cette trappe soit à l’avant soit à droite. En attendant, je teste un peu toutes les bornes du quartier ».

À destination, ce n’est pas forcément mieux : « Je n’arrive pas toujours à trouver une borne AC sur laquelle me brancher en journée. Je fais régulièrement des allers-retours jusqu’à l’opéra de Rouen. Dans cette ville, elles sont peu nombreuses et prises d’assaut. Ce qui m’oblige au retour à passer par une station TotalEnergies et me fait perdre 25 minutes pour un retour après minuit chez moi. Heureusement, en général, pour mon usage professionnel, je vais rarement au-delà de 200 km dans la journée ».

Quelques manques

Avec la réception de sa Citroën ë-C4, Thierry a pris des abonnements Mobilize et Ionity : « Chez ce dernier il n’y a pas toujours beaucoup de stèles dans les stations. En août, il m’est arrivé de devoir attendre à cause de cela. Contrairement au Sigeif où on rencontre des problèmes de fiabilité sur les bornes, je trouve que les opérateurs privés font de mieux en mieux. Ainsi Powerdot avec un tarif à 0,53 euro le kilowattheure en recharge rapide. J’en arrive à davantage utiliser leurs bornes sur les parkings des Castorama où elles sont installées et à en profiter pour aller au magasin ».

Il n’y a pas de planificateur dans sa voiture électrique : « J’utilise celui d’ABRP en Bluetooth. Il a parfois des bugs mais il compense ce qui manque dans mon véhicule. Je n’ai pas non plus de régulateur adaptatif. Autre point négatif, on ne peut pas avoir affichée en permanence la consommation moyenne de l’ë-C4. Il faut jouer du commodo pour cela. À ceux qui souhaitent rouler avec cette voiture, je conseille de prendre comme moi la caméra de recul car la visibilité naturelle à l’arrière n’est pas bonne ».

Selon notre lecteur, « la Citroën ë-C4 offre une bonne habitabilité, même à cinq. J’ai pu rentrer un lave-linge dans le coffre lors du déménagement de mon fils. Démonté, mon marimba entre très bien dedans avec le dossier de la banquette basculé ». Pour la remplacer à la fin du contrat, « j’ai déjà pensé à des modèles offrant une meilleure autonomie, comme la Volkswagen ID.3 ou le Kia Niro ».

Suspension à butées hydrauliques progressives

Une des originalités de la Citroën ë-C4 est d’être dotée d’une suspension à butées hydrauliques progressives. Selon le constructeur, elles « absorbent les imperfections de la route procurant ainsi une sensation de ‘tapis volant’ ». Thierry compare : « Mes parents ont eu auparavant une Citroën C5 avec une suspension hydraulique impressionnante. On ne sentait rien en passant sur les dos d’âne. Avec l’ë-C4, c’est juste un peu souple ».

La sensation est différente selon la vitesse : « Mon ressenti est qu’on a vraiment beaucoup de souplesse à basse vitesse. Dans un petit virage à 30 km/h, ça fait paquebot, pataud. C’est mieux sur route à plus grande allure. J’ai l’impression que Citroën est actuellement dans un entre-deux. Ce n’est plus pareil pour les suspensions. Je trouve aussi curieuse cette C3 venue d’Inde et réaménagée. Je m’y suis fait, mais la première fois que je l’ai vue, je l’ai trouvée moche. Des gens autour de moi me disent pourtant qu’elle est bien ».

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Pour notre lecteur, la Citroën ë-C4 est une voiture électrique « confortable, relativement sobre et très facile à conduire. En venant d’une thermique ainsi que pour les personnes âgées, il n’y a aucun problème pour s’y adapter. On a les mêmes repères, par exemple une clé pour démarrer le véhicule. La régénération n’est pas très forte. Même en mode Brake elle n’est pas violente, mais elle reste assez efficace ».

L’Autruche et l’Ascidie

Quelques mots sur la fable L’Autruche et l’Ascidie pour laquelle Thierry accompagne musicalement sur scène Baptiste Roussillon : « L’ascidie, c’est un organisme marin, un petit être entre animal et végétal. Elle sert à notre fable afin de parler de la métamorphose des humains pour bien vivre sur notre planète. Cette représentation ouverte aussi aux scolaires dès 9 ans a été créée au théâtre de Pau ».

On y balaie quelques préoccupations très actuelles : « Il est question d’espèces qui disparaissent, du réchauffement de la planète, etc. C’est un spectacle poétique bâti sur une tempête qui fera se retrouver les deux êtres. Le message qui en ressort est que l’on peut changer, être le pire des chasseurs, et pourtant se repentir et venir raconter son histoire aux enfants ».

Sur scène, on ne voit que Thierry le Cacheux et Baptiste Roussillon : « Moi je joue de la musique. Le texte du spectacle est quasiment un monologue. Le comédien campe tous les personnages, y compris l’ascidie. Mais nous sommes quatre sur scène, en comptant ceux qui s’occupent de la lumière et du son. Plusieurs ambiances sonores, comme celle d’un sous-marin sont reproduites en direct avec des effets très crédibles. Les paysages sont des créations lumineuses. On nous dit régulièrement : ‘On a eu l’impression d’y être’ ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Thierry le Cacheux pour sa réactivité, son accueil, et son témoignage que nous avons sollicité.

Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.

Vous aussi, vous êtes propriétaire d’une Citroën ë-C4 ? Alors n’hésitez pas à nous raconter votre expérience en commentaires. Bonne ou mauvaise, on veut tout savoir !

Avis de l'auteur

Ca faisait un bout de temps que j'espérais trouver un utilisateur de Citroën ë-C4 qui accepte de me donner son avis sur sa voiture. En particulier concernant la consommation à l'usage. Avec Thierry, on remarque que la moyenne sur les 27 000 km est très bonne alors qu'il emprunte régulièrement les voies rapides et autoroutes. Je recherchais aussi un témoignage concernant la suspension à butées hydrauliques progressives de la part d'un automobiliste connaissant également les anciennes Citroën rendues si vivantes avec leur circuit de LHM. Ici, notre lecteur confirme ce qui a déjà été dit, à savoir que l'on est bien loin d'obtenir le même résultat. Ce qui ressort en plus ici, c'est qu'avec une assez petite batterie, il est déjà possible d'utiliser une voiture électrique pour ses besoins personnels et professionnels, même en s'écartant de chez soi à plus de 200 km. Ce sera encore plus vrai avec un réseau de recharge qui ne cesse de s'accroître.

Philippe SCHWOERER

Citroën ë-C4 électrique

354 à 420 km
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