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Les voitures électriques de Xiaomi visées par une campagne de dénigrement

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L’équipe juridique de Xiaomi a récemment pris la parole pour affirmer qu’une campagne de diffamation en ligne « coordonnée » et à « grande échelle » a été découverte. Internet veut du mal à la division automobile de la firme chinoise, et cela alors même que Xiaomi s’apprête à dévoiler son deuxième véhicule électrique, le YU7. La présentation officielle est fixée au 22 mai.

Xiaomi victime d’une campagne de diffamation ? C’est ce qu’a déclaré la société il y a quelques jours en précisant que plusieurs suspects feraient actuellement l’objet d’une enquête pénale menée par les autorités chinoises. L’opération malveillante à l’encontre de l’entreprise de Lei Jun serait en cours depuis décembre 2024 et se serait intensifiée au cours des derniers mois avec les controverses autour de la division automobile de Xiaomi.

Selon la firme chinoise, les auteurs de cette campagne de désinformation auraient utilisé des outils d’intelligence artificielle pour générer du contenu et fabriquer de fausses allégations. Au total, 10 000 comptes ont a priori été créés sur les réseaux sociaux pour diffuser des messages diffamatoires à l’encontre de Xiaomi. Une stratégie simple : répandre des rumeurs sans fondement et déformer la réalité pour nuire à son image.

Le fondateur et PDG de Xiaomi, Lei Jun, a partagé la déclaration de l’équipe juridique sur ses propres réseaux sociaux en ajoutant sa petite touche : « Internet n’est pas une zone de non-droit. Xiaomi utilisera toutes les mesures légales pour protéger ses droits légitimes contre la diffamation et les attaques malveillantes ». Le constructeur traverse une zone de turbulences et il semble que certains aient cherché à en profiter.

Zone de turbulences pour la firme chinoise

En effet, Xiaomi est au cœur de plusieurs controverses. Le 29 mars 2025, un accident impliquant une SU7 s’est produit dans la province d’Anhui. Bilan : trois personnes sont décédées après que le véhicule a percuté une barrière avant de prendre feu. Ce drame a soulevé des inquiétudes quant aux systèmes d’aide à la conduite des voitures de la marque, aux mécanismes de verrouillage des portes et à la sécurité des batteries.

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Dans la foulée, Pékin a annoncé de nouvelles mesures strictes pour réglementer les batteries et les technologies de conduite autonome. L’empire du milieu imposera à partir de juillet 2026 aux constructeurs de voitures électriques de « mettre fin » aux incendies et aux explosions liées aux batteries des automobiles propres. Le gouvernement exige aussi plus de régulation du côté des fonctionnalités de conduite automatisée.

Il y a aussi le scandale des « doubles conduits d’air » avec la SU7 Ultra. Après avoir pris livraison de leur véhicule en avril, les propriétaires de la SU7 Ultra ont découvert que les conduits en fibre de carbone annoncés dans les publicités étaient en réalité purement décoratifs. Xiaomi a présenté ses excuses début mai et a même proposé une compensation financière partielle, mais plus de 400 propriétaires ont rejeté l’offre.

Enfin, d’autres plaintes ont été formulées à propos de la déformation du capot avant sur la SU7 Ultra. La marque a admis que certains pare-chocs avant avaient pu être déformés à cause d’une trop forte exposition à la chaleur. Pour cela, Xiaomi a proposé des réparations gratuites aux utilisateurs concernés, mais est-ce suffisant ? Le jeune constructeur joue sa réputation et fait l’objet d’une surveillance particulière en matière de qualité.

Présentation du YU7 le 22 mai, timing suspect ?

Des acteurs malveillants ont donc profité de ces petites défaillances pour enfoncer Xiaomi. Il se trouve que ces révélations interviennent quelques jours avant le lancement du YU7 (prévu le 22 mai) et de la première puce pour smartphone développée en interne par Xiaomi, la Xring O1. Deux événements majeurs pour l’entreprise. Le timing de cette campagne pourrait donc être motivé par des raisons commerciales.

Xiaomi va vite, se développe de manière agressive autant dans les secteurs des véhicules électriques que des semi-conducteurs. Forcément, cela ne plaît pas à tout le monde. Des concurrents malintentionnés sont peut-être derrière cette vaste campagne de désinformation. Nous serons probablement bientôt fixés. En effet, les autorités chinoises mènent l’enquête et comptent bien découvrir qui a orchestré tout ça.

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