La voiture électrique de Xiaomi est-elle de mauvaise qualité ?

En quelques semaines, l’aventure de la Xiaomi SU7 est passée du succès sans faille au chemin semé d’embuches. Parmi les mauvaises nouvelles, une dernière place dans une enquête qualité de premier plan.

Depuis l’accident très médiatisé qui a coûté la vie à trois personnes, Xiaomi enchaîne les problèmes. La sécurité restant un sujet majeur en Chine, la marque s’efforce de rassurer. Par exemple en poussant la communication autour d’un autre accident lors duquel une SU7 a été littéralement écrasée par un camion.

Ses occupants s’en sont sortis avec quelques égratignures. Et si la voiture est clairement destinée à la casse, il s’avère qu’elle est en réalité toujours fonctionnelle… Le constructeur en profite pour rappeler le haut niveau de sécurité passive du véhicule, seule berline à obtenir la note maximale G+ aux évaluations du China Insurance Automotive Safety Index.

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Mais cela ne peut masquer toutes les autres polémiques dans lesquelles la marque est engluée : conduite autonome suite à l’accident de fin mars, sujet de la perte de puissance de la SU7 Ultra après une mise à jour, capot aéro de la SU7 Ultra qui n’a en réalité aucune incidence sur les performances de la voiture… À tout cela vient s’ajouter le classement de l’index de qualité mesuré par le China Automobile Quality Network. Un organisme très officiel créé par le gouvernement pour suivre les plaintes des propriétaires envers leur véhicule.

Dans sa catégorie des grandes berlines électriques, la SU7 arrive bonne dernière avec 239 points de pénalité. Elle est même assez loin de l’avant-dernière, la Chery Exeed Sterra ES avec 222 points. La moyenne s’établit à 183 points. Le classement est dominé par la GAC Hyptec GT (149 points) suivie par la Dongfeng Voyah Passion (152 points) et l’Avatr 12 (153 points).

On en profite aussi pour épingler les notes sous la moyenne des Lotus Emeya, Mercedes EQE et BMW i5… A contrario, les Stelato S9 et Luxeed S7 de Huawei se positionnent au-dessus de la moyenne, ajoutant au camouflet pour Xiaomi…

On ne peut que faire le parallèle entre le forcing de Xiaomi pour livrer un maximum de clients en 2024 et ce piètre résultat. Le constructeur a visiblement sacrifié la qualité de ses produits. Il lui faudra très rapidement redresser la barre. Les clients se sont littéralement jetés sur la SU7, mais ils peuvent la délaisser tout aussi rapidement. Le marché chinois reste un marché très volatil sur lequel les succès comme les échecs peuvent être fracassants, en particulier avec l’influence de plus en plus forte des réseaux sociaux.