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Du souci du nombre des abeilles jusqu’à la recherche d’une certaine sobriété énergétique, – y compris pour la mobilité (GPL, PHEV) -, Dominique Deslandes cherche tous azimuts à avoir un impact positif sur l’environnement, ou, en tout cas, le moins négatif possible. Pour Automobile Propre, il explique ses choix.
« Si on parle d’insectes pollinisateurs ou de pollinisation, le mot ‘polliniseur’ n’existe pas en français. C’est pour cela que je le mets en valeur. Les polliniseurs sont des personnes qui agissent pour l’avenir de notre planète. Ce mot vient bien entendu de la pollinisation. Nous faisons de l’apiculture polliniseuse avec mon épouse depuis 10 ans et j’ai formé cette année 4 personnes à l’apiculture traditionnelle et polliniseuse », se réjouit Dominique Deslandes.
Quelle différence entre l’apiculture traditionnelle et la polliniseuse ? « Un apiculteur va privilégier la production de miel en élevant des abeilles domestiques dans des ruches. Le polliniseur espère voir s’établir les abeilles dans des nids aériens où elles pourront vivre comme il y a des millions d’années, avec une bien plus grande résistance aux maladies et prédateurs », répond-il.
« Avec ma femme, on a décidé qu’on ne pouvait rester sans rien faire quand on a entendu que les abeilles disparaissent », justifie Dominique Deslandes. « Nous habitons en banlieue parisienne : c’est un paradis apicole ! » : cette phrase de notre interviewé pourrait prêter à sourire. Et pourtant ! « Pas trop de béton où nous sommes, et surtout pas de produits nocifs pour les abeilles dans les environs », explique cet ancien ingénieur électronique, aujourd’hui à la retraite, qui, après plusieurs expériences professionnelles, a travaillé dans un centre de recherche. Le souci de l’environnement et de la biodiversité est omniprésent chez notre interviewé. En cherchant à se perfectionner sans cesse, il touche à la permaculture, au jardinage en biodynamie, au compostage, à la sylviculture, à l’ornithologie, etc.
« Depuis les années 1980, je construis et améliore ma maison. D’abord avec mes parents, puis avec ma femme très présente à mes côtés », révèle Dominique Deslandes. « Il ne l’est pas encore, mais j’espère parvenir à en faire un habitat à énergie positive », poursuit-il. Chez lui, on trouve déjà pas mal d’installations intéressantes : récupération de l’eau de pluie ; chauffage au bois bûches avec allumage inversé, mais aussi pompe à chaleur ; cuisson solaire, etc. Dans la tête, depuis des années, un projet qui pourrait bien se réaliser en 2019 ou 2020, de production d’électricité par cogénération vapeur.
« Ce système servirait, entre autres, à recharger en électricité mon Mitsubishi Outlander PHEV », souligne notre interlocuteur. Quelle architecture ? « Une parabole miroir (2 m2 de captage) concentrerait l’énergie du Soleil sur un four rempli d’eau. La vapeur ainsi produite alimenterait une turbine (4 kW) qui entraînerait un alternateur. Ce dernier fournirait l’électricité pour les consommateurs de la maison et la recharge de la batterie de l’Outlander », détaille-t-il.
Les premières réflexions de Dominique Deslandes pour la mobilité durable remontent à 1978. « Je me suis intéressé au GPL un peu par hasard, avec le centre de recherche où j’étais. Il y avait alors des Renault 4 qui étaient équipées pour rouler avec ce gaz. Je parcourais environ 70 kilomètres par jour. Ca pouvait être intéressant. Mais ces voitures fonctionnaient en monocarburation. Trop restrictif avec un réseau de pompes GPL pas très développé. J’ai donc abandonné à cette époque l’idée », confie-t-il.
« En 1993, je roulais encore beaucoup, et souvent loin de chez moi. La filière GPL se redynamisait. Je voulais au départ faire des économies. Un des arguments mis alors en avant par les professionnels était que le GPL ne rejette pas de particules, que c’est propre, et qu’il suffit de constater la couleur de l’huile au moment de la vidange moteur pour en être convaincu. J’ai eu une Peugeot 104 GLS équipée en bicarburation essence/GPL. Mais je n’ai roulé qu’au GPL avec elle », assure Dominique Deslandes. Qu’au GPL ? Mais il fallait bien démarrer à l’essence !? « Non, car le vapodétendeur était très près du thermostat du circuit de refroidissement. L’alimentation au gaz était tout de suite réchauffée. J’avais besoin de 2 fois moins de starter qu’à l’essence. J’avoue tout de même que je consommais une fois par an le contenu du réservoir de super pour le renouveler », répond-il.
« Entre 1995 et 2005, j’ai eu une Peugeot 605 que j’ai fait équiper au GPL en reprenant une partie de l’installation de la 104, dont le vapodétendeur. Un réservoir de gaz neuf a en revanche été monté. Mais avec le starter automatique, ça ne fonctionnait pas vraiment bien. J’ai dû beaucoup rouler à l’essence avec la 605 », poursuit Dominique Deslandes.
« En parallèle à ces 2 voitures, nous avons eu un Renault Espace entre 1993 et 2000. Quand nous l’avons fait transformer pour la bicarburation, il s’est retrouvé immobilisé chez l’installateur GPL. Finalement, celui qui s’était occupé de l’adaptation électrique s’est souvenu qu’il avait fait un travail pas très propre. A l’époque, on formait des personnes qui, le plus souvent, n’y connaissaient rien, en leur donnant un logiciel. On pouvait découvrir de mauvaises épissures sur les fils électriques, parfois dénudés sur de trop longues portions, et ensuite protégés avec du simple scotch », témoigne-t-il. « La 605 a cédé la place à une Volvo S60, et l’Espace à un Peugeot 806 que nous avons encore, tous les 2 également au GPL », complète notre interviewé.
Si le nom de Deslandes peut apparaître familier aux lecteurs d’Automobile Propre, c’est parce que nous avons donné la parole à son fils Guillaume, récemment, qui a acquis il y a quelques mois d’une moto électrique Zero Motorcycles DS. « Dans cet article, vous avez indiqué ‘Fils d’un propriétaire militant de voiture hybride rechargeable’ en parlant de Guillaume. En fait, au niveau de la mobilité, c’est plus mon fils qui m’entraîne que le contraire ! », tient à rectifier Dominique Deslandes.
« Il m’a d’abord conseillé l’achat d’un Renault Kangoo Electr’Road. J’ai un peu hésité en sachant qu’il me faudrait assurer une bonne partie de l’entretien par moi-même. Mais avec l’assurance d’être assisté par un connaisseur, – Didier Petitot -, et mon besoin de pouvoir facilement embarquer des charges, – notamment ma production de bûcheronnage -, plus le prolongateur d’autonomie pour me rassurer, j’ai fini par en acheter un exemplaire. Huit ans avec ce véhicule, dont 3 d’immobilisation. C’est un jouet ! », rapporte-t-il.
« Il y a 3 ans, nous faisions le constat qu’après le Kangoo Elect’Road nous nous retrouvions avec un 806 GPL vieillissant. Avec toujours le même besoin d’un véhicule pratique dans lequel on peut mettre des chargements divers. La mode n’étant plus aux monospaces accueillants qui se transforment facilement en utilitaire, que prendre ? Je ne voyais rien ! C’est une nouvelle fois Guillaume qui m’a apporté la réponse, en me suggérant le Mitsubishi Outlander hybride rechargeable », relate Dominique Deslandes.
« La mode des SUV a tendance à me donner des petits boutons. Mais avec mes besoins de caser du matériel et de tracter une remorque, de pouvoir faire de la route de temps en temps (pas envie d’un deuxième véhicule pour cela), et d’être au maximum efficient dans mes trajets quotidiens, l’achat de ce modèle se justifiait », plaide-t-il. Après presque 3 ans d’utilisation, je dis ‘Respect !’ à messieurs les ingénieurs de Mitsubishi. Certes le navigateur et le poste radio sont moyens, mais la gestion du véhicule est excellente », juge notre interlocuteur qui a pu profiter de 11.000 euros de réduction au moment de signer le chèque : 4.000 euros de justesse avec le bonus gouvernemental, et 7.000 de remise du vendeur du fait du nouveau modèle relooké qui arrivait dans les concessions. « C’est 25% en moins sur le prix d’achat ! », chiffre l’ingénieur à la retraite.
« Si je compare l’Outlander PHEV avec ses concurrents, je me dis que j’ai fait le bon choix. Par exemple avec le Volvo XC90, c’est flagrant pour moi qui recherche l’efficience énergétique ! L’Outlander dispose d’un moteur thermique plutôt simple qui développe une puissance de 121 chevaux, et de 2 moteurs électriques. Le Volvo, lui, a un bloc thermique de 320 chevaux, avec 3 turbos, mais un seul moteur électrique. Cet engin vise clairement la performance, pas l’efficacité énergétique ! », déplore Dominique Deslandes. Depuis ce constat, notre interviewé souhaite mettre en avant la solution hybride rechargeable de Mitsubishi. Au Vendée énergie Tour, en juin dernier, il proposait aux visiteurs du village de la mobilité monté dans ce cadre, à Noirmoutier, de visionner, sous ses explications, un diaporama.
Le modèle de Mitsubishi Outlander hybride rechargeable acquis par notre interviewé a, selon le cycle NEDC, une autonomie de 52 kilomètres que la plupart des utilisateurs ne peuvent obtenir. Dans son document, il prend l’exemple d’un trajet qu’il effectue régulièrement, en Seine-et-Marne. Le parcours aller-retour le plus court en temps demande 1h26 de conduite environ. Les 100 kilomètres qu’il compte ne sont effectués qu’à hauteur de 30% en mode électrique, soit 30 km. Il a essayé une autre route pour relier les 2 mêmes points, plus efficace énergétiquement et plus courte en distance, mais plus longue en temps : 94 km, à réaliser en 2 heures, à 64% en mode électrique, soit presque 60 km !
Enfin, il expose une dernière possibilité, qui constitue un compromis temps/efficacité énergétique satisfaisant, bien que la distance soit la plus étendue. Les 112 km sont avalés en 1h48, en mode électrique à 55%, soit 62 km. « Si on veut être efficace, il faut s’en donner la peine », conclut notre interlocuteur de cette exemple. En disant cela, il ne souhaite pas être dans le jugement des habitudes de chacun. Son objectif : motiver les propriétaires d’hybrides rechargeables qui le désirent à être le plus efficace possible en consommation d’énergie.
« Tant que l’autonomie des véhicules électriques et le réseau de recharge ne permettront pas, à ceux qui en ont besoin régulièrement, d’effectuer de longs déplacements, les hybrides rechargeables sont sécurisants et plus pertinents », estime Dominique Deslandes. Lui-même a essentiellement des petits trajets à effectuer. A l’été 2016, il a relevé quelques données pour tous les déplacements réalisés, parfois avec une remorque chargée attelée avec bâche : 6 de plus de 52 km, pour 681 km cumulés ; 39 de moins de 52 km bouclés quasi exclusivement à l’électricité, pour un total de 878 km.
Le tout représente 1.559 km, obtenus avec 30,31 l de SP98 + 44 recharges de la batterie. La consommation moyenne en essence s’établit à 1,94 l/100 km. Et si l’on ramène toute la consommation énergétique en litres d’essence (1 litre d’essence = environ 9 kWh), on trouve l’équivalent de 3,87 l de SP98 aux 100 km. Pour conclure, l’ancien ingénieur donne sa recette pour une sobriété énergétique en mobilité quand il n’est pas possible de se passer d’une voiture : 1 véhicule performant et efficace + 1 conducteur qui pratique l’éco-conduite + le choix du parcours le plus adapté à l’efficacité énergétique.
Automobile Propre et moi-même remercions vivement Dominique Deslandes pour le temps pris à répondre à nos questions et les nombreux documents transmis.
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