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Bien qu’il dispose par son travail d’une Tesla Model 3, c’est sans hésiter que Pascal lui préfère la Dacia Spring pour aller faire quelques courses à proximité. Dans son équation s’ajoute la moto électrique qu’il utilise pour se rendre au bureau quand la météo le permet.
À la suite du comparatif de Soufyane sur les voitures électriques d’occasion à moins de 10 000 euros, Pascal a réagi : « Je vous trouve très dur avec la Dacia Spring ! ». Jugeant ses « prestations moyennes », le rédacteur pointait en particulier « des performances lymphatiques et assez déroutantes lorsqu’il faut s’insérer sur les voies rapides », des pneus d’origine « absolument pas recommandables, surtout sur le mouillé », un « espace intérieur limité » et une « qualité de finition très basique, surtout avec la version Confort ».
Notre lecteur, lui, reconnaît un comportement routier « plutôt flottant », mais « sans être dangereux », une « isolation phonique très légère » et des « portes qui font ‘blonk’ quand on les ferme ». Mais il défend la citadine branchée : « Au prix où on la trouve, elle fait une excellente seconde voiture, économique et pratique, particulièrement si on peut recharger facilement au domicile ou au travail. Son format est parfait en ville, ou elle passe partout tout en proposant le meilleur coffre de la catégorie ».
Le quinquagénaire conseille de préférer la finition Confort Plus qui est dotée d’une clim manuelle, de vitres électriques à l’avant, d’un écran compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, d’une caméra de recul, etc.
Imaginant un parcours électromobile débuté il y a plusieurs années, nous avons voulu donner la parole à notre lecteur qui assure sans complexe : « Je dispose d’une Tesla Model 3 et d’une Dacia Spring, c’est sans hésiter que je prends la Spring quand j’ai une course à faire à proximité ». Au téléphone, nous sommes tombés sur un informaticien responsable de projets qui avoue être « très sensible au fonctionnement des logiciels », doublé d’un passionné de véhicules. Il s’est illustré en compétitions d’enduro et de motos tout-terrain.
Cette carte de visite ne l’empêche pas d’estimer : « Au-delà de la question écologique, j’ai toujours considéré que les électriques sont ce qu’on peut avoir de mieux au niveau des moteurs ». Devenir électromobiliste, il y pensait depuis longtemps : « L’idée de faire un peu d’écologie avec une voiture électrique a grandi avec les années 2010. J’ai vu cela comme une nécessité qui se ferait un jour. Mais, en 2014, le choix était encore trop limité avec une Tesla Model S trop chère pour moi et une Renault Zoé qui ne me correspondait pas ».
De nouveaux modèles sont arrivés sur le marché : « Il y eu la nouvelle Zoé, la Peugeot e-208, la Seat Mii, etc. En 2020, nous avons donc décidé de prendre cette dernière pour remplacer d’abord notre seconde voiture, une Renault Modus. Avec une offre encore peu diversifiée pour ce format, j’ai très rapidement considéré que la Seat Mii était la meilleure solution pour nous. En cumulant le bonus et l’aide du département des Bouches-du Rhône, soit 13 000 euros en tout, elle a coûté le même prix que les versions thermiques ».
Aujourd’hui, le compteur de la Seat Mii totalise environ 80 000 km : « Je ne sais pas si le SoH et l’autonomie exploitable ont baissé. Ce que je peux dire, c’est que cette voiture continue à rouler au quotidien et à rendre les mêmes services en circulant dans un rayon de 40-50 km autour de la maison. Au plus loin, nous sommes allés à Nice. Les 180 km ont pu être effectués sans recharge intermédiaire ».
Le véhicule est apprécié dans le foyer : « La Seat Mii électrique est une très bonne voiture, très agréable à conduire. Nous sommes dans une zone vallonnée. En été, la consommation descend dans les 8-9 kWh aux 100 kilomètres en cycle mixte. L’hiver, elle grimpe à 13-14 kWh/100 km. Le plus souvent, la batterie est rechargée chez nous sur une prise domestique renforcée. Elle n’a jamais connu les bornes en courant continu, juste celle en AC où la puissance est limitée à 7 kW par le chargeur embarqué ».
À lire aussiTémoignage – Que pensez-vous du choix d’une Seat Mii Electric pour Pierre, notre rédacteur en chef ?Avant d’adopter la voiture branchée, Pascal a commencé avec un vélo électrique : « J’ai fait du VTT classique en compétition. Comme nous avons pas mal de relief chez nous aujourd’hui, je suis passé au VTTAE. Le premier modèle que j’ai eu de 2010 à 2012 était équipé d’un moteur Bosch ».
S’il a toujours une moto thermique pour les longues distances, c’est toutefois avec un modèle électrique que notre lecteur rejoint régulièrement son bureau : « Il est à une dizaine de kilomètres de la maison. Quand il ne pleut pas, je prends donc la moto. J’ai commencé en 2022 avec une Super Soco TC Max en équivalent 125 cm³ achetée d’occasion. Désormais, j’ai une Zero FXE. J’apprécie beaucoup de profiter d’une vivacité à l’accélération comme sur une Tesla ».
Il est cependant plus difficile de s’accoutumer à une moto électrique qu’à une voiture : « Le pilotage est plus long à acquérir, et c’est un véritable frein pour pas mal de motards. Me concernant, pour mes déplacements domicile-bureau, revenir à la moto thermique ne me fait vraiment pas envie ».
À propos de Tesla, Pascal dispose d’une Model 3 à grande autonomie en voiture de fonction : « C’est moi qui ai choisi de passer à l’électrique. Comme je dois parfois traverser la France de part et part, je n’avais pas vraiment de choix. L’autonomie est bonne, je peux la recharger rapidement en cours de route et elle correspondait aussi à mes envies. Je ressens une vraie connexion entre mon cerveau et ce véhicule, ce que je ne retrouve pas ailleurs. Le minimalisme des commandes me va très bien : je n’ai pas envie d’un tableau de bord à la façon d’un Airbus ».
Et la Dacia Spring dans tous ces véhicules électriques ? « Elle est à ma mère qui habite juste à côté de ma maison. Je prêche véritablement autour de moi pour le véhicule électrique. J’ai ainsi décidé ma mère à abandonner sa Dacia Sandero Stepway essence pour passer en 2021 à l’électrique qui lui correspond mieux. À plus de 80 ans, elle ne se déplace plus beaucoup, uniquement à la campagne ou dans des zones périurbaines, et à jamais plus de 50 km de chez elle ».
N’ayant jamais conduit de voiture automatique, elle était pourtant un peu inquiète au départ : « La Dacia Spring lui a convenu très rapidement au point qu’elle ne prendrait pas un autre modèle aujourd’hui. C’est une voiture très facile à conduire pour elle. Elle n’a plus à gérer le moteur ni à changer de vitesse. J’en suis persuadé, à son âge, c’est le choix de la sécurité ».
Pascal ne comprend pas pourquoi la Dacia Spring n’est pas davantage appréciée. Il compare : « C’est vrai que l’isolation n’est pas géniale et que son tableau de bord n’est pas qualitatif. Mais on est quand même à des années-lumière de la Citroën Ami qui coûte neuve le prix d’une Spring d’occasion avec 20 000 km au compteur. L’Ami, tout le monde semble la trouver géniale alors que la Spring, pour quelqu’un qui a son permis B, est bien plus polyvalente ».
C’est d’ailleurs pour cela qu’il emprunte régulièrement celle de sa mère : « Si j’ai une course à faire dans un rayon de 10-15 km, plutôt que de prendre la Model 3, je vais prendre la Spring. En deuxième voiture dans un ménage, elle est parfaite. À 9 000 euros et moins en occasion, c’est dérisoire face aux économies qu’on peut faire avec. Pareil avec une Seat Mii sur laquelle nous avons rencontré juste un problème de siège chauffant en 80 000 km ».
La confiance de notre lecteur dans les voitures électriques est toujours plus solide : « Je peux comprendre ceux qui hésitent à passer au VE s’ils n’ont pas de moyen de recharger chez eux ou s’ils ne roulent pas plus de 5 000 km par an. Moins ceux qui ont peur de le faire pour des raisons de fiabilité alors que leur usage d’une voiture est parfaitement compatible avec l’électrique. Pour moi, c’est le contraire, elle est plus fiable qu’une thermique. Le moteur et la batterie sont durables ».
D’une manière générale, Pascal ne s’explique pas la retenue qu’il constate sur l’électrique, mais reconnaît de mauvaises expériences invalidantes : « On peut dire que la très grande majorité de ceux qui sont passés à l’électrique ne reviendraient pas au thermique. Des automobilistes ont toutefois été trompés ou n’ont pas reçu le minimum de formation nécessaire. Personnellement, je m’étais bien documenté auparavant. Il est vrai que dans mon cas, les véhicules sont une passion ».
Des exemples de passages loupés au VE, il en connaît quelques-uns : « Je pense à un nouvel électromobiliste en Jaguar I-Pace qui ne savait pas comment trouver des bornes de recharge, et à ceux auxquels on a promis 350 km d’autonomie en Peugeot e-208 dans notre région ».
À lire aussiTémoignage : Sylvain a fait confiance à l’occasion en fin de garantie pour sa première voiture électriqueIl pointe aussi « les loueurs de voitures qui peuvent créer des expériences négatives en n’expliquant pas à leurs clients comment une électrique fonctionne, en imposant que la batterie soit rechargée au minimum à 80 % au retour, et en ne tenant pas compte des autonomies pour classer en catégories les VE ».
Entre l’hydrogène et l’électrique à batterie, notre lecteur a nettement tranché : « J’entends souvent des automobilistes en thermiques penser que l’hydrogène est une meilleure solution que le VE. J’ai bien fouillé la question : les besoins en hydrogène décarboné sont déjà énormes pour l’industrie. Alors que nous allons bénéficier des avancées qui arrivent sur les technologies de batterie. Elles interviennent en général au bout de cinq à six ans après leur annonce ».
Sa conclusion sur le sujet : « Avec la baisse du coût du kilowattheure stocké, on va arriver à un point de bascule, et la voiture électrique va s’imposer toute seule avant la fin de la décennie. Sauf s’il est mis en avant des raisons industrielles pour que ça ne se fasse pas ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Pascal pour sa réactivité, son accueil au téléphone et son riche témoignage.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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