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Fer de lance de Dacia sur le segment des voitures électriques low cost, la Spring débute sa commercialisation en France à un prix canon de 12 264 € bonus déduit. Que vaut-elle dans la réalité ? La réponse dans notre essai !
8 ans après le lancement de la première génération de la ZOE, le groupe Renault lance une nouvelle étape de son offensive électrique avec la Spring. Commercialisée par Dacia, la citadine électrique made in China entend démocratiser l’électrique pour tous. Caractérisée par ses dimensions compactes avec 3,73 m en longueur et 1,58 m en largeur, la petite dernière de Dacia arbore un look de petit crossover à la garde au sol surélevée. Inspirée de la Renault City K-ZE, elle reprend l’ADN des modèles Dacia avec une calandre affirmée et des optiques directement intégrées dans les boucliers.
Le modèle que nous essayons est une présérie en version Business. Réservée aux professionnels, celle-ci reçoit notamment des feux de jour à LED, des roues de 14 pouces dotées d’un enjoliveur et des barres de toit décoratives.
Côté technique, cette Dacia Spring reçoit un moteur électrique synchrone à aimant permanent. En traction, celui-ci développe jusqu’à 33 kW de puissance, soit 45 chevaux, pour un couple allant jusqu’à 125 Nm. Constituée de 12 modules et de 72 cellules, la batterie de la Spring pèse 186 kilos environ et cumule 27,4 kWh de capacité nette. En matière d’autonomie, le constructeur promet 230 km en cycle mixte WLTP et même plus de 300 en usage urbain.
Pour la recharge, la Spring embarque de série un chargeur AC de 6,6 kW pour un temps de charge inférieur à cinq heures. Sur une simple prise domestique, il faudra être plus patient et compter 13 h 30 pour une charge à 100 %. Comme la Renault ZOE, la charge rapide n’est disponible qu’en option. Facturé 600 €, le connecteur Combo n’accepte que 30 kW pour un plein à 80 % réalisé en 56 minutes.
Au niveau du coffre, on obtient un volume de 290 litres. Plutôt pas mal pour un véhicule aussi court ! On retrouve même un double fond qui permet de loger une vraie roue de secours. La banquette peut se rabattre d’un seul tenant pour obtenir jusqu’à 620 litres.
Même si la place du milieu paraît exploitable, la Dacia Spring n’est homologuée qu’en 4 places. À l’arrière, l’espace aux jambes reste correct sous réserve que vous ne soyez trop grand. La visibilité est en revanche en grande partie masquée par le siège de devant. Niveau confort, la banquette est un peu dure, mais bénéficie d’un habillage en similicuir propre à la finition business.
Au niveau des finitions, cette petite Spring n’est évidemment pas au top même si l’ensemble paraît plutôt robuste. Les plastiques et accoudoirs de contre-porte sont rigides et les espacements de carrosserie souvent apparents. À la place du conducteur, on ne peut pas régler le siège en hauteur. Même chose pour le volant, ce qui risque de gêner les grands gabarits. Si les rangements sont nombreux, on regrette l’absence de revêtement pour éviter que les objets ne se baladent lors de la conduite.
Basique et entourée, l’instrumentation digitale a le mérite d’afficher toutes les informations nécessaires. On retrouvera ainsi les valeurs de consommation, une estimation de l’autonomie restante et le niveau de charge de la batterie, exprimé en pourcentage. Trônant au centre du tableau de bord, l’écran tactile 7 pouces est lui aussi fonctionnel. Le design de l’interface n’est pas fou, mais l’ergonomie est efficace et les fonctionnalités essentielles bien présentes avec un accès GPS et la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto.
Avec une charge à 100 %, l’ordinateur de bord nous indique 209 km d’autonomie au moment de notre départ. Les premiers tours de roue sont plutôt positifs. Un peu trop démultipliée, la direction reste légère et le rayon de braquage excellent. Avec 9,6 m, la Spring ne parvient toutefois pas à égaler la Twingo qui reste une référence en la matière.
Avec seulement 45 chevaux sous le capot, et même 30 lorsque le mode Eco est activé, la Dacia Spring n’est évidemment pas un foudre de guerre. Mais avec seulement 970 kilos sur la balance, elle reste réactive. Le 0 à 50 km/h est ainsi assuré en 5,8 secondes ce qui est largement suffisant pour se faufiler en zone urbaine.
S’il ne s’agit pas de son terrain de prédilection, le comportement de la Spring sur autoroute est également correct. Il faudra près de 20 secondes pour abattre le 0 à 100 km/h, mais les accélérations sont suffisamment franches pour s’insérer facilement dans les voies de circulation. Lors de notre essai, nous sommes montés à 131 km/h au compteur. C’est mieux que les 125 km/h revendiqués par le constructeur.
En matière de consommation, l’ordinateur de bord nous indique une moyenne de 18,7 kWh/100 km sur un trajet relativement mixte associant ville, petites routes et autoroute avec une température de l’ordre de 12 °C. Si cela reste sobre par rapport à d’autres voitures électriques, on est bien au-dessus des 13,9 kWh/100 km annoncés par la marque en cycle mixte WLTP.
Après 60 km parcourus, la batterie affiche 58 % de capacité restante. De quoi chiffrer l’autonomie réelle de la Dacia Spring à environ 140-145 km dans les conditions de notre essai. Grâce à sa petite motorisation et sa conception légère, la citadine électrique de Dacia devrait au final offrir une autonomie équivalente à celle d’une Mini Cooper SE ou une Honda e, deux modèles à la fois plus performants et plus chics, mais aussi beaucoup plus chers !
Si les Dacia n’ont pas toujours été au top en matière de sécurité, cette Spring dispose tout de même de six airbags en série ainsi que d’un freinage automatique d’urgence. On regrette toutefois le manque de progressivité de la pédale de frein. Si on appuie un peu fort, on est immédiatement sur l’amplificateur et on déclenche très vite l’ABS. Si le poids contenu de la voiture ne devrait pas lui permettre d’aller bien loin, il y a de quoi se faire quelques frayeurs sur chaussée mouillée. D’autant que le grip des pneus laisse clairement à désirer !
La Dacia Spring reste malgré tout une voiture sûre. Elle s’est plutôt bien comportée lors de nos tests d’évitement et de freinage réalisés sur le circuit de Mortefontaine.
Si sa fabrication chinoise risque de faire grincer quelques dents, la Dacia Spring est aujourd’hui la voiture électrique la moins chère du marché. Facturée 16 800 €, la version Business de notre modèle d’essai reste réservée aux professionnels. Livrée dès le mois de mars, elle tombe à 12 264 € une fois le bonus écologique déduit, et batterie comprise.
Les particuliers devront se montrer plus patients puisque les premières livraisons n’interviendront qu’à l’automne. Dans sa version de base, baptisée confort, la Spring débute à partir de 16 990 € hors bonus. Y ajoutant la peinture métallisée et un choix de couleurs plus large, le pack techno avec écran 7 pouces, la version Confort Plus grimpe à 18 490 €, soit 13 498 € une fois le bonus écologique déduit.
Au-delà de l’achat comptant, ce sont les offres en Location Longue Durée (LLD) qui devraient cartonner. Sur la Spring, elles sont particulièrement alléchantes. Avec un engagement sur 49 mois et 40 000 km, les loyers oscillent entre 89 et 94 €/mois selon la finition choisie. D’un montant de 2 500 €, l’apport initial sera effacé en cas d’application de la prime à la conversion.
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