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7 scénarios pour une mobilité électrique encore plus propre

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Nature
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Des solutions existent pour rendre l’électromobilité encore plus vertueuse. Certaines sont connues, d’autres plus inattendues.

Quand on parle de voiture propre, on pense généralement en premier lieu à la voiture électrique. Ça tombe bien, puisque c’est non seulement l’objet de ce site, mais aussi son nom.

Cela étant, personne n’est dupe, et les détracteurs de la voiture électrique se font généralement un plaisir de rappeler qu’il faut bien produire les batteries, l’énergie et les pièces servant à la fabrication de la voiture, sans compter les usines et les chaînes de montage. Bref, pas besoin d’être un anti-VE pour être lucide sur le fait que la voiture entièrement propre n’existe pas vraiment.

Tout au plus sait-on qu’une voiture électrique pollue moins que son équivalente thermique sur l’ensemble de son cycle de vie, ceci étant cependant pondéré par de nombreux critères, comme le lieu d’utilisation par rapport au lieu de production, et bien sûr la façon dont est produite l’électricité sur le lieu d’utilisation. C’est un bon début. Mais on peut probablement faire encore un peu mieux.

C’est en tout cas ce qu’appellent de leurs vœux certains électromobilistes, qui reprochent aux constructeurs de ne pas prendre le bon chemin en proposant des voitures trop puissantes, dotées de trop grosses batteries, trop lourdes, et bien sûr trop chères. Bref, pas assez vertueuses, parce que pas assez propres.

Alors, comment faire pour encore réduire l’empreinte écologique de la voiture électrique ? Voici 7 façons de le faire, qui relèvent autant de la responsabilité des constructeurs que de celle des opérateurs et, bien sûr, des pouvoirs publics.

Le Vehicle to Grid

C’est certainement l’un des usages les plus sous-exploités du moment, et pourtant l’un des plus intéressants. Utiliser les véhicules électriques comme unités de stockage mobiles et permettre à leurs propriétaires de renvoyer de l’énergie au réseau ou à leur habitation permettrait de lisser les besoins et probablement de mieux les répartir sans solliciter les fournisseurs d’électricité. Le Vehicle to Grid (ou V2G) peut être élargi à V2X, ou Vehicle to Anything, soit la possibilité pour une voiture électrique de distribuer du courant vers d’autres infrastructures. Pour résumer, le V2G contribuerait à atténuer le changement climatique en permettant à notre système énergétique d’utiliser un mix plus important d’énergie « recyclée ».

Le retrofit

Encore marginal et relativement artisanal (même si plusieurs start-up se sont lancées sur ce créneau), le retrofit est une solution doublement vertueuse. Tout d’abord parce qu’elle permet d’étendre la durée de vie de voitures anciennes et donc d’éviter d’en construire de nouvelles, selon le principe qui dit que la voiture la moins polluante est celle qu’on ne fabrique pas. D’autre part, parce que transformer une thermique en électrique est bénéfique pour son empreinte carbone. Et si en plus cette dernière est propulsée avec des batteries recyclées, c’est double bingo.

Le freinage régénératif

Si vous roulez électrique, vous connaissez certainement cette caractéristique des voitures à pile, implantée avec plus ou moins de bonheur selon les marques et les modèles. Bien géré, le freinage régénératif est un redoutable allié de l’efficacité énergétique et de la frugalité routière. D’abord parce qu’il étend le rayon d’action en rechargeant les batteries, ensuite parce que quand on ne freine pas, on n’émet pas de particules fines issues des composants du système de freinage. Et du coup, les freins durent plus longtemps, ce qui sollicite moins l’outil industriel de fabrication et de transport.

Les stations de recharge à base de batteries recyclées

C’est l’un des projets sur lesquels travaillent notamment Porsche et Audi. Tout d’abord avec des stations mobiles équipées de batteries recyclées en provenance de leur propre flotte de prototypes de véhicules électriques, utilisées principalement à l’occasion d’évènements spécifiques (presse, évènements sportifs…). Puis avec des stations fixes, dont l’essentiel de l’énergie est fourni là aussi par un pool de batteries recyclées.

Le retrofit aussi pour les stations de recharge

Recycler d’anciennes bornes et stations de recharge, ou transformer des stations essence en stations électriques permet de réduire l’impact des frais d’installation et d’infrastructure. Le meilleur exemple est donné avec la transformation des bornes désaffectées Autolib à Paris et Bluely à Lyon en points de recharge publics. C’est toujours ça qu’il ne faudra pas construire, et cela répond de surcroît à une demande croissante et mal adressée, la recharge en milieu urbain.

Les stations de recharge avec panneaux solaires

Le réseau néerlandais Fastned, qui a démarré son implantation en France, montre la voie avec ses stations de recharge à toit solaire. Selon Fastned, l’installation serait idéalement capable de produire l’équivalent de 2 à 3 recharges quotidiennement, ce qui n’est pas énorme, mais mieux que rien. Du coup, on se demande pourquoi tous les autres opérateurs de recharge n’en font pas autant. Probablement une question de rapport coût-bénéfice.

Une infrastructure de recharge urbaine adaptée

C’est le serpent de mer de l’électromobilité. Pour les citadins en habitat collectif, recharger sa voiture reste le problème numéro un, et peut même parfois tourner au vrai casse-tête. Ce qui a pour conséquence une éventuelle surconsommation, et partant, du gaspillage. Pourquoi ? Parce que par crainte de ne pouvoir recharger sur son lieu de résidence, ou à proximité de ce dernier, l’électromobiliste urbain aura tendance à remplir sa batterie avant d’arriver, de préférence sur une borne publique de charge rapide (ou sur un Superchargeur s’il roule en Tesla). Résultat, une voiture « surchargée » seulement par précaution, et dont la batterie va se vider progressivement alors que la voiture est stationnée sans être utilisée. Une bonne infrastructure de recharge urbaine et résidentielle réglerait le problème, et permettrait en outre de charger tranquillement la nuit sur des prises domestiques sans surcharger le réseau.

Ce ne sont que quelques exemples. Il y aurait certainement de nombreuses autres pistes à explorer, et parmi elles les plus connues déjà en application, comme le recyclage des batteries, l’optimisation de l’aérodynamique et du poids des voitures électriques, voire, pour les plus radicaux, la limitation de leur capacité de batterie et de puissance (non, merci).

Dans un scénario encore plus extrême, on pourrait aussi se dire que la voiture électrique devrait nous inciter à repenser intégralement ce qu’est l’automobile en repartant d’une feuille blanche, comme le fait par exemple Aptera avec sa Luna à trois roues fonctionnant à l’énergie solaire.

On le voit, il y a certainement encore un peu de grain à moudre pour rendre la voiture électrique encore plus « propre », et la plupart des solutions sont à portée de main.

Reste à ce que les acteurs du marché accordent leurs violons, et c’est peut-être le plus difficile.

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