Si la baisse de la circulation est effective à l’échelle nationale, c’est à Strasbourg que cette baisse a été la plus remarquable.

Entre le 1ᵉʳ janvier 2022 et le 1ᵉʳ janvier 2023, le parc de voitures particulières en circulation à Strasbourg a diminué de 2,83 %, passant de 246 056 à 239 080 unités. La baisse de la circulation est visible à l’échelle nationale, mais c’est dans la métropole alsacienne qu’elle est la plus prononcée. La hausse du parc avait été continue jusqu’à 2020. Puis le nombre s’était stabilisé, avant de chuter en 2023.

Les véhicules diesel sont particulièrement concernés. Entre 2022 et 2023, leur nombre en circulation à Strasbourg a baissé de 8,5 %. Début 2023, ces véhicules ne représentaient plus que 44 % de présence sur le parc automobile local, alors même qu’ils en constituaient 52,5 % en 2020. À l’échelle nationale, les voitures diesel représentent toujours 53,4 % du parc et sont donc toujours dominantes.

Du côté des voitures à essence, il y a eu une baisse entre 2022 et 2023, mais plus légère, avec – 1,13 %, et un nombre passé de 116 500 à 115 186. On note toutefois qu’il y en avait 110.304 en 2020.

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Des restrictions ZFE

Une des raisons expliquant ces évolutions du parc automobile dans la métropole de Strasbourg semble être la mise en place de la ZFE. En effet, le 1ᵉʳ janvier 2023, la zone à faibles émissions-mobilité est entrée en vigueur, accompagnée de restrictions au stationnement et à la circulation des véhicules classés Crit’Air 5 et de ceux non classés. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les Crit’Air 4 sont aussi bannis.

Les chiffres relayés par l’Agence du Climat confirment une baisse de la présence des véhicules les plus polluants. Strasbourg est d’ailleurs là aussi en avance sur le reste du pays. Dans le parc strasbourgeois, il y avait 7,3 % de vignettes Crit’Air 4, 5 ou non classés en 2023. À l’échelle du pays, c’était 10,8 %.

À l’inverse, les véhicules électriques se diffusent de plus en plus rapidement, notamment avec une augmentation de 38 % de leur présence sur le parc strasbourgeois entre 2022 et 2023. Cependant, au 1ᵉʳ janvier 2023, ces véhicules ne représentaient que 1,8 % du parc.

Strasbourg mise sur le vélo

L’autre raison qui peut expliquer la baisse du parc automobile, c’est l’abandon de la voiture au profit d’autres moyens de transport, par exemple le vélo. 

L’un des projets de la métropole, nommé VéloSTRAS, est d’améliorer l’infrastructure des bandes et des pistes cyclables afin de favoriser leur utilisation par les citoyens. Actuellement développé sur 135 km dans la métropole, le réseau VéloStras va continuer à se déployer avec un objectif « 100 % cyclable ». L’Eurométropole prévoit aussi de mettre en place des ateliers de réparation pour vélos pour les personnes aux revenus modestes.

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