Shell a annoncé faire machine arrière sur l’amélioration de son bilan écologique. Le pétrolier va limiter la réduction de l’intensité nette en carbone de ses produits, entre autres mesures.
On savait déjà que Shell percevait l’écologie via le prisme des résultats financiers de l’entreprise. En début d’année dernière, le pétrolier avait annoncé un retour en arrière au niveau du renouvelable. En effet, Shell avait décidé de faire marche arrière sur les EnR pour maximiser ses profits.
Une nouvelle décision qu’a pris l’entreprise ces derniers jours devrait également faire parler les observateurs. En effet, Shell a annoncé vouloir réduire ses objectifs environnementaux, voire en annuler certains.
Il s’agit en fait d’une poursuite de la stratégie ayant débuté l’an dernier avec le coup de frein sur le renouvelable. Wael Sawan, PDG de la firme, a confirmé que ce “changement stratégique” allait délaisser l’électricité.
Plus d’investissements dans les énergies fossiles
Il prévient d’ores et déjà que des investissements supplémentaires sur le pétrole et le gaz vont arriver. Et pour cause, la demande au sujet des énergies fossiles ne faiblit pas, et Shell y voit toujours un grand intérêt.
Ainsi, alors que l’objectif initial était d’atteindre 20 % de réduction au minimum de l’intensité carbone entre 2016 et 2030, il n’est désormais plus que de 15 à 20 %. Pire encore, cette baisse devait atteindre 45 % à l’horizon 2035. Finalement, cet objectif précis a disparu du plan de route de Shell.
À lire aussi Le gouvernement critique la stratégie de Total sur le pétroleL’entreprise va ainsi se concentrer sur “la valeur plutôt que le volume” lorsqu’elle vendra des EnR. En revanche, les énergies fossiles représenteront toujours un volume important. Outre le pétrole, le gaz va aussi être une priorité de Shell, en grande partie sous forme liquéfiée (GNL).
Shell anticipe une croissance des besoins en GNL dans le monde “au moins jusqu’aux années 2030”. Aussi, l’entreprise prévoit d’augmenter de 20 à 30 % son activité GNL d’ici 2030, en réponse à ces besoins.
D’accord avec Hell ectron
C’est bien la demande qui est le problème
Les pétroliers sont là pour faire fructifier leur business si Shell fait pas ce sera les concurrents
Les seuls moyens les contraintes
Contraindre la demande
Contraindre l’utilisation des bénéfices vers la transition écologique
C’est beau les rêves 😁
Et bien je me ferais plus mes recharge avec Shell recharge que j’utilisais préférentiellement en Europe. Merci à Shell de cette information que je boycotterais clairement pour leurs nouveaux enragements.
Le plus étonnant serait d’être étonné.
Le monde reste de manière écrasante accro et dépendant aux énergies fossiles… et ce n’est (malheureusement) pas prêt de changer car, toutes énergies confondues, notre consommation ne cesse d’augmenter.
8 milliards de bonhommes qui veulent tous (à raison) leur confort, du chauffage, la liberté de circuler, de se reproduire, … ça consomme.
Pour la Terre, une extinction de masse de plus ou de moins, c’est pas son problème.
Bisou l’Humanité, je vous laisse, je dois préparer mes prochains runs en Hummer Stage 3 décata.
Utiliser moins de pétrole pour du gaz, je n’appelerais pas ça un pas en arrière.
Aujourd’hui, le charbon est encore de loin l’énergie numéro 1 sur la planète, puis vient le pétrole, puis le gaz.
Or, en termes de niveau de pollution, c’est le même tiercé dans le même ordre.
Le GNL pour le transport maritime ou routier permet une diminution des émissions de CO2 et de toxiques, c’est un fait.
Les ENR non pilotables comme l’éolien sont loin d’être écologique.
L’Allemagne a fait une énorme erreur et est devenu le pays d’Europe le plus polluant avec la Pologne
Reste comme non pilotable le photovoltaïque moins polluant dans l’environnement.
Une taxe européenne de 100% sur les profits tirés des combustibles fossiles et hop, affaire classée. De rien.
Grand pas en arrière ou simple réaffectation des futurs investissements sur la demande fossile. Il est évident que la demande en GNL va s’intensifier avec crise russo-ukrainienne, qui a rompu brutalement les transits par gazoduc. Les nouvelles filières se mettent donc en place et nécessitent forcément de lourds investissements en transport et terminaux gazier. Tous les pétroliers qui ne s’y prêtent pas seront vite dépassés. Ce n’est pas bon pour l’écologie, mais si cela peut déjà remplacer le charbon, ce sera ça de gagné. Rappel, le gaz est encore nécessaire pour lisser la production électrique EnR croissante dans le monde. Donc un mal pour un bien …
Je propose de boycotter les stations-service Shell, ça leur fera les pieds! #OhWait…