Le Président Obama a déjà fait quatre visites officielles d’usines de batteries lithium. Depuis son élection, il ne rate pas une occasion pour promouvoir les technologies vertes.
Le Recovery Act de 2009, cette infusion massive de fonds fédéraux pour essayer de sortir de la crise économique, attribua 2,4 milliards de dollars de subventions pour l’industrialisation de la voiture électrique, et notamment des batteries lithium, un domaine où les constructeurs asiatiques ont pris une grosse avance.
L’état du Michigan, où se trouve Detroit, a été gravement touché par la crise de l’automobile américaine, ayant perdu plus de 800 000 emplois. Et c’est donc de concert avec les autorités locales du Michigan que l’administration Obama a entrepris un véritable plan de reconquête technologique et industrielle, basé sur les batteries lithium.
Grâce à ces subventions, 17 usines liées à la fabrication de batteries sont en construction dans le Michigan, dont celles de :
- Compact Power, une filiale du Coréen LG Chem, qui fournira les batteries de la Chevrolet Volt, de la Focus électrique et des modèles électriques de Hyundai/Kia ;
- Johnson Controls et Saft, une joint-venture entre l’américain et le français, dont les batteries équipent les hybrides de BMW et Mercedes, ainsi que la Ford Connect Electric ;
- A123 Systems, qui fabrique les batteries pour Fisker, la Fiat 500 électrique et le camion eStar de Navistar ;
- EnerDel, le fournisseur de Think et de la Volvo C30 électrique.
D’ici à la fin de 2012, le Michigan à lui tout seul aura une capacité de production de 400 000 batteries lithium. Elles s’ajouteront à l’ambitieux programme de Nissan dans le Tennessee (200 000 batteries par an).
L’objectif de l’administration Obama est de transformer les USA en leader de la batterie lithium, et de représenter 20% de la production mondiale en 2012, et 40% d’ici la fin 2015. Et bien sûr, de créer des dizaines de milliers de nouveaux emplois.
Dans le pays ou le pétrole est roi, ou les grosses cylindrées reines, et les lobbys puissants, c’est très courageux de la part d’Obama, d’investir aussi massivement dans la voiture électrique. Ca prouve que la l’histoire est en marche, surtout que les Chinois aussi investissent massivement dans ces technologies, et que les japonais ne sont pas en reste.
Espérons que la veille Europe (comme il est dit) ne loupe pas le train “électrique” du progrès qui pour une fois ryme un peu avec écologie.
Ceci dit je ne suis pas trop inquiet, car il semble que ca bouge aussi de ce coté de l’atlantique et que tout les pays, on des plans plus ou moins important pour développer la voiture électrique, en France par exemple l’objectif du plan Borlo, est d’installer 4 millions de bornes de recharge à l’horizon 2020 pour un investissement global de 4 milliards d’euros.
Et l’exemple de Tesla qui produit en 5 semaines une Classe A électrique, est certainement pertinent, mais montre sans doute plus la capacité de réactivité d’une petite entreprise face a un mastodonte comme Mercedes, et aussi sans doute que le prototype Teslta, doit être un peu du bricolage, ce que ne peut ce permettre un constructeur a la réputation de Mercedes.
Enfin pour les batteries on semble effectivement s’orienter vers une seconde vie quand leur capacité n’est plus suffisante pour les voitures électrique, elles peuvent servirent de moyen de stockage d’énergie afin de lisser et d’adapter a la demande la production irrégulière d’électricité solaire ou éolienne.
En toute fin de vie des procédés qui permettent un recyclage pratiquement totale sont en développement. (Recupyl: recyclage à 98% des métaux contenus dans les batteries lithium-ion! )
D’ailleurs on parle de la voiture électrique comme véhicule propre. Mais qu’en est-il exactement des batteries ? Peut-on les recycler facilement ?
On voit que les américains savent agir vite, tandis que chez nous ça traine. On l’a déjà vu avec l’histoire de Tesla qui produit en 5 semaine une Classe A électrique alors que chez Mercedes ça n’avance pas.
La vielle Europe porte bien son nom …
Encore une fois Obama voit les choses en grand. Pourvu que ça fonctionne.
(Il me semble qu’en ce moment c’est pas la joie aux USA au niveau du chômage.)
En tout cas, je trouve cela très positif et encourageant pour l’avenir de l’automobile.