Depuis plusieurs années, la batterie solide représente une solution miracle pour la voiture électrique. Mais dans les faits, certains spécialistes commencent à douter de sa viabilité, dont CATL.
Ces derniers mois, plusieurs constructeurs ont admis que viabiliser la batterie solide était trop difficile. C’est le cas de BMW, qui a repoussé l’arrivée de cette technologie à la prochaine décennie. De son côté, Mercedes a également refroidi cette piste en déplorant son manque d’intérêt.
C’est désormais au tour d’un spécialiste de la batterie de remettre en doute le bienfondé de ces avancées. CATL, un des leaders mondiaux en matière d’innovation sur les batteries pour voitures électriques, a émis des réserves quant à l’utilisation de ces technologies.
“Nous soutenons entièrement les batteries solides”, a toutefois assuré le PDG de CATL, Robin Zeng. Mais il a aussi expliqué que malgré un potentiel évident, la batterie solide présente des défis importants.
“J’observe les personnes chargées du développement qui travaillent sur la batterie solide. Je suis donc au courant de tous les progrès réalisés. Et d’une manière ou d’une autre, nous avons encore des obstacles à franchir.”
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CATL fournit plus d’un tiers du marché automobile actuel pour les batteries. Mais pour cette entreprise à la pointe de la technologie, la batterie solide n’est pas aussi viable qu’espéré.
En effet, la batterie solide emploie de nouvelles chimies, qui imposent plusieurs règles essentielles. L’une d’elles est de conserver les batteries sous pression, ce qui les dégrade plus rapidement en charge.
“Cela ne peut pas durer de nombreux cycles de charge”, poursuit le PDG de CATL. Il s’interroge ensuite sur l’avenir de la technologie : “Comment fait-on pour les rendre commercialement viables ?”
Pire, CATL ne sait pas comment surmonter un problème de sécurité. En cas de faille dans la protection de batterie, le lithium qui est présent réagirait avec l’oxygène. Cela libérerait de l’hydroxyde de lithium, qui serait dangereux pour toutes les personnes touchées.
Reste plus qu’à attendre de voir ce que ça donne avec l’IML6 ! 😉
CATL, qui développait le projet de batteries solides en partie avec Toyota (partenariat depuis 2019 sauf erreur de ma part), était jusqu’ici très élogieux sur cette technologie.
On observera que CATL dénigre aujourd’hui cette même technologie et annonce se tourner vers un technologie…semi-solide, alors que TOYOTA s’est tourné vers un autre partenaire pour la technologie des batteries solides.
CATL ne semble pas être en avance sur le sujet, finalement. Pas plus dangereuse que celle à électrolyte liquide actuelle qui serait en contact avec l’oxygène de l’air (percement). Les technos solides sont encore dans les labos pour résoudre les problèmes d’endurance & fiabilité, il est évident que cela mette du temps pour en sortir. Elle promet quand-même une meilleure densité énergétique (+30%), une meilleure tenue en température et évite les risques d’incendies dus aux dendrites, lors des fortes charges répétées.
Je pense qu’au niveau des batteries on peut progresser sur la densité énergétique encore largement sans avoir à dépendre de batteries solides. Si amélioré ça et la vitesse de recharge moyenne des VE on aura des véhicules qui répondront à tous les usages, à condition que l’infrastructure suive.
Je suis vraiment sceptique sur le besoin absolu d’innover dans les batterie. Certes, on ne peut freiner l’innovation mais pour moi les batteries que nous disposons aujourd’hui sont d’ores est déjà satisfaisante et bien suffisante. Le plus gros défis pour moi dans la mobilité aujourd’hui, c’est de faire comprendre aux consommateurs qu’il faille revoir nos modes de vies. Il faut que l’on apprenne à prendre le temps de faire les choses. Dans tous mes échanges, le problème qui revient constamment chez les détracteurs de la voiture électrique est le nombre de recharge + le temps de recharge sur des longs trajets de vacances. Ce qui, selon eux, rendrait leur vacances pénible. Cela fait deux ans que j’habite en ville désormais (proche d’une gare). J’ai donc vendu ma Tesla et pris un abonnement générale de train (oui j’habite en Suisse). Depuis, je m’en sort très bien avec les transports public et j’ai appris à faire avec les aléas également. Oui, il arrive parfois qu’un train soit en retard ou annulé. Et ben on apprend à attendre, à faire autre chose comme aller prendre un café ou lire un livre et voilà… C’est la vie !
Tiens, donc, les batteries solides qui auraient tous les avantages, en fait elles n’ont que des inconvénients. Il faut en plus les garder sous pression, comme un vulgaire réservoir d’hydrogène! Encore une idée qui va faire pschitt!
Mais où sont donc passées toutes ces start’ups, qui chaque semaine depuis 10 ans nous annoncent avoir trouvé la solution de stockage révolutionnaire qui changera tout dès demain?