La liste des agglomérations qui doivent bannir les véhicules Crit’Air 4 puis Crit’Air 3 a été considérablement réduite.
Créé en début d’année, le comité de concertation dédié aux Zones à Faibles Emissions a remis au gouvernement un rapport qui contient 25 mesures pour « renforcer l’acceptabilité sociale et l’harmonisation des ZFE ». Ce rapport sera suivi d’un deuxième, davantage axé sur la comparaison avec nos voisins européens, prévu pour la rentrée.
Christophe Béchu, ministre de la Transition Ecologique, indique que c’est après avoir reçu ce deuxième rapport qu’il décidera « s’il y a lieu et il y a matière à faire en sorte de proposer des évolutions par rapport à ces ZFE ». Ces changements pourraient notamment être intégrés au projet de loi de finances 2024. Toutefois, le gouvernement a décidé de mettre en place dès à présent, à l’issue d’un conseil interministériel sur la qualité de l’air en ville, une évolution de la définition des ZFE.
Pour rappel, celles-ci ont été introduites en deux étapes. D’abord avec la loi d’orientation des mobilités, qui a obligé 11 agglomérations régulièrement touchées par des épisodes de pollution à se doter d’une ZFE. Puis la loi climat a prévu l’extension de l’obligation de mise en place de ZFE au 1er janvier 2025 à l’ensemble des agglomérations de plus de 150 000 habitants.
De quoi susciter la grogne des automobilistes et des élus locaux qui se retrouvaient en première ligne pour les affronter. Certains évoquaient « une bombe à retardement » sur le plan social. Pour calmer le jeu, le gouvernement a décidé de revoir sa copie. Une évolution déjà évoquée en début d’année, mais l’Etat vient de présenter une nouvelle sémantique pour rendre les choses plus claires.
À lire aussi Pourquoi les français sont-ils défavorables au déploiement des ZFE ?Désormais, il y a deux cas de figure : les agglomérations qui respectent les seuils de pollution et celles qui ne les respectent pas. Ces dernières deviennent ainsi les « territoires ZFE effectifs », avec une obligation de suivre le calendrier de restrictions imposé : les véhicules Crit’Air 4 seront bannis en 2024, les Crit’Air 3 en 2025.
L’Etat a pris en compte une évolution de la qualité de l’air dans la plupart des villes. Ce qui fait qu’il n’y a plus 11 ZFE obligatoires, mais seulement 5 : le Grand Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen.
Grenoble, Reims, Saint-Etienne, Toulouse, Nice et Montpellier ne sont donc plus des ZFE obligatoires. Ces métropoles, et les autres de plus de 150.000 habitants, deviennent des « territoires de vigilance ». Ces agglomérations ont une seule obligation au 1er janvier 2025 : bannir les modèles non classés, c’est à dire les véhicules d’avant 1997. Celles qui avaient pris de l’avance en étant dans la première liste de 11 n’ont plus l’obligation de durcir leurs règles. Reims a par exemple déjà banni les Crit’Air 4, mais ne sera pas obligé de faire les 3.
Le gouvernement rappelle au passage que rien n’impose encore l’interdiction totale du diesel avec les Crit’Air 2, même dans les ZFE obligatoires. En préambule d’un dossier de presse, Christophe Béchu déplore d’ailleurs les exagérations et fausses informations qui ont circulé sur les ZFE, qui auraient injustement renforcé l’hostilité des Français à leur égard.
Bref, une politique de gribouille.
Une vraie avancée serait de privilégier le télétravail (via l’impôt, la culture voir l’obligation niveau employeur ?), et faciliter les déplacements indispensables via des park and rides et de BONs réseaux de transports en commun pour relier le rural et les banlieues aux métropoles.
On pourrait ainsi limiter grandement le problème plutôt que d’essayer de trouver des solutions palliatives, démagogiques, déconnectés, discriminatoires, chères et souvent inutiles !
Et en passant cela permettrait de responsabiliser les groupements d’individus (entreprises, collectivités etc ..) plutôt que de toujours culpabiliser les particuliers qui doivent simplement aller travailler (et si on avait le choix, personne ne prendrait sa voiture autrement que pour du loisir, et on serait tous sauvés ..?!).
Encore faut il en ville avoir la possibilité de recharger une VE et c’est encore très loin d’être le cas.
La politique de l’interdit ne pourra fonctionner que si l’on y met les moyens. Sinon c’est à la guettorisation des centres-villes qui nous guette
Enfin !!!
Il faut aussi supprimer les ZFEs de Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen car selon AirParif, en zone trafic, la pollution (sauf à l’Ozone) baisse de 4% par an (soit 54% sur un cycle de 10 ans)
Comme il faut 15 à 20 ans pour renouveler la quasi totalité du parc roulant (30 millions de véhicules … ventes entre 1,5 et 2 millions par an) , la situation s’améliore CONSIDERABLEMENT au fil du temps
Souvenons nous:
1/ Pour se faire élire, les socialistes ont absolument besoin des écologistes à qui ensuite ils doivent cèder à toutes leurs lubies anti nucléaires, anti diesel, etc….
2/ Mme Elisabeth Borne, après avoir été préfète de la Vienne (région Poitou Charente) , a été directrice de cabinet de Ségolène Royal, ministre de l’écologie (ex Duchesse de la région Poitou Charente … vous suivez) et inventeur des vignettes CritAir … au début facultatives … puis de facto obligatoires
3/ Par pure idéologie, dans leur lutte anti nucléaire, les écolos ont réussi à faire fermer à Macron Fessenheim et ASTRID… puis dans leur lutte diesel, les écolos aidés par Mme Borne (alors ministre de l’écologie) ont réussi à interdire les vignettes Crit’Air1 aux diesel répondant à la norme Euro6d (contrairement à la demande de Bruno Lemaire et à ce qui se passe partout ailleurs en Europe … allez voir en Allemagne et à Londres si les diesel Euro6d sont interdits !!!). Pourtant (cf. les tests ADAC) les diesels récents polluent moins que leurs équivalents essence. Ils ont aussi réussi à filer plus d’1 milliard d’Euros aux classes moyennes supérieures pour acheter des véhicules électriques dont les batteries sont made in China avec de l’électricité au charbon ou en Pologne/Hongrie avec de l’électricité au lignite par des entreprises chinoises type CATL !!!
Bref les ZFEs n’ont aucun sens … au rythme de 4% par an, la pollution aura baissé de 26% dans 5 ans et de 54% en 10 ans …
je trouve dommage ce recul …. certains se sentent mis dos au mur a cause des ZFE, mais c est pas comme si on en parlait depuis 2015 ….
le but est d’interdire au 1ier janvier 2024 les critair4 , c est a dire les diesel d avant 2006 …autrement dit des voiture qui auront 18 ans … il en reste bcp en etat de circuler ?
L’état n avais pas eté comdamné pour inaction climatique ?
Et encore une (grosse) reculade. Ecotaxe abandonnée, espaces publics abandonnés aux émeutiers pilleurs voleurs destructeurs de biens publics à intérêt général et privés de gens qui se défoncent pour bosser.
Nos poumons ne disent pas merci
Et on encore payer des millions d’amendes à l’Europe.
Super avenir pour nos enfants
Attention ! étant Français, faut pas toucher à ma tuture !!!
Pour les ZFE, les yacks à faucons avaient imaginés que les restrictions, sanctions ferraient émerger des solutions. Curieusement les plus modestes n’ont visiblement pas trouvés miraculeusement l’argent pour changer leurs véhicules et l’offre de transports en communs qui devrait leur permettre de se passer de leur véhicule… n’existe souvent pas encore. Aujourd’hui il semble que nos politiques aient eu peur que la solution ne se concrétise par une rébellion.
a Mareseille et a Rouen la polution vient-elle des voitures?
je presume que les grandes villes qui on des quartiers de non-droit risquent de poser probleme.
Je reste toujours aussi dépité par l’approche :
On commence par supprimer les catégories de véhicules inutiles en ville (notamment les voitures de sport, les gros 4×4 qui ne verront rien de plus sauvage qu’un trottoir), les hélicoptères hors services de secours, les jets privés… Bref des mesures simples qui concerne que des gens qui peuvent s’accommoder du changement car ils ont les moyens.
Une fois que l’on a fait ça, on pourrait un peu plus défendre que ce ne soit pas une lois antipauvres…
Nos démocraties ne sont plus capables d’emmener une seule décision.
Donc là au final on va seulement interdire en 2025 les voitures d’avant 1997 soit celles qui ont plus de 28 ans d’âge. Cela ne va pas faire râler grand monde puisque ça ne concerne pratiquement personne. Mais comme ça ne concerne personne ça ne va apporter aucun résultat.
Pareil pour les chaudières gaz / fioul qui devaient être interdites à la vente : reporté.
Quant au transport aérien, défense d’aborder le sujet.
En résumé on fait un super plan de réduction du CO2 sans toucher aux voitures, aux camions, au chauffage, aux avions. Quant à l’industrie, zéro contrainte.
Et après on va se dire : on n’arrive pas à baisser les émissions CO2 …
AH les ZFE ! … c’est vraiment du grand n’importe quoi !
Pourtant une ville avec que des Véhicules électriques, ça fait rêver ! (bon sauf si c’est des Zoe avec leur bruit de soucoupe volante (AVAS) plus fort que celui d’une voiture thermique moderne …)
Plutôt que d’interdire de rouler en Diesel, interdire leur vente en neuf serait une idée simple, non?
Du coup, le marché s’assainirait de lui même, la mesure n’impacterait pas les ménages à faible revenus.
Ah, mais on me glisse dans l’oreille, que la France aurait des usines de moteurs diesel, et donc on ne pourrait pas faire autrement que d’autoriser leur vente… C’est comme si on avait des champs de pavots, et qu’on ne pourrait interdire la vente de l’héroine, seulement sa consommation :)
« une seule obligation au 1er janvier 2025 : bannir les modèles non classés, c’est à dire les véhicules d’avant 1997. »
En 2025 les voitures antérieures à 1995 pourront être immatriculées en collection. 2 ans plus tard celles de 1997.
Au final ce grand ramdam pourrait concerner un nombre de voiture très restreint.
Il fallait effectivement des assouplissements, nous ne devons pas faire de l’écologie punitive, c’est l’affaire de tous, les ZFE étaient vu comme une sanction aux plus démunis pour remplacer leur vieux véhicule.
Il faut fait un travail comportementale sur le multimodal , c’est primordial.
Ceci dit, je n’oublie pas non plus les dizaines de milliers de décès par la pollution automobile chaque année, c’est une réalité, il faut donc agir mais avec bon sens et pédagogie.
Ne cas confondre vitesse et précipitation.