Le patron de Volkswagen ne trouve pas l’hydrogène pertinent pour les voitures particulières. Mais la pile à combustible pourrait arriver sur les utilitaires.
Une Volkswagen avec pile à combustible, on ne verra pas cela de sitôt. Lors du CES de Las Vegas, au début du mois de janvier, Thomas Schäfer, patron de la firme allemande, ne s’est pas montré emballé par ce type de motorisation !
Auprès de la version espagnole du magazine Autobild, il a même été clair : « l’hydrogène n’est pas pour nous ». Le boss de VW a expliqué que c’était une technologie onéreuse qui n’est pas encore compétitive. Il a de plus ajouté que le réservoir prend trop de place pour un véhicule particulier. Il ne voit donc aucune Volkswagen roulant à l’hydrogène arriver au cours de cette décennie.
Thomas Schäfer a laissé la porte entrouverte pour les utilitaires et poids lourds, sans toutefois annoncer du concret dans ce domaine. Si BMW, Toyota ou Hyundai s’intéressent à la voiture particulière avec pile à combustible, pour beaucoup d’autres marques, les utilitaires sont un moyen de poser une roue dans ce domaine. C’est notamment le cas de Renault et du groupe Stellantis, pour lesquels c’est une manière d’avancer prudemment, un peu « au cas où ».
Volkswagen n’a donc pas cette prudence, préférant se concentrer sur la conversion de sa gamme européenne sur le tout électrique. Cela lui demande déjà des investissements colossaux, dont certains sont en ce moment remis en cause par le nouveau grand patron du groupe.
À lire aussi Témoignage – Déçu par la Volkswagen ID.3, Franck passe à la chinoise électrique MG4 sans état d’âme
Commentaires
Et pourtant d’après les analystes de la transition, l’hydrogène est un bon vecteur d’énergie pour l’avenir. D’ailleurs la France et l’Allemagne misent conjointement sur ce vecteur. La France a même signé avec l’Espagne la future mise en place d’un gazoduc d’H2 vert entre les deux pays. Pourquoi l’Espagne, parce qu’elle a beaucoup d’EnR et le surplus serait transformé et stocké sous forme d’H2 dans un réseau gazier. Ces trois pays de l’UE voudraient devenir vers 2035 les leaders d’un réseau d’échange et de distribution d’hydrogène, à l’image du réseau électrique actuel. Et probablement étendre une connexion au Maroc, qui de son côté développe à fond l’énergie solaire et pourra aussi participer à la transition par l’hydrogène vert. Bref, l’hydrogène a de l’avenir.
Il n'y a que 2 types de personnes qui promeuvent l'hydrogène pour les voitures :
-Les pétroliers et autres air liquide
-Les investisseurs, parce que ça rapporte un max de subventions (notamment de l'Europe .......)
Et les im***** qui ne comprennent rien et/ou qui ne veulent surtout pas changer leurs habitudes
Du coup ça fait 3 types de personnes, non ? Ou alors vous ranger les im***** parmi les 2 premiers types ?
Ils ne promeuvent pas à proprement parler, je les considère plus comme des suiveurs du courant qui les arrange.
l'hydrogène oublier le, beaucoup trop polluant, ce produit est un gaz à effet de serre deux fois plus puissant que vous ne pourrez imaginé. Pensez à notre pauvre planète et à nous
Ce qui est interpellant dans cette interview, c'est qu'elle démontre à nouveau le manque criant de vision d'ensemble des constructeurs automobiles. Il y a plein de très bonnes raisons pour lesquelles la voiture à H2 n'a aucun avenir, le rendement global étant probablement la raison principale. Mais le seul argument cité par Thomas Schäfer a trait à la taille du réservoir ! Ou comment aborder le problème par le trou de la lorgnette.
Je pense que ce Monsieur a tout compris, et aussi la façon d'expliquer le pb au plus grand nombre. Le réservoir qui encombre l'intérieur du véhicule, cela parle à tout le monde. Par contre les calculs alambiqués de rendement, tels que nous les faisons ici, cela reste affaire de spécialistes, c'est difficile à vulgariser.
Cela parle à tout le monde mais ce n'est pas convaincant puisqu'il existe le contre-exemple de la Mirai.
Au lieu de parler de rendement, il aurait pu dire que l'hydrogène n'était pas disponible à grande échelle et qu'il ne le sera probablement jamais à un prix compétitif.
Le bénéfice de l'hydrogène doit forcément s'accompagner d'une rupture technologique, à l'image de la batterie lithium pour le VE.
Un truc de trouveur.
Effectivement, c’est pour cela que les recherches restent actives autour de l’hydrogène. Production, stockage, utilisation. Voire même en association avec du carbone récupéré de l’atmosphère pour en faire des alcools (le meilleur stockage actuellement sous forme liquide à température et pression ambiante).
Il n'y a rien de tel. Il faut 3x plus d'énergie pour produire l'hydrogène qu'il n'en restituera. C'est inhérent au produit.
Autant mettre toute cette énergie dans des batteries directement