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Dans un contexte géopolitique extrêmement tendu, les États-Unis envisagent d’augmenter les droits de douane sur les voitures électriques chinoises. L’administration Biden compte bien faire son maximum pour mettre des bâtons dans les roues des constructeurs chinois.

Biden veut de nouvelles taxes sur les voitures électriques chinoises

Déjà soumis à une taxe de 25 %, les véhicules électriques chinois qui entrent sur le sol américain pourraient bien devoir subir un nouvel impôt. En effet, la Maison-Blanche envisage d’augmenter les droits de douane sur certains produits en provenance de Chine. Et il se trouve que les voitures électriques sont concernées. Un récent rapport du Wall Street Journal, citant des personnes au fait du dossier, laisse penser qu’un projet de loi pour pénaliser un peu plus la Chine pourrait voir le jour.

Actuellement, les États-Unis appliquent toujours la réglementation imposée sous l’ère Trump. Mais plusieurs fonctionnaires de la Maison Blanche souhaitent aller encore plus loin. Une version encore plus stricte du protectionnisme à l’américaine. Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires Étrangères, interrogé à ce sujet, a d’ores et déjà exprimé ses inquiétudes. Il promet de suivre de près l’évolution de la situation et de « prendre des mesures pour protéger les intérêts de la Chine ».

Début décembre, Pékin avait déjà fait part de son désaccord sur un sujet qui concernait aussi les voitures électriques. Joe Biden a annoncé que les modèles rechargeables dont les batteries sont fabriquées en Chine ne bénéficieraient bientôt plus du bonus écologique de 7 500 dollars. La méfiance des États-Unis envers la Chine a poussé les fabricants chinois à délaisser le continent nord-américain. Ils se concentrent plutôt sur l’Europe, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Sud.

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Qu’en pensent les constructeurs concernés ?

BYD, le plus grand constructeur de modèles électrifiés au monde, ne distribue même pas ses modèles aux États-Unis. Stella Li, présidente de la marque, a déclaré ceci : « actuellement, nous ne prévoyons pas de vendre nos véhicules aux États-Unis, nous avons besoin de mieux comprendre quelles sont les prochaines étapes ». À quelle sauce seront mangées les marques chinoises ? Telle est la question. Le marché américain n’est donc pas à l’ordre du jour des principaux constructeurs de l’empire du Milieu.

Seul Nio semble vouloir s’implanter aux États-Unis. Mais les nombreuses restrictions imposées par les autorités locales pourraient bien l’en dissuader. La marque cherche à imposer ses modèles électriques en Europe, aux États-Unis, en Australie ou encore en Nouvelle-Zélande. Nio espérait pouvoir pénétrer le marché américain d’ici à la fin de l’année 2025, mais la politique du pays pourrait bien compliquer l’équation.