On lit souvent que les voitures électriques sont plus à même de subir des incendies. Une étude américaine menée sur plusieurs modèles thermiques, hybrides et électriques a prouvé l’inverse.
Si les incendies de voitures électriques sont souvent largement relayés dans les médias, il s’agit pourtant d’incidents isolés. C’est ce que rappelle une nouvelle étude. Menée par AutoInsuranceEZ et basée sur les statistiques américaines, celle-ci démontre que les voitures thermiques présentent de plus grands risques de départs de feux que les véhicules électriques. Grâce aux données du conseil de sécurité des transports (NTSB), du bureau des statistiques des transports (BTS) et du site officiel sur les rappels automobiles, AutoInsuranceEZ a trouvé que les voitures à moteur thermique sont dix fois plus susceptibles de subir un incendie.
Dans le détail, on constate que deux voitures électriques font partie des neuf plus gros rappels enregistrés en 2020 aux États-Unis. Hyundai a rappelé 82 000 exemplaires du Kona électrique et Chevrolet, 70 000 Bolt. On peut y ajouter 27 600 Chrysler Pacifica hybrides et 4 500 modèles divers hybrides. Tous ont subi un rappel pour des problèmes de batterie susceptibles de causer un incendie.
Mais ces 184 100 véhicules représentent moins que le nombre de chacune des trois voitures thermiques ayant subi le plus de rappels. Hyundai a ainsi rappelé 430 000 Elantra pour un souci de court circuit. Kia a rapatrié 308 000 Cadenza et Sportage dans ses ateliers, et Honda a revu 250 000 Odyssey.
Des données confirmées par les services de secours
Les rappels ne sont pas les seuls critères prouvant que les voitures à moteur thermique sont plus à même de prendre feu. Du côté des statistiques d’incendie, les chiffres sont là aussi formels.
Les voitures à moteur thermique ont déclenché 199 533 incendies en 2020, contre 16 051 pour les hybrides, et seulement 52 pour les véhicules électriques. Ceux-ci ont malheureusement été bien plus documentés, participant au mythe du risque accru.
Bien évidemment, il se vend plus de voitures thermiques que d’hybrides et électriques. Mais les chiffres sont aussi en faveur de la voiture «zéro émission» si on met ces nombres en rapport avec les ventes, ce qu’a fait AutoInsuranceEZ.
Ce classement est en revanche défavorable aux véhicules hybrides. Pour 100 000 voitures vendues, les hybrides ont représenté 3 474 incendies. Pour le même volume, les véhicules à moteur thermique ont quant à eux représenté 1 529 départs de feux. Les voitures électriques, pour leur part, n’ont compté que 25 incendies pour 100 000 unités.
L’association de protection des incendies (NFPA) révèle enfin que les feux de voitures ont compté pour 15% du total des incendies enregistrés aux USA en 2020. Les incendies de véhicules électriques ont, quant à eux, représenté 0,02% des incendies sur le sol américain.
Disons que les voitures Américaine ont une très mauvaise réputation sur ce sujet, mais c’était surtout dans les films.
Difficile de prendre toutes ces informations sans réfléchir, rassurant que pas mal de lecteurs réfléchissent davantage sur les biais les plus évidents, âge du parc de véhicules par exemple. Un autre biais est soulevé en ce qui concerne la fréquence et la gravité des dommages corporels engendrés par ces incendies. Ceci n’est pas donné mais essentiel. La rapidité du sinistre est de toute évidence un facteur déterminant ainsi que le bon fonctionnement des moyens d’ouverture des portes en cas d’urgence. Les VE à système de refroidissement intégré à la batterie brûlent-t-ils moins que les autres?
en terme de depart de feu en electrique, dans les boitiers de puissance ou batterie il y a les fusibles. Les echauffements dans les environements clos consumment tout l’oxygène et reduisent drastiquement les risque de depart de feu. les faux contact sont piegés par des triangulations de tension entre element hv et calculateur batterie. le risque intrinseque hv est localisé dans la chimie des module. enfin, il y a des departs de feu localisé sur reseau 12v, eux ne sont pas aussi sécurisé et contribue aux feux de voiture (essence comme electrique).
Si cette étude avait quelques intérêts nous devrions retrouver ces conclusions au niveau du transport maritime, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. La seule chose à savoir qui est incontournable, c’est que les accus lithium dans leurs différentes déclinaisons sont plus ou moins stable et sensible au choc.
batteryuniversity.com vous cherchez : « type of lithium » sous le code « BU-205 » trouvez la correspondance pour les types employés par Tesla, la conclusion coulera de source. Bonus l’ensemble des abaques pour les températures d’utilisation pour affiner l’autonomie.
Données intéressantes et rassuranes. En regardant la source, j’aurais juste une critique : la comparaison se fait par 100000 voitures vendues.
Pour être rigoureux, il me paraitrait plus logique de comparer par 100000 voitures sur base de la proportion moyenne du parc automobile américain en 2021.
Car les ventes de 2021 ne sont pas représentatives de la proportion de chaque technologie dans le parc (historiquement bien plus de voitures thermiques vendues si on considère un parc qui aura 5 ou 10 ans d’âge moyen).
Autre biais : les départs d’incendie interviennent sans doute en moyenne plus souvent sur des véhicules agés (supposition, je n’en sais rien). Or les voitures électriques sont en moyenne beaucoup plus récentes que les thermiques dans le parc américain.
Cela ne devrait pas modifier la conclusion vu l’écart très important en faveur des voitures électriques, mais ça pourrait le réduire.
Dans 10 ans quand la messe sera dite, on parlera de feu les voitures à pétrole….
Je trouve que ces résultats ont 2 biais :
– il faut rapporter le nb d’incendie aux véhicules en circulation et non aux ventes
– les VE sont en majorité des voitures récentes et correctement entretenues. A l’inverse il y a quantité de vieux VT, des poubelles roulantes qui brûlent à cause de l’absence de maintenance.
Bref, cet article montre une tendance, non une démonstration.
Pourrait on trouver les statistiques sur deux aspects pour compléter ?
1. La gravité du sinistre, car les voitures électriques sont réputées brûler intégralement
2. Le temps passé entre la dernier recharge et l’incendie, (et l’intensité de la recharge), car plusieurs exemples font du tors aux recharges rapides.
Merci
Dans le domaine de l’électricité le risque d’incendie existe et existera toujours. Il suffit d’un défaut et hop la loi de Joules se met en marche et peu provoquer un départ de feu.
Il est donc essentiel de faire vérifier régulièrement les circuits électriques afin de limiter au maximum les risques.
Les stats manquent de précision : ce sont des départs de feu accidentels « déclenchés » par le véhicule lui même, ou bien ça compte les incendies volontaires type Strasbourg la nuit du 31/12 au 01/01 ?
Entre les deux cas, ça change tout.
il est tout de mème dommage que cet article ne parle pas de la difficulté à éteindre un feux de batterie ( un feux dans un parking sous terrain par exemple )
C’est chiffres sont très rassurant. Le seul soucis c’est que quand il y a un feu de voiture électrique, le feu est bien plus grave et incontrôlable qu’une voiture thermique, cette dernière restant asez facile à éteindre, alors qu’un incendie voiture électrique c’est enfer à arrêter
normal pour les hybrides, ce sont des thermiques. elles cumulent les 2 risques.