La Prius entame le cinquième chapitre de son histoire. Elle devient en Europe un modèle hybride rechargeable.
En 2022, la Prius a fêté ses 25 ans. Mais dans une relative discrétion, en écho à ce qu’elle est devenue chez nous ! Si le modèle a fait connaître l’hybride, il n’a depuis longtemps plus l’exclusivité de cette motorisation, qui s’est diffusée dans l’ensemble de la gamme Toyota.
La Prius est donc concurrencée en interne par les véhicules « classiques » de la marque, à commencer par la Corolla. Pas de quoi toutefois remettre en question le modèle, qui reste populaire sur d’autres continents. La Prius a ainsi le droit à une toute nouvelle génération, la cinquième.
Elle sera bien vendue en Europe. Mais chez nous, Toyota a décidé de faire évoluer son positionnement. Sur le Vieux Continent, cette Prius ne sera pas proposée avec de l’hybride simple. Elle existera uniquement en hybride rechargeable, ce qui lui permettra de se distinguer de la Corolla.
Plus d’autonomie électrique
La précédente Prius existait déjà en plug-in. Mais la fiche technique est revue en profondeur. Exit le bloc 1.8 essence de 98 ch et la partie électrique de 72 ch, avec une puissance cumulée de 122 ch. Il y a maintenant un bloc essence de 2.0 fort de 148 ch et un nouveau bloc électrique de 160 ch. La puissance maxi cumulée est de 223 ch. Forcément, les accélérations s’annoncent bien meilleures.
Autre évolution notable : l’autonomie en mode électrique augmente de plus de 50 % grâce à une batterie de 13,6 kWh, contre 8,8 avant. Cela pourrait donc donner 75 km en électrique (la valeur officielle n’est pas connue). Grâce à des cellules avec une densité d’énergie plus élevée, la batterie est logée sous la banquette arrière, ce qui abaisse le centre de gravité et ne gêne pas l’habitabilité. Toyota proposera de nouveau des panneaux solaires sur le toit pour gagner quelques kilomètres d’autonomie électrique.
L’autre évolution concerne le design. Depuis ses débuts, la Prius a un look bien à elle, assumant de faire dans le bizarre pour se distinguer. Alors la nouvelle ne rentre pas totalement dans le rang, mais clairement, elle s’assagit. L’impression est peut-être renforcée par le fait que le reste de la gamme Toyota fait aussi dans l’originalité !
La Prius conserve sa silhouette de berline, c’est d’ailleurs ce qui la rend finalement à part, à une époque où les SUV sont légions. C’est clairement la forme qui permet d’avoir le plus d’efficience. D’ailleurs, les contours du profil restent dictés par un besoin d’efficacité aérodynamique. On retrouve ainsi un court capot plongeant, dans l’alignement du pare-brise, une lunette très inclinée ou une poupe ramassée, avec une cassure de malle haute et nette.
Plus compacte
Les proportions évoluent. Fait rare, la Prius perd des centimètres. Plus courte de 5 cm, elle s’étire maintenant sur 4,50 mètres. Dans le même temps, l’empattement est agrandi de 5 cm. La hauteur a été réduite de 5 cm. La voiture semble plus musclée avec de grandes roues de 19 pouces. Elle garde bien sûr quelques curiosités esthétiques, comme les optiques en forme de C, qui semblent prendre en étau la carrosserie.
A l’intérieur, la présentation se fait plus soignée. Un large écran trône au dessus de la planche de bord. Mais la Prius conserve des boutons classiques pour la clim, ce qui évitera de se perdre dans les menus de cet écran. Si l’instrumentation numérique est toujours à la base du pare-brise, elle est désormais dans l’axe du conducteur, une idée reprise au SUV électrique bZ4X.
C’est d’ailleurs ce que l’on peut retenir de cette première découverte de la Prius 5. Autrefois pionnière, elle se contente maintenant d’évoluer sans chercher à prendre de l’avance sur le marché de la voiture écolo. Pas de techno révolutionnaire, pas de motorisation avant-gardiste, alors que la rumeur de l’hydrogène avait circulé. La Prius est un concentré de ce que Toyota fait de mieux. Ce qui est déjà pas mal.
Cette nouvelle génération sera dans les concessions européennes au printemps 2023.
Commentaires
J'en ai possédé 3 des Prius et jamais de soucis et la qualité était toujours au rendez-vous. Vus la conjoncture, cela fait réfléchir et me fait réfléchir sur ce modèle. Pas de contrainte sur long parcourt et la majorité des trajets en électrique. Une très bonne solution. Ou simplement un bon compromis.
De plus elle est jolie.
Quel intérêt avec des électriques au même prix.
hybride rechargeable= galère: recharge+essence
au bout d'un temps plus de recharge par l'utilisateur et consommation alors plus élevée qu'une essence...
Question : as-tu une électrique ? (je parierai bien que non). Ou as-tu une thermique ? Pas la pratique du PHEV en tout cas !
OK, je m'énerve !
En tout cas, superbe concentré d'a priori, comme beaucoup de commentaires précédents.
quelle galère ? d'où vient cette légende urbaine des possesseurs de PHEV qui ne rechargent pas ? (l'homme qu'a vu l'homme dont le cousin lui a dit ... ?)
Et celle de la consommation plus élevée qu'une essence, c'est totalement bidon -certes, certains PHEV européens y contribuent - aberrant pour un bon PHEV correctement conduit, en oubliant bien sûr tous les "petits" trajets quotidiens et surtout les embouteillages, là où les thermiques consomment et polluent un max, tous fait en électrique...
Les utilisateurs de PHEV en sont généralement très satisfaits, dès l'instant où ce ne sont pas des thermiques bidouillées avec un ajout électrique de greenwashing .
Ma conso moyenne sur 21.000 km a dû être d'environ 2 l /100 pour un grand SUV 4*4, autoroute et montagne incluses (en fait, je ne consomme de l'essence guère que là, sinon, un plein de 25 l tout les 2 mois voire plus).
60% des distances parcourues par les français sont des trajets du quotidien (dont 83% en voiture), très généralement de courte distance, le PHEV leur est donc parfaitement adapté dès l'instant où ils peuvent recharger à la maison et/ou au travail (source : The Shift Project).
Dès lors, si l'on veut faire chuter drastiquement et rapidement les émissions de GES pour les 14% des émissions nationales (hé oui, pas plus) venant de la mobilité quotidienne, des PHEV pas trop gros et pas trop chers pourraient bien être la solution de transition pour les 15 prochaines années plutôt que de mettre toutes les terres rares disponibles dans de tout aussi rares électriques ayant une bonne autonomie.
Après, d'accord sur le fait qu'un PHEV de 400 CV + et 2,5 tonnes + , c'est fou, mais ça représente quelle part de marché ? la solution pourrait d'ailleurs simplement être de limiter réglementairement à 20 ou 30 litres la capacité du réservoir, en plus, on gagnerait de la place ....
C'est exactement ça !
Moi j'attends le jour où ils sortiront une phev familiale au coffre non amputé avec un moteur fiable et pas un petit machin turbo.
Mon rêve ? Une prius + PHEV avec un peu plus d'espace à bord et trois isofix à l'arrière.
Amélioration substantielle du look qui passe de repoussant à agréable.
Mais j'aurais bien aimé une évolution vers l'électrique pure, hyper efficiente, une consommation record...
Associé à une batterie assez petite et légère, donc au coût moindre, elle aurait pu avoir une autonomie tout à fait correcte.
Elle aurait pu relancer l'intérêt de la marque en la replaçant en tête de l'efficience.
Au lieu de ça on nous propose un nième gazogène, censé fumer un peu moins que le précédent, et à un prix qui va le rendre complètement invendable face à des électriques au même tarif...
Il est vrai qu'à ce prix, je préférerais une VE. Et dommage que la version HEV ne soit pas disponible en Europe, pour ceux habitant dans un pays où le prix de l'électricité domestique devenu impayable et/ou ne pouvant recharger chez eux ou au travail.
Très belle. Mais avec des roues aussi énormes, une puissance aussi élevée, sera-telle encore réellement sobre et digne de porter le nom de Prius?
J’ai roulé 10 ans en hybride simple (Jazz puis CHR), des voitures excellentes sans jamais le moindre souci, mais la suite logique était de passer au tout électrique car au bout d’un moment on supporte mal le thermique qui se met en route. Même si cette Prius a l’air bien née, elle est déjà en retard hélas.