Frontalier, Christophe réside en Moselle, mais se rend tous les jours au Luxembourg pour exercer sa mission de consultant en informatique. Son espoir de pouvoir un jour obtenir une électrique comme voiture de fonction se réalise enfin. Après une sélection réfléchie, c’est un modèle outsider qui coiffe au poteau les concurrentes. Il s’agit de la Mercedes EQE 300 AMG Line.
Une route qui remonte à l’enfance
Aujourd’hui, Christophe a 39 ans et habite dans un immeuble situé à un carrefour routier très fréquenté. Il se souvient très bien de cette sorte de phobie qu’il avait à 6 ans : « J’avais peur d’être enveloppé par les fumées noires qui sortaient des pots d’échappement des autobus. Lorsque c’était le cas, je retenais ma respiration le temps que je pouvais ».
Cette scène à répétition l’a marqué à vie, au point de s’inquiéter des phénomènes de pollution : « Je suis tous les jours dans des bouchons qui transforment les 43 km qui séparent mon domicile de mon bureau en 80 minutes de trajet. Et c’est pareil pour le retour. J’essaye de trouver des détours pour améliorer la situation, conscient de ce que consomme inutilement une voiture bloquée ».
Le consultant sélectionne ses véhicules de fonction en conséquence : « J’avais une Mercedes CLA qui consommait 4,2 l aux 100 km. Je suis passé au DS7 sur la promesse d’une consommation plus basse. Mais au lieu des 3,9 l, c’est plutôt 6,5 l/100 km que j’observe avec ce SUV qui ne se montre en plus pas très réactif aux accélérations ».
Une électrique enfin !
Depuis une dizaine d’années, notre lecteur compare les consommations et empreintes CO2 pour sélectionner ses véhicules de fonction qui doivent également répondre à quelques critères internes à son entreprise. L’électrique, ça fait déjà quelques années qu’il espère pouvoir y passer : « Je pense que j’aurai le pied moins lourd sur l’accélérateur avec une électrique. Mon précédent employeur refusait catégoriquement que j’en prenne une. Celui pour lequel je travaille désormais est beaucoup plus ouvert. Il autorise toutes les motorisations ».
À condition de respecter un plafond de loyer dans une formule de leasing avec option d’achat, son choix est plutôt libre : « J’avais retenu les Audi Q4 e-tron 50, Volvo XC40 Recharge, BMW i4 et iX1, en visant une autonomie de 350 km sur l’autoroute. Ma préférence allait pour la BMW i4 ».
Pas de Tesla ? « J’aime beaucoup les lignes de carrosserie de ces voitures, mais l’intérieur sans instrumentation derrière le volant, et cet esprit smartphone avec un volant et des roues ne me plaisent pas ».
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Et la Mercedes EQE ? « Elle m’apparaissait hors budget. Je ne m’y suis donc pas intéressée. C’est le leaseur qui m’a envoyé un message en me proposant son ‘best deal’ sur ce modèle. Ça passait à 15 euros près en ajoutant l’option dashcam et le pack qui apporte la technologie Digital Light ».
Entre la BMW i4 et la Mercedes EQE, Christophe conservait une assez nette préférence : « D’une manière générale, j’avais beaucoup de mal avec le design des voitures électriques. La BMW i4, mais aussi la Hyundai Ioniq 5 me convenaient. Sur l’EQE, en revanche, je n’aime pas trop l’avant. Comme à mon habitude, je n’ai pas essayé au préalable ces voitures. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçu ».
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance vers la Mercedes ? « C’est ma sœur qui m’a incité à prendre l’EQE, en mettant en avant le côté confort de cette voiture. J’ai passé commande en octobre dernier. Mon exemplaire serait entré en production fin février. Il serait livrable en avril, mais le leaseur m’a plus prudemment annoncé une livraison pour fin mai ».
Un secret, mais pas pour tout le monde
Christophe a fait le choix de faire la surprise à ses proches concernant sa future voiture électrique : « Je n’en ai parlé qu’à ma sœur et à des collègues qui n’arrêtent pas de me sortir des blagues sur les voitures électriques. Ils sont plutôt réticents sur ces modèles. J’espère bien les convaincre que j’ai fait le bon choix et les surprendre positivement avec l’EQE. L’un d’entre eux va changer de voiture l’année prochaine : peut-être arriverai-je à le convertir ».
Pas encore de voitures électriques dans l’entreprise ? « Non. En revanche, dans celle où j’interviens comme consultant au Luxembourg, il y en a déjà pas mal. J’ai compté une quinzaine de Tesla et des Mercedes EQE, Hyundai Ioniq 5 et Kia EV6 ».
Si notre lecteur ne s’est pas senti au départ trop impatient de recevoir sa voiture électrique, ce sentiment commence à l’emporter : « Plus le temps passe, plus je me sens fatigué de conduire une voiture thermique, avec ces longues phases d’accélération et l’odeur du carburant qu’on emporte dans l’habitacle quand on fait le plein ».
Le problème de la recharge
Au début, notre lecteur se posait pas mal de questions, notamment concernant la recharge : « J’habite en location dans une copropriété. Le propriétaire de mon appartement ne voit pas d’inconvénient à ce que je fasse installer une borne de recharge sur le parking. Mais aucune place n’est attitrée aux habitants. J’ai posé la question de façon informelle à une personne qui participe aux AG des copropriétaires. Elle m’a dissuadé d’effectuer une demande d’installation de borne, car ça créerait de la jalousie et un problème à gérer ».
Une réponse qui n’a pas pour autant bloqué Christophe : « Dans le pire des cas, je suis prêt à déménager. Avant d’en arriver là, j’ai identifié d’autres possibilités. J’ai un supermarché Lidl à 500 m de chez moi. Son parking compte déjà 2 bornes 22 kW AC, et un chargeur rapide est en train d’être installé. J’ai également recensé 6 connecteurs en 22 kW AC autour de l’agence où je suis ».
Au Luxembourg aussi, il y a des solutions : « A 6 kilomètres de l’endroit où j’interviens actuellement, il y a 2 stations à haute puissance Chargy, une dans chaque sens, pour un total de 7 superchargeurs d’une puissance individuelle de 475 kW et 6 à 175 kW ».
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« En sautant dans l’inconnu, j’ai conscience d’avoir beaucoup de choses à apprendre. C’est pourquoi je viens sur Automobile Propre depuis 8 mois environ. J’ai découvert le site en visionnant des vidéos d’essai de voitures électriques sur Youtube. Je me suis inscrit sur le forum après avoir commandé l’EQE. Je compte bien l’enrichir de mon expérience lorsque je roulerai avec », explique le futur électromobiliste.
Puisqu’il va parcourir entre 20 000 et 25 000 km à l’année avec sa Mercedes branchée, il se pose également des questions concernant la batterie : « Afin de trouver le meilleur compromis, j’ai lu beaucoup d’articles à ce sujet. Faut-il par exemple éviter de recharger régulièrement à 100 % la batterie. Certains préconisent de rester toujours dans la tranche 30-70 %. Et après tout, comme je ne vais garder l’EQE que 4 ans, est-ce vraiment la peine que je me pose de telles questions finalement. Je souhaiterais ne pas dépasser 2 recharges par semaine ».
S’il a déjà téléchargé le planificateur Chargemap, Christophe s’attend à faire confiance à celui du véhicule : « Le planificateur de Mercedes serait le meilleur du monde. J’ai hâte de le vérifier. Mon premier long déplacement, ce sera pour rendre visite à ma mère, à 630 km de chez moi. Un seul arrêt recharge devrait suffire ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Christophe pour sa réactivité, sa confiance et le temps pris à répondre à nos questions. Ces rencontres sont le plus souvent des moments très sympathiques d’échanges.
C’est là qu’on se rend compte de l’utilité d’avoir l’option 22 kW AC, qu’il a prise, ne pouvant pas recharger chez lui et avec des bornes 22 kW près de chez lui. C’est exactement la situation que j’ai en vaçances, ou je ne peux pas recharger au gite que je loue, mais ou je suis bien content d’avoir plein de bornes 22 kW aux alentours.
Il y a pire, comme première VE!
Surtout qu’il se rassure. Je n’ai pas de recharge possible à domicile et je roule depuis 3 ans en électrique, les bornes de recharge publique alentour suffisent largement pour les trajets courants. Cela dit, puisque son patron semble ouvert, je lui demanderais une borne au boulot, si du moins il a une place de parking.
Le choix d’une voiture électrique au Luxembourg est devenu banal, et cette Mercedes est probablement un très bon choix… Par contre j’ai un gros doute sur l’absence de recharge à domicile, ça présage quelques galères…
Bravo Christophe, tu vas pouvoir clouer le bec à tous ces moqueurs !
Pour moi 8 ans de VE avec environ 150 000 kms pour pas grand chose et les moqueurs font la queue aux pompes pour très cher !
Toute façon si j’ai bien compris, il va pas payer sa EQE, c’est sa boite qui paye pour les 4 ans à venir. Alors forcément sa voiture électrique il s’en fou un peu. Il est juste content pour lui de plus sentir le gazoil sur ces mains à la pompe. Ah ben voilà, il a réglé son petit problème personnel.
Un exemple de la réticence aux Ve « des collègues qui n’arrêtent pas de me sortir des blagues sur les voitures électriques » il faudra encore qlq années pour convaincre.
Un exemple aussi sur les difficultés si pas de recharge à domicile.
Bravo pour votre persévérance.
Il passe d’un coupé à un SUV et s’étonne de voir sa consommation augmenter…
Déjà félicitations pour son choix de voiture électrique. J’ai noté deux remarques qui peuvent passer inaperçues mais qui sont très importante et révélatrice dés changement profond qui vont prendre beaucoup d’importance dans les mois à venir. La première est sur son précédent employeur qui ne voulait pas proposer de voiture électrique, il a changer. Certains employeurs feraient bien de faire attention! La deuxième du même ordre la copro qui est réticente le propriétaire peu perdre un locataire la encore l’attitude peut se retourner rapidement contre eux.
« Et après tout, comme je ne vais garder l’EQE que 4 ans, est-ce vraiment la peine que je me pose de telles questions finalement. »
C’est vraiment désolant de constater que la plupart des gens qui louent des voitures n’en ont strictement rien à faire de l’état dans lequel ils laisseront leur batterie au bout de la location. En résumé: après moi le déluge et basta…Quand on a des scrupules écologiques, il faut aller jusqu’au bout de la démarche et penser à ceux qui reprendront la voiture derrière.
Je roule dans un VE acheté neuf et que je compte garder longtemps, c’est pourquoi je prends grand soin de la batterie. Or je constate que ce n’est pas le cas de beaucoup d’utilisateurs de VE qui chargent n’importe comment…moralité c’est pas demain la veille que j’achèterais un VE d’occasion.
« l’intérieur sans instrumentation derrière le volant ». C’est un choix très clivant en fait. On adore ou on déteste, mais je reste persuadé depuis le début que la Model 3 (et Y) perd des acheteurs potentiels à cause de ça. Beaucoup de constructeurs ont suivi et un peu copié Tesla sur les habitacles dépouillés et le grand écran central, mais absolument aucun n’a supprimé le combiné d’instruments face conducteur. Je roule en Model 3 depuis 4 ans et je ne m’y suis toujours pas fait, ça ne m’étonnerait pas que la prochaine Model 3 adopte un petit écran derrière le volant.