Mullen GTRS (2023) / Qiantu K50

Finalement, la Qiantu K50, première sportive électrique chinoise, n’est pas totalement morte. L’américain Mullen relance le projet et s’approprie les droits sur le véhicule pour l’ensemble du continent américain.

En 2013, CH Auto lance son projet visant à concevoir et commercialiser la première sportive électrique chinoise. Cinq ans plus tard, la version définitive de la Qiantu K50, arborant une libellule comme logo, est présentée au salon de Pékin. Elle est officiellement commercialisée au mois d’août suivant.

Le constructeur se rêve déjà en acteur majeur du marché et prévoit une série de modèles électriques, tous dotés d’un style assez typé. Un an plus tard, le petit constructeur chinois rêve d’Amérique en signant un accord pour une production locale avec Mullen. Mais l’ambition ne fait pas tout en Qiantu figure assez rapidement au rang des entreprises chinoises victimes de la pandémie en 2020. Mais il n’est pas totalement mort, puisqu’il fait reparler l’année dernière en présentant le petit coupé K20.

C’est donc à présent sa sportive K50 qui reparaît dans l’actualité. Et c’est à nouveau grâce à Mullen, qui a finalement soldé son différent avec l’entreprise chinoise, moyennant le versement de 6 millions de dollars.

Une voiture profondément revue

Le nouvel accord va un peu plus loin que celui conclu en 2019 qui prévoyait simplement une production de la K50 en CKD chez Mullen en Californie. Désormais, le constructeur américain détient tous les droits sur le véhicule pour l’Amérique, nord et sud. En contrepartie, il paiera quand même 1200 dollars à Qiantu pour chaque véhicule vendu, pendant 5 ans.

On parle toujours de production en CKD, avec un engagement sur un nombre minimum, non communiqué. Par contre, il s’agira d’une évolution de la K50 revue pour être vendue sous le nom de Mullen GT ou GTRS. L’évolution sera stylistique, comme en témoigne l’illustration de l’exemplaire gris : flancs simplifiés, nouveau bouclier avant… Mais ce n’est pas tout puisque la partie mécanique devrait, elle aussi, changer en profondeur.

Sous son allure de grande sportive, la K50 se contentait finalement de 320 kW / 680 Nm avec deux moteurs identiques, une vitesse maximale de 200 km/h et un 0 à 100 km/h accompli en 4,6 s. Mullen compte en faire une supercar avec un 0 à 60 mph (96 km/h) en moins de 2 secondes et une vitesse maximale de plus de 320 km/h. Pas un mot de la batterie. Le modèle d’origine recevait un pack de 78,8 kWh.

Qiantu K50 (2019)

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