
Fotografika – CLIC, service de covoiturage de l’AMT – Flickr CC
Le développement des véhicules électriques fait face à de nombreux obstacles et polémiques. Bornes de recharges, types de prises, stabilité du réseau, origine de l’électricité… S’il y a bien un endroit sur terre ou ces deux derniers enjeux ne font pas l’objet d’une débat, c’est le Québec. La province francophone du Canada bénéficie en effet d’un des réseaux électriques les plus efficaces et les moins polluants de la planète. Un avantage considérable pour se diriger vers l’électrification des transports.
Quelle électricité utilisez-vous pour recharger votre véhicule ? Comme pour le pétrole qui peut être issu de gisements plus ou moins polluants, l’électricité peut être produite de multiples façons, de la plus désastreuse à la plus vertueuse pour l’environnement. En France, c’est un argument systématiquement utilisé par les « anti-VE ». En 2015, 82,2% de l’électricité est d’origine nucléaire. « Sans CO² » brandit le distributeur Électricité de France.
L’énergie nucléaire est néanmoins toujours pourvue d’un risque d’accident dont les conséquences sanitaires et environnementales sont potentiellement considérables. Elle est également génératrice de pollutions lors des phases d’extraction et de transport de l’uranium, ainsi que du retraitement du combustible usagé. Un recyclage qui reste partiel puisqu’une quantité de déchets nucléaires doit toujours être enfouie.
Dans ces conditions, comment pouvoir prétendre rouler « propre » en France lorsqu’on recharge son véhicule électrique sur le réseau classique ? La part d’énergies renouvelables en France est de seulement 13,6% dont 7,9% d’hydraulique.
Au Québec, plus de 99% d’électricité d’origine renouvelable

Axel Drainville – Barrage Daniel-Johnson au Québec – Flickr CC
Le chiffre fait rêver. Fin 2014, le Québec produisait 99% de son électricité à partir de centrales hydrauliques. Le pourcent restant se partageant entre éolien, biomasse et thermique. Le principal distributeur d’électricité, Hydro-Québec porte d’ailleurs le nom de la ressource qu’il exploite le plus. C’est le plus gros producteur d’hydroélectricité au monde avec une puissance installée de 36 643 MW. Même l’énergie atomique n’a pu faire face aux avantages de la ressource. L’unique centrale nucléaire du Québec a fermée en 2012.
La province est dotée de 4500 rivières et 500 000 lacs parmi lesquels 60 grands barrages ont été aménagés. Ils suffisent à alimenter les 8 millions de Québécois, et chauffer leurs logements pendant les longs et rudes hivers. Certains industriels comme Rio Tinto Alcan exploitent même leurs propres barrages. La production électrique est souvent excédentaire, et revendue aux provinces voisines et aux états du nord-est des États-Unis. Ainsi, Boston est notamment alimentée en partie par de l’énergie hydraulique québécoise.
Au-delà de l’aspect environnemental, l’autre avantage de l’hydroélectricité est le faible coût de production, environ 0,025 CA$ (0,018€) par kilowattheure (kwh). Le kwh classique vendu aux particuliers du Québec coûte environ 0,06 CA$ (0,04 €). C’est trois fois moins cher qu’en France ou le kwh se situe autour de 0,14€ ! Imaginez le plein d’électricité renouvelable à 1€ pour une Renault Zoé, et un peu moins de 4€ pour une Tesla S85…
Le potentiel hydroélectrique français sous-exploité

Christian LEMELE – Barrage de Serre-Ponçon en France – Flickr CC
Aucune technique de production d’électricité n’aura un impact nul sur l’environnement. L’activité humaine, aussi respectueuse peut-elle se faire, aura toujours une conséquence sur son environnement. L’énergie hydraulique a elle aussi son lot d’inconvénients. La zone de construction du barrage est dévastée lors des travaux, des espaces naturels sont inondés par les lacs artificiels, l’écosystème des cours d’eau sont perturbés. Mais un équilibre finit par se rétablir et les aménagements hydroélectriques peuvent aujourd’hui être conçus de façon à perturber le moins possible l’environnement. Dans tous les cas, les désavantages de l’hydroélectricité sont à comparer avec ceux, considérablement plus élevés, des autres moyen de production d’électricité non-renouvelable.
L ‘hydroélectricité est aujourd’hui la meilleure technique pour générer de grandes quantités d’énergie à bas coûts et sans émissions polluantes. Bien sur, la France ne peut pas être comparée au Québec sur le potentiel de cette ressource. La province canadienne est trois fois plus étendue que l’hexagone, huit fois moins peuplée, et ses ressources en eau sont parmi les plus abondantes de la planète. Mais l’hydroélectricité est-elle pleinement exploitée en France ?
Avec trois grands massifs montagneux, la part d’électricité hydraulique dans le mix n’atteint même pas 10%. Le potentiel a t-il été négligé face aux facilités du nucléaire ? Un rapport réalisé en 2013 par plusieurs organismes d’état et commandé par le ministère de l’environnement révèle que la ressource est sous-utilisée. Le principal obstacle est administratif. Aucun nouvel aménagement ne peut ainsi être réalisé sur les cours d’eau de « type 1 », une catégorie définie en fonction du contenu de sa biodiversité. Cette classification impacte 71% du potentiel hydroélectrique français.
Dans l’idéal, l’hexagone pourrait produire 2885 MW et 10,3 TwH/an supplémentaires via la construction de nouvelles centrales. Et en réaménageant des retenues présentes sur les cours d’eau en site de production hydroélectrique, l’on pourrait encore ajouter 354 MW et 1,4 TwH/an. Mais sur ce potentiel total de 11,7 TwH/an, seuls 3 peuvent être actuellement exploités du fait de la réglementation. Pour comparaison, la puissance installée du parc hydraulique français est de 25 388 MW en 2013.
Au Québec, une volonté plus ferme de se tourner vers le véhicule électrique

Ville de Montréal – Circuit Électrique – Flickr CC
« Notre réseau est en mesure de supporter un parc d’un million de véhicules électriques sans investissement majeur sur les installations existantes» déclarait Hydro-Québec lors d’un table ronde sur l’électrification des transports en avril dernier. Un million de véhicules représente 25% du parc automobile québécois. Le débat lancé par le ministère québécois de l’énergie et des ressources naturelles a réuni des acteurs nord-américains des énergies renouvelables et transports électriques dont le constructeur Tesla.
Si le réseau électrique québécois est plus vertueux que le réseau français, les embûches à la diffusion massive du véhicules électriques restent les mêmes qu’ailleurs. Difficulté d’accéder à une recharge rapide et bon marché à n’importe-quel endroit, prix d’achat encore supérieurs à ceux de véhicules thermiques, difficultés pour l’installation d’une borne de recharge en parking d’immeuble, etc…
L’hiver québécois est un autre obstacle. A Montréal par exemple, la température moyenne en janvier est de -10°. Elle peut chuter jusqu’à -30°, ce qui réduit considérablement l’autonomie des véhicules. L’association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) rapporte une consommation moyenne de 3km par kwh à -25° !
De décembre à mars, le manteau neigeux épais et persistant recouvre tout ce qui n’est pas protégé, comme les bornes. Mais cela n’empêche pas la ville de s’avancer vers l’électrification. La société des transports de Montréal va tester un bus à recharge rapide aux terminus construit par la firme nord-américaine Nova Bus et qui emploie des technologies développées par Hydro-Québec. Un service de covoiturage en libre-service, « Clic », est aussi proposé à Laval, en banlieue de Montréal. Dix Chevrolet Volt sont ainsi prêtées gratuitement aux abonnés des transports en commun dans la zone périphérique à condition de voyager à 4 personnes vers ou depuis une station de train ou de métro.
Il existe également des incitatifs du gouvernement provincial. Les acquéreurs de véhicules électriques (même en location longue durée) peuvent bénéficier d’un bonus pouvant aller jusqu’à 8000$ (5900€) en fonction de la capacité de la batterie. Cette capacité ne doit pas être inférieure à 7 kwh. Les autorités offrent également une prime de 1000$ (740€) ou 50% des dépenses admissibles pour l’achat et l’installation d’une borne de recharge domestique de 240 volts. Pour les entreprises qui souhaitent installer des bornes pour les véhicules de leurs employés, le montant passe à 5000$ (3700€) ou 75% des frais admissibles. Aucun incitatif n’est proposé par le gouvernement fédéral du Canada. Le ministère de l’énergie et des ressources naturelles du Québec a crée un site gouvernemental, pour informer clairement les particuliers, entreprises et concessionnaires de tous les avantages dont ils peuvent bénéficier en adoptant la mobilité électrique.
Enfin, et ce n’est pas un détail, il existe un réseau public de près de 400 bornes déployé dans toutes les zones peuplées de la province. Le « Circuit Électrique » a été fondé en 2012 par la société d’état Hydro-Québec, l’Agence métropolitaine des transports (de Montréal), et d’autres partenaires privés. Il s’agit de bornes de recharge situées la plupart du temps sur des parkings publics dont la grande majorité distribuent du courant en 240v sur un connecteur de type 1. Des bornes en 400v ChaDeMo commencent à être installées mais leur coût d’utilisation est surprenant: 10$ (7,4€) par heure de branchement et pas uniquement de charge ! Un choix tarifaire étonnant, alors que les bornes en 240v facturent 2,5$ (1,8€) par recharge, quelle que soit la durée.
Faire germer la graine en terre fertile

Fotografika – CLIC service de covoiturage de l’AMT – Flickr CC
Il y a encore un pas à franchir avant que le Québec soit une région optimale pour les véhicules électriques. L’avantage considérable d’avoir une production électrique abondante, peu chère et non-polluante ne suffit pas. Il faut pouvoir recharger son véhicule n’importe-où, sans contraintes supérieures à celui d’un plein d’essence et rendre accessible à toutes les classes sociales l’achat d’un véhicule électrique.
Mais une conscience commence à germer lentement dans le terreau fertile. La France pourrait d’ailleurs s’inspirer du Québec sur plusieurs niveaux : la politique énergétique favorable au développement des énergies renouvelables, l’organisation de débats sur les transports propres avec les acteurs du milieu, la mise en place d’un réseau national de recharge et des incitatifs pour l’installation de bornes à disposition des employés sur les parkings d’entreprises. En somme, des défis mondiaux que le véhicule électrique doit absolument remporter pour être largement diffusé.

Photo par Hugo Lara – Fjord du Saguenay au Québec
Dick Cheney, Le 11-Septembre, SAHARA OCCIDENTAL ا ن ا ا ل م ه د ي ا ل م ن ت ظ ر م خ ت ر ع ا ج م ل ح ل ي ب م ن روا س ب ا ل ك ري س ط ا ل ل ن ظ ا ف ة ال س ي ا رات و ال ح م اي ة ال ف ع ال ة م م ا ج ع ل ب ا ح ت ي ي ن ا م ري ك ي ي ن وا و روب ي ي ن ا ش ت رك وا ف ي ب ح ث م م ا ث ل ل ك ن ا ن ا م ت و ف ق LAVLPS
Voici un autre pays où la mobilité électrique est inscrit dans son prochain plan.
« Pékin a révélé son plan pour les 10 prochaines années (2025) afin de transformer l’industrie chinoise. Les 10 secteurs clés sont : technologie de l’information, robotique, Aerospace, engineering de l’océan, train, bateaux high-tech, économie d’énergie et mobilité alternative (voiture électrique), équipement énergie, médecine, agriculture.
La croissance chinoise est en train de ralentir. Mathématiquement, une croissance de 7% par an fait doubler le PIB tous les 10 ans. Ce rythme infernal est justement infernal, d’où la diminution actuelle.
Les mesures pour diminuer les émissions de CO2 et améliorer la qualité de l’air portent leurs fruits, 8% de moins à Pékin selon Greenpeace depuis le début de l’année. La diminution de l’utilisation du charbon (-6,1%) est une bonne tactique employée par le gouvernement. En comparaison avec le blah blah d’Obama, la Chine passe à la pratique sur le terrain. La Chine produit le 30% des émissions de CO2 au niveau mondial.
Les importations de pétrole ont touché un nouveau record à 7,4 millions b/j en avril (+8,4% par rapport à avril 2014. La Chine est en train de remplir ses réserves stratégiques avec du pétrole bon marché.
Montréal : 1,7 Mhab – 4665 hab/km² – 4 lignes de métro 71 km – 192 lignes de bus
Paris : 2,2 Mhab – 21258 hab/km² – 16 lignes de métro 212 km – 100 lignes de bus
Londres : 8,4 Mhab – 5354 hab/km² – 16 lignes de métro 408 km mais la ville est bien plus étendue.
J’ai un ami qui a vécu à Londres et à Paris qui pense que les TC parisiens sont plus efficients qu’à Londres et de ce que j’en connais je pense la même chose.
Le problème de vos bus électriques c’est qu’ils augmentent énormément le coût d’exploitation parce qu’il est nécessaire d’avoir plus de bus et plus de chauffeurs pour assurer les recharges tout en gardant le même niveau de service. Et à Londres heureusement qu’il y a le péage urbain pour le financer.
Etes-vous prêts à cela ? Moi je suis prêt à payer pour des services qui ne sont pas rentables (TC, véhicules en autopartage).
Montréal les transport en commun sont souterrain. Les centres commerciaux aussi.
Pour ma part je trouve les bus parisien très polluant au moins a Los Angeles il commande des bus électriques! C’est 40 bus électrique qui viennent d’être passé en commande. Info inside evs. Cela me semble aussi aller dans le bon sens.
Quand a Londres les transports en commun sont beaucoup plus développer que sur Paris et les taxis londoniens seront tous électrifiés au 1 er janvier 2018, eux! Et les bus électriques existe déjà sur Londres pour info.
Encore une très belle initiative Québécoise et cette fois cela démarre en novembre a Montréal.
Des taxis électriques pour la métropole.
http://www.aveq.ca/actualiteacutes/presentation-du-projet-taxelco-les-taxis-100-electriques-de-montreal
Une initiative que notre maire de Paris ferait bien de copié pour enfin voir des actions concrètes et efficaces pour une fois. la CEE attend notre copie et sûrement autres choses qu’un tarif améliore sur nos autoroutes a la saint Glinglin…
On attend toujours de voir les bornes de recharge de la ville de Paris!
Si la solution de Taxeco ne lui convient pas elle peut prendre la solution Londonienne!
365 kg et 5 tonnes : avec vos données, cela fait 7,3 %. C’est une valeur faible, mais pas négligeable.
Ajouter à ces 7,3 % la participation de nos animaux domestiques, agricoles et sauvages, vous avez un socle de production de CO2 important ( au moins le double, mais je n’ai pas de données)
Agir sur le reste de la production de CO2 est peux-être judicieux, mais ne va pas complètement régler le problème des gaz à effet de serre.
On peut réduire la production de CO2, mais pourquoi vouloir réduire à tout prix la consommation énergétique? Il suffit de produire cette énergie avec des moyens moins producteurs de CO2.
Je suis bien d’accord avec vous que l’on peut commencer par faire des économies et utiliser au mieux nos ressources. Se chauffer avec des carburants fossiles est une erreur fondamentale : on peut se chauffer avec du bois ou de l’électricité renouvelable, mieux isoler sa maison. Brûler du gaz ou du fuel, c’est une ineptie.Quand il n’y en aura plus, que feront les générations suivantes?
@Murier
1) et 2) très drôle
C’est votre réponse quand vous n’avez pas d’arguments?
Lisez donc l’article dont je vous ai mis le lien précédemment et critiquez le avec des données chiffrées vérifiables et pas du baratin.
@Murier
3) vous ne répondez pas à la question ou je me suis mal exprimé :
a) les écolos sont contre le nucléaire, principalement je suppose en raison des risques liés à ce mode de production d’électricité.
b) ce risque existe, je ne le nie pas, les 3 accidents majeurs l’ont montré ( three miles island, tchernobyl, fukijima). Au passage, si cela vous intéresse, comparez le nombre de victime de ces 3 accidents à celui des victimes des mines à charbon…
c) si ce risque est intolérable et qu’il faut supprimer le nucléaire, réduire la part du nucléaire à 50 % est stupide : c’est à 0% qu’il faut réduire la part du nucléaire.
d) si ce risque est supportable, pourquoi baisser arbitrairement la part du nucléaire à 50 %? Pourquoi pas 40 ou 60? Pourquoi ne pas laisser le marché se réguler tout seul? Les filières de production non rentables disparaîtront d’elle-même.
4)Je suis d’accord avec Daniel : l’ADEME ne démontre rien. Quelle est votre solution pour remplacer les 75 % d’énergie électrique produits par le nucléaire, en particulier les soirées ou les matinées sans vent ni soleil les jours d’hiver? Au bout de quelques jours, tous nos barrages sont vides. Alors, des centrales à charbon et des bougies? Les vélos des salles de sport?
@Murier
« le chiffre communiqué par EDF »
Cela m’étonnerait qu’EDF ait communiqué un chiffre…, ce sont des gens sérieux, qui utilisent en principe les bons mots au bon moment. Mais peut-être est-ce le mot employé par Benjamin Trucmachin?
Les nombres sont faits de chiffres comme les mots de lettres.
@Rickobotics
Je suis un peu comme murier, je n’arrive pas à suivre votre raisonnement.
De plus, vous devez peut-être être un peu fatigué car les fautes d’orthographe ou de grammaire se multiplient :
– le mal absolue
– à l’abrit
– combien de réacteur expérimentaux
– tu peut
– le nucléaire à suffisamment
Pour être crédible, il faut soigner le fond et la forme. On peut faire des fotes…., mais trop c’est trop!
@Murier
Oui seul le Québec bénéficie de 99% d’électricité renouvelable
Raison de plus d’accélérer sur les ENR a l’instar de l’Allemagne!
Bien-sûr que faire des toitures directement en PV, plutôt qu’avec des tuiles est une idée assez singulière !
A quel horizon voyez-vous la chose ? En 2030, 2050 … plus ?
D’abord cela suffirait-il à être au moins autonome en énergie ?
Pas sûr, surtout si on branche le VE en plus des besoins domotiques. Pour une famille standard de 4 personnes, vivant dans un pavillon de 100 m² dans le sud, j’ai estimé qu’il faudrait une source annuelle de plus de 15342kWh.
Attention, c’est tout compris : chauffage hivernal, usage courant, eau chaude et VE. Soit une source de puissance moyenne de 18kWc et un stockage batterie de 48kWh. En pur PV cela ferait 100m² d’ici-là, et l’installation coûterait environ 40000€. Cher me dirait vous, mais sur 15 ans, cela ne ferait que 0.174€/kWh. Reste que si les 20M de logements font la même chose, il faudra fabriquer 2Md de m² de PV (en France pour le CO²) et en 35 ans !
Finalement, je ne sais pas si on saurait faire les 160 000 m² par jour.
§
On est bien d’accord que les toitures sont idéales pour accueillir du PV. Et surtout pas sacrifier du foncier utile (agricole) pour y mettre des « fermes » PV. Il peut toutefois y avoir des exceptions sur certains terrains accidentés non « tractorisables », mais où l’herbe pousse malgré une couverture PV partielle (à au moins 2 ou 3m de hauteur) qui de plus peut offrir de l’ombrage à des animaux en pâture.
Pour les toits, il n’y a pas que les tuiles de l’habitat individuel. D’immenses surfaces plates sur les entrepôts, usines, centres commerciaux etc… Pourraient facilement être colonisées par du PV, sans difficulté technique, ni étanchéité, ni contraintes architecturales.
@Christophe
Ce que je voulais dire dans mon commentaire, c’est que, au lieu de construire un toit, puis d’y ajouter ultérieurement des panneaux photovoltaïques, on doit pouvoir directement construire un toit constitué de panneaux photovoltaïques.
Par exemple, au lieu de poser des ardoises ou des tuiles, on pourrait poser des plaques photovoltaïques qui se recouvrent comme des ardoises ou des tuiles, avec des connexions électriques passant dans les combles.
Un tel système, conçu dès le départ et fabriqué en masse, serait d’un coût nettement inférieur au coût d’un toit traditionnel, complété par la pose ultérieure de panneaux photovoltaïques ( moins de main d’oeuvre, pas de tuiles ou ardoises).
Je ne vois pas d’incompatibilité entre les PV et l’étanchéité : que je sache, les PV, comme les ardoises et les tuiles, ne sont pas perméables. Il suffit d’un certain recouvrement comme pour les ardoises ou d’une forme particulière comme les tuiles.
mais il me semble avoir lu qu’il ne faudra même pas 20% de la surface des toits actuels pour couvrir le besoin entier d’électricité en France.
Non ce n’est malheureusement pas le cas….
Avec 3000Watt crête installé plein sud,soit environ 20M2, je produis 3600kWh par an et j’en consomme environ 12000.
Certes c’est plus du 1/3 pour notre ZOE, mais le rendement est encore trop faible pour remplacer le nucléaire. Et puis, la nuit, il n’y a rien….
Joël
Il me semble trop bête de construire des gros barrages quand il y a autant des toitures, et parkings asphaltés sans toiture, où l’on pourra installer des panneaux PV….Je ne me souviens plus exactement, mais il me semble avoir lu qu’il ne faudra même pas 20% de la surface des toits actuels pour couvrir le besoin entier d’électricité en France. Les panneaux deviennent chaque année plus performants et moins chers. C’est évident que l’avenir de la production et le stockage d’électricité sera décentralisée, et tant mieux. D’abord je pense que les gros pylônes de haute tension qui traversent les paysages ne manqueront à personne. Vous préférez les légumes cultivés à côté de chez vous? Ben ça sera pareil avec l’électricité :-) Préférez la production locale, non pas à 500km de chez vous, avec les nuisances et pertes que cela entraîne.
Trotta, toujours des points de vue intéressants mais illisibles.
Par rapport au réchauffement: il faudra forcément construire des barrages dans les vallées glaciaires. Comme la Mer de Glace de Chamonix entre autres.
Ainsi, les glaciers (châteaux d’eau naturels pour soutenir l’étiage d’été) seront remplacés par des lacs afin de maintenir l’approvisionnement en eau et contenir les futures crues d’hiver non freinées par le gel. Accessoirement cela permettra de produire de l’électricité. Et comme les vallées glaciaires sont par définition inhabitées et sans vie végétale ou animale, leur mise en eau ne devrait pas causer de problème écologique, économique, ou humain. Évidemment cela changera l’aspect du paysage, mais de toutes façons le paysage change. Une langue de glace disparue, c’est un désert de caillasse qui apparaît, pas mieux qu’un lac! Faut juste penser à déblayer les ötzi qui pourraient y trainer :-)
Bonjour Hugo,
merci pour la qualité de ton reportage… il y a juste une donne fondamentale ce jour sinon c’est le changement climatique en cours qui déjoue tous les pronostics… versus notamment le manque criant d’eau dans certaines régions du monde, l’exemple californien étant patent ! il suffit de voir les photos sur le net du niveau des lacs là-bas depuis 5 ans, ça dépasse l’entendement.
Donc là encore, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain si je puis faire ce trait d’humour… rien ne permet d’affirmer ce jour que les grands barrages de part le monde ne sont pas en situation de s’assécher eux aussi un jour ou l’autre…
Quand je lis ceci, je me pose quand même des questions…
http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2015-05-18-06h21/-44-4-c—record-de-chaleur-absolu-pour-un-mois-de-mai-en-europe-28058.php#xtor=RSS-7
Bref, si l’eau de nos lacs et réservoirs artificiels venait aussi à manquer en France un jour aussi et donc de nos fleuves, cela poserait problème au refroidissement par eau de nos réacteurs nucléaires tous ou presque en bords de fleuves… à part Flamanville en bord lui de mer !
Rebref, seul viendrait alors à notre aide le solaire, les économies d’énergies massives, le stockage de l’électricité, la biomasse, l’éolien, etc… le gaz j’en suis moins sûr.
Mais dans un système où les rentiers de toutes natures imaginent en permanence de nouveaux moyens de productions énergétique au lieu d’économiser l’énergie, ça va pas être simple à gérer… tellement la profusion d’énergies devient limite indécente quand le chômage donc le travail augmente lui constamment. Je fais exprès de parler de la valeur travail séculaire versus la valeur rente… et j’y vois un lien de causes à effets dans notre civilisation oisive du trop plein d’énergies qui a donné l’illusion de remplacer la ressource humaine, la seule véritable énergie qui vaille réellement.
Enfin lisez ceci tellement c’est étonnant de manque d’éco2 logique et tellement c’est désarmant de voir et de lire ça et tellement ça donne envie de baisser les bras surtout…
http://www.boursorama.com/actualites/climat-hollande-et-merkel-pour-un-accord-ambitieux-et-contraignant-9b13a380cd9a2411c6bb522e42f94eda
et encore plus de voir une entreprise allemande venir vouloir affaiblir la SNCF en France, etc… alors que le transport par train électrique en France est sans doute un des plus vertueux au monde car il est LOW CO2ST ! mais qui s’intéresse à une eco2mpagnie nationale telle que la SNCF sinon ? soit la Société Nationale des Chemins de Fer Français… qui ne peut pas être privatisable, bankable, délocalisable, dépeçable, etc… comme Gaz de France qui vient d’être débaptisé Engie, le nom propre France étant rayé là encore… la notion de gaz disparaissant surtout…
http://www.boursorama.com/actualites/autocars-le-numero-un-allemand-affiche-ses-ambitions-en-france-39a4eb02d938a291c3c3c14f1896712a
Comme cité dans l’article, il ne faut pas oublier que le Québec, c’est 3 fois la France pour une population 8 fois moins importante … (densité 116/km² en France, au Québec, c’est …. 6/km² ! )
Pour moi ça clos le débat sur la construction de gros barrage en France …
En tout cas, merci pour l’article, j’ignorais que le Québec était si propre.
Oui effectivement, le Québec utilise ses ressources hydrauliques abondantes.
Après, faisant partie du Canada, sa belle image de « propreté » est entachée d’une grosse tache noire dans la région de l’Alberta, avec des dégâts environnementaux qui ne me font pas rougir avec notre 80% de Nuke, même avec les risques infimes en France.
Car finalement côté propreté, même si l’hydraulique ne produit que peu de CO² (c’est le champion à environ 4g CO²/kWh ACV en France), il est quand-même grand émetteur de CH4 (soit 20x plus néfaste que le CO², et encore non vraiment mis en exergue dans les médias) et aussi effectivement, son empreinte écologique énorme au sol.
Charger en France en Nuke, n’est pas si « sale » que çà, côté « polluant » au kWh produit. Les EnR actuelles ne sont pas mieux lotis en ACV, ni en surface prise au sol / mer. Il faut des ressources minières aussi polluantes pour fabriquer ces éoliennes et PV. OK, le problème avec le nuke est que faire des 0.1% des déchets hautement radioactifs (HR : gardant 96% de la radioactivité restante après recyclage du combustible). Actuellement, on les stocke car les techniques de retraitements ne sont pas encore opérationnelles pour les déchets HR, mais cela avance. Le plus ambitieux est celui de la transmutation, afin de réduire la demi-vie de ces actinides pour qu’ils soient « inoffensifs dans un délai raisonnable » pour nos descendants. Voir le projet Atalante à Marcoule. La transmutation aux neutrons rapides fonctionne déjà (expérience faite sur 15kg de déchets HR sur le petit réacteur Phénix), reste à trouver une méthode chimique industrielle pour séparer ces atomes radioactifs entre eux, pour faciliter les réglages neutroniques. On parle de 2020 pour une première démonstration opérationnelle !
Finalement le Nuke n’a pas dit son dernier mot !
Après, il est vrai que l’on pourrait aussi un peu booster notre production hydraulique française, en construisant des sous-barrages, là où cela ne gênerait pas trop l’environnement, pour en faire des STEP avec les barrages existants. Les EnR intermittentes seraient alors bien plus productives.
§
En France, on est obligé de faire des barrages de 400MW ?
On ne peut pas multiplier les petites productions locales ?
J’ai la forte impression qu’en France, c’est tout ou rien. On veut que tout soit parfait. Et comme ça ne le sera jamais, on ne fait rien au final.
C’est comme les bornes : à vouloir mettre des bornes surpuissantes partout, on n’avance pas. Au lieu de multiplier les bornes standards (obligation pour les centres commerciaux et les parkings par exemple).
Oui le Québec est bien un terreau fertile au VE, ENR, volonté politique, asso AVEQ très active (j’adore leur site d’info en Français, ils m’impressionnent par leur activité !), grosse communauté (nombreux rassemblements), réseau de borne bien développé et en constante progression, importantes aides, etc … sauf que les ventes sont minables !! 5000 VE et VEHR en 2014 soit 0.27 de pdm pour tout le canada. Et si on enlève les VEHR il reste moins de 2950 VE soit moins de 0.16% … La province du Québec s’en tire un peu mieux proportionnellement, mais ça casse pas trois pattes à un canard ! Je pense que leur vrai pb vient des conditions météos. L’autonomie actuelle est insuffisantes en conditions hivernales. Plus de 33kWh/100km ça laisse 60km d’autonomie à une Leaf … D’ailleurs les ventes de Tesla explosent depuis l’arrivée des versions D particulièrement adaptées aux sols glissants et enneigés …
Ce qui est « regrettable », c’est que des sites « favorables » en France n’aient pas été aménagés assez « vite » dans les années 1930 à 1960, à une époque où l’écologie, la biodiversité et les états d’âme des paysans étaient des notions inconnues. Maintenant plus rien n’est possible. Je ne dis pas que c’est mal ou bien. Juste ainsi. Certes, il existe pas mal de possibilités de micro-turbines ou de remise en état de petites installations abandonnées, mais l’impact sur le mix restera faible.
Pour ce qui est de pleurnicher sur les inconvénients du nucléaire, faut arrêter de se prendre la tête! Quand on recharge la nuit sur les excédents nucléaires, on rajoute strictement zéro déchet ou conso d’uranium dans le bilan. Et la montée en puissance des éoliennes et du PV accompagnera celle des VE, donc pas de nuisance nucléaires supplémentaires à imputer aux VE, on pourra p’tet même fermer des centrales.
Pourquoi toujours justifier par un « le VE n’est pas complètement propre » le fait de continuer à rouler avec des véhicules au pétrole qui eux sont « totalement polluants » et nourrisseurs de charia?
@Murier
Il y a aussi un gisement énorme en la remise en état des installations existantes ou l’équipement en turbines de sites existants (moulin par exemple).
Près de chez toi il y a Renage : http://ercisol.com/hydrorenage/ portée par une entreprise agréée solidaire.
Le Québec à absolument tout pour être le leader mondial même au-dessus de la Norvège, il ne manque à mon avis que l’arrivée des nouvelles Nissan avec plus d’autonomie et autres voiture du marché.
Il est question d’une loi zéro émission pour augmenter l’offre de véhicule et, il y aurait aussi une course de formula e à l’étude.
Tout ça est de bonne augure pour l’avenir!!!!
Très intéressant ton article. Sûr, on ne peut pas comparer, les ressources du Canada :les lacs et rivières sont démesurés par rapport à la France, mais il est vrai que dans nos régions montagneuses , il y aurait des possibilités à l’échelle de la France, mais……………………..Question : tu habites un charmant village située dans une vallée charmante où tes ancêtres ont vécu depuis de nombreuses années : es tu prêt à accepter son éradiction pour être englouti sous forme de barrage ? C’est ça le problème en France, tout le monde râle parce que le nucléaire….l’éolien…..etc….ça gêne nos habitudes, mais comme tu dis dans ton article, la faune est plus intelligente que nous : elle s’adapte, voire l’environnement des barrages sur notre territoire, ça sert même de base de loisirs ! Et puis surtout…..St FRIC priez pour lui !!!!!!