Tesla va encore bousculer le marché de la voiture électrique avec un modèle d’entrée de gamme à prix agressif, qui doit être lancé d’ici 2026. Design, autonomie, prix : voici les premières informations sur ce projet très secret.

Elon Musk l’a lui même dit : Tesla est maintenant entre deux vagues. Après l’explosion des ventes grâce aux Model 3 et Model Y (le SUV revendiquant même le titre de voiture la plus vendue dans le monde en 2023), le constructeur américain s’attend à progresser de manière plus timide pendant quelque temps. Puis il espère une nouvelle envolée vers 2026.

Un timing qui correspond à l’arrivée d’un nouveau véhicule qui viendra élargir son offre. Si Tesla en attend beaucoup, c’est parce que ce sera un nouveau produit d’entrée de gamme, placé donc sous la Model 3. Alors que celle-ci avait déjà rendu Tesla nettement plus accessible, ce futur véhicule sera donc encore moins cher et permettra au constructeur de toucher une clientèle plus large.

Le projet de cette “baby Tesla” est encore très secret, mais des informations commencent à circuler. Automobile Propre fait le point sur les derniers bruits de couloir.

Quel prix ?

Commençons par l’aspect le plus important du véhicule ! Cette nouvelle Tesla est promise abordable. On parle beaucoup d’un prix d’accès à 25.000 $, ce qui donnerait moins de 25.000 €. Cela semble à peine croyable, vu que c’est le prix d’une R5 électrique, mais cette Tesla sera bien plus grande.

Trop beau pour être vrai ? On se le demande, car un Model Y Propulsion commence en ce moment à 42.990 €, après déjà une belle chute des prix, puisque le véhicule a été lancé en 2022 à 49.990 €. Il ne fait toutefois pas de doute que Tesla va frapper fort pour marquer les esprits, et concocte une recette pour réduire au maximum les coûts.

Si on a un doute sur un prix de 25.000 € chez nous, 30.000 € est un objectif plus crédible. Et ce serait encore un sacré coup face à la concurrence.

Quel nom ?

Voilà une grande inconnue ! Le véhicule a un nom de projet, Redwood. Ce qui ne sera pas son appellation dans la gamme, l’utilisation d’un code étant une habitude chez Tesla (la Model 3 restylée a été le projet Highland, pour la mise à jour du Model Y c’est Juniper). Le nom de série n’a donc pas été officialisé. On a tendance à dire Model 2, mais entre les lettres et les chiffres, tout est possible chez Tesla.

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Quel look ?

Là encore, le mystère est total. Mais cette nouvelle Tesla devrait plutôt prendre la forme d’un petit crossover, une silhouette plus tendance, comme le prouve la supériorité du Model Y dans les ventes face à la Model 3. Le gabarit devrait être d’environ 4,50 mètres. C’est encore grand ? Mais c’est déjà 25 centimètres de moins que le Model Y.

Celui que l’on appelle Model 2 aura ainsi un format plus européen, sans toutefois être trop petit, ce qui lui permettra de garder l’attention des clients américains. Sur le plan du design, difficile de s’avancer, tant la marque est capable de tout ! On pense toutefois que ce sera assez classique pour contenir les coûts de production. En clair, pas de délire façon Cybertruck.

Quelle plate-forme ?

C’est sur ce point qu’Elon Musk a fait le plus de confidences. Le “Redwood” va inaugurer une plate-forme inédite, pensée pour tirer au maximum les coûts de la production vers le bas. Tesla veut d’ailleurs pousser encore plus loin le principe de “giga-casting”, une technique qui permet de fabriquer des grandes parties d’un véhicule d’un seul bloc grâce à des presses capables d’exercer des pressions incroyables, le but étant donc de limiter le nombre de composants. C’est l’un des secrets des prix bien placés du Model Y. Elon Musk a déjà évoqué une nouvelle révolution dans le processus de fabrication de la Model 2.

Quelle autonomie ?

Il y a un an, Elon Musk avait annoncé une nouvelle génération de moteur, sans terres rares. Il avait aussi dit que pour le circuit basse tension, Tesla va passer du 12 au 48V afin d’utiliser moins de matière pour les câbles. La Model 2 étant un véhicule placé en entrée de gamme, on s’attend forcément à une fiche technique plus modeste que pour le Model Y, que ce soit en performances ou en autonomies. Pour rappel, en version de base Propulsion, le Y annonce 455 km, ce qui convient à une bonne partie de la clientèle. La Grande Autonomie est à 533 km. Pour la Model 2, on peut espérer entre 400 et 500 km. La présence d’une batterie LFP de 53 kWh a été évoquée.

Quelle usine ?

Le projet Redwood est d’abord attendu dans l’usine américaine du Texas. Mais outre Atlantique, Tesla misera surtout sur la nouvelle Gigafactory mexicaine, qui permettra encore de faire baisser les coûts de production. Elon Musk a lui même évoqué une production en Europe dans l’usine près de Berlin, que le constructeur souhaite faire agrandir, malgré une opposition locale. Produire en Europe est impératif, l’attribution des aides à l’achat prenant de plus en plus en compte ce paramètre. Sans oublier la menace d’un renforcement des droits de douane.

Quel calendrier ?

Selon des infos relayées par Bloomberg mi-mars, la mise en production prendrait du retard. Plus précisément, la production à pleine capacité n’aurait lieu qu’en 2027, mais l’assemblage commencerait quand même en 2026, avec des cadences donc réduites. Côté présentation, Elon Musk aimant prendre de l’avance, ce devrait être en 2025.