En Europe, pour améliorer sa rentabilité, Ford va recentrer sa gamme sur les SUV et mieux tirer profits de son héritage américain.
Pour retrouver le chemin de la rentabilité, la branche européenne de Ford s’est lancée dans une grande transformation de sa gamme et de son image. Une évolution qui peut se résumer selon un principe : « ré-américaniser » Ford sur le Vieux Continent.
Comme l’a expliqué le chef du marketing de Ford en Allemagne, cela va être symbolisé par l’adoption d’un nouveau slogan, Adventurous Spirit, soit « esprit d’aventure », une formule qui évoque des valeurs américaines de liberté et de plein air.
L’offre de Ford va donc se concentrer sur les SUV et crossovers, avec un accent mis sur les plus grands modèles. Le constructeur a ainsi pris la décision radicale d’arrêter la Fiesta en 2023. L’entrée de gamme deviendra en conséquence le baroudeur urbain Puma. Ce n’est pas tout. Un autre modèle emblématique de la division européenne passera à la trappe en 2025 : la Focus. A cela s’ajouteront les départs des Mondeo, S-Max et Galaxy.
À lire aussi Ford révèle que les voitures électriques demandent 40 % de main-d’oeuvre en moinsEn clair, à la poubelle les véhicules trop européens ! D’ailleurs, l’image plus américaine passe aussi par la commercialisation chez nous de modèles emblématiques de la gamme US. Après la Mustang, ce sera au tour du baroudeur Bronco d’être proposé en Europe (premières livraisons en 2024). Des modèles qui ne sont pas là pour faire des volumes de ventes, mais qui amélioreront l’image de Ford chez nous. Le constructeur espère ainsi qu’ils seront plus désirables… et donc plus chers.
Reste qu’en Europe, Ford doit devenir rapidement 100 % électrique, la marque n’aura d’ailleurs que ce type de motorisation dans son offre dès 2030. Mais ce n’est pas incompatible, l’esprit américain va aussi infuser dans les nouveaux véhicules électriques de la firme. Un exemple existe déjà : la Mustang Mach-E.
La marque poursuivra avec deux SUV prévus pour 2023 et 2024 sur la plate-forme MEB de Volkswagen. Le premier d’entre eux pourrait refaire vivre l’appellation Cougar. En revanche, les purs produits américains comme la Mustang n’ont pas encore l’intention de passer au 100 % électrique !
C’est la fin de Ford Europe. Ford continuera à prospérer en écoulant à la marge des modèles US.
Réalisme du management : la prime au made in USA va éloigner Ford du marché européen
On va arriver a faire sans cette marque quelconque , pas de soucis .
Donc uniquement des SUV. Exit les Ford pour moi.
Il croient vraiment que le « rêve américain » existe encore et qu’il fait vendre? C’est plutôt un cauchemar, pour qui n’est pas millionnaire.
J’ai l’impression que les seuls qui en rêvent encore (ou font semblant d’en rêver) sont des gens qui n’auront jamais le moyen de se payer une voiture neuve, mais qui peut-être s’endetteront pour acheter une vieille Mustang d’occaze pour frimer, rêver et finalement se rendre compte que c’est le cumul de toutes les négativités!
Exit la Fiesta et la Focus, bonjour les mastodontes. L’electrification à marche forcée est en train de faire perdre la tête aux constructeurs généralistes. A part acheter chinois, je ne vois pas quel autre choix ‘raisonnable’ il va rester. J’ai l’intuition que tout cela va très mal finir.
OK donc si on comprend bien, la gamme va être :
– Puma (grahou) : SUV
– Cougar (grahouuuu) : SUV
– 2ème SUV mystère sur base MEB : SUV
– Kuga : SUV
– Mustang Mach-E : SUV
– Bronco : SUV
Faut-il parler de simple « recentrage » sur le SUV ? J’y vois plutôt une stratégie façon « tous ses œufs dans le même panier » dont je me méfierais si j’étais actionnaire. Ils feront quoi si le marché se retourne, si les ventes sont si faibles que les grosses marges ne compensent plus, ou si l’Europe légifère sur le poids ou la hauteur des véhicules pour arrêter les aberrations ?
en clair, l’électrification et les investissements nécessaires ne permettent pas à Ford de maintenir une gamme européenne et une gamme américaine… le choix est fait !
Pas compris leur stratégie. Ca se saurait si les grosses américaines (je parle des voitures) avaient du succès en Europe ! Ok, il s’en vend quelques modèles, mais c’est un marché de niche.
Pas sûr que Ford fasse le bon choix en « américanisant » les modèles européens.