Tout récemment titrée voiture européenne de l’année, la Peugeot e-208 est l’une des principales nouveautés électriques de cette année 2020. Nous vous proposons notre guide pour faire le bon choix avant de signer.

Comme de coutume, notre métier consiste à vous informer lorsqu’il est question de nouveautés automobiles. Cette volonté est l’essence (sans jeu de mot) des essais que nous vous proposons tout au long de l’année, pour départager les modèles et aiguiller l’acheteur potentiel à faire un choix. Choisir un modèle est une chose, mais qu’en est-il lorsqu’il faut sélectionner la bonne version ou cocher la bonne option ? C’est justement à cette question, qui chatouille notre conscience professionnelle, que nous allons répondre.

Apparue il y a quelques mois seulement, la Peugeot e-208 a marqué ce début d’année en remportant le titre ultime pour une voiture européenne. Si ses qualités ont plu au jury composé de nos confrères européens, elle a tiré son épingle du jeu grâce à sa plateforme CMP pouvant accueillir des moteurs thermiques mais aussi électriques. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la Peugeot e-208 a raflé la première place des ventes d’électriques au mois d’avril, dépassant ainsi la Renault Zoe. Voici donc notre choix sur celle qui entend bien chahuter la référence établie.

Le difficile choix du niveau de finition

Hormis les deux niveaux de finition réservés aux professionnels, la Peugeot e-208 est disponible avec les quatre déclinaisons Active, Allure, GT Line et GT. Affichée à partir de 32.700 euros en entrée de gamme, la citadine démarre fort et ne se présente pas comme l’électrique du peuple. Ainsi, elle ne permet pas de creuser un écart considérable avec le haut de gamme, proposé à 4.850 euros de plus, pour justifier son rang. Au regard d’une telle architecture de gamme, il serait donc tout à fait regrettable de sélectionner la version Active : sa présentation basique ne met pas en valeur la bouille de la e-208 et son absence d’équipements pourrait être un sérieux frein sur le marché de l’occasion.

La finition GT est spécifique à la motorisation électrique. Son équipement complet, sa sellerie en Alcantara et sa dotation technologique sont particulièrement alléchants, d’autant que son catalogue d’option s’amincit à ce niveau. Nous avons aussi été fortement séduits par la présence d’aides à la conduite supplémentaires, dont le Pack Drive Assist Plus. Mais pour ce premier guide, nous avons fait un choix plus raisonnable en phase avec une citadine de cet envergure. Quoique.

C’est la version Allure que nous allions initialement choisir, séduits par ses jantes de 16 pouces plus confortables et qui ont le mérite de moins solliciter la batterie. En revanche, le catalogue d’option n’offre aucune possibilité en matière de style extérieur ou intérieur. Au même titre que la version Active donc : est-il concevable de signer un chèque coquet pour une voiture électrique de dernière génération qui aurait, arches de roues noirs mis à part, l’apparence d’une citadine thermique d’entrée de gamme digne d’une voiture de service ou d’une auto-école ? Osons répondre par la négative.

Une GT Line qui en met plein la vue

Moins onéreuse de l’ordre de 1 550 euros par rapport à une GT, la version GT Line rassemble le meilleur des deux mondes. Bien entendu, ses roues qui comblent enfin les passages de roues ne sont pas sans sacrifices : dans cette configuration, la e-208 avoue une autonomie de 336 km, contre 339 km avec des roues plus petites, et elle se montrera à peine moins confortable. Mais les trépidations seront vite oubliées dans cet habitacle futuriste, qui embarque en série le superbe combiné d’instrumentation 3D holographique.

Passé cette étape difficile, s’ouvre alors un configurateur des plus simplistes, où le catalogue de couleurs ne présente pas de variations dignes d’un rayon peinture d’un magasin de décoration, alors qu’une seule sellerie tri-matière en tissu à surpiqûres vertes est proposée. Ce catalogue a donc les qualités de ses défauts : peu fourni, il limite possibilités de combinaisons, mais il facilite grandement la sélection, sans faire gonfler déraisonnablement la facture.

De série, la Peugeot e-208 est livrée avec la teinte Jaune Faro, agréable à la rétine et pouvant facilement être assumée dans le flot de la circulation. Nous aurions quand même apprécié pouvoir sélectionner les livrées blanche ou noire sans devoir s’alléger de 550 euros. Surtout que la plus sombre des couleurs pourrait camoufler les passages de roues noirs, qui peuvent ne pas correspondre au goût de tous.

Pas de toit panoramique, mais un chargeur embarqué triphasé

La version GT Line fait le plein d’équipements de sécurité, représentant ainsi un avantage client de 60 euros par rapport au niveau Allure inférieur. Vous jugerez de l’utilité d’une alarme périmétrique à 310 euros, mais pour la conduite, nous sélectionnons le système actif de surveillance d’angle mort à 200 euros afin de compléter la dotation technologique. A l’intérieur, le système de recharge par induction nous semble indispensable (100 euros), tout comme les sièges chauffants (200 euros) pour seconder la pompe à chaleur embarquée en hiver. Toujours au chapitre confort, l’accès et démarrage mains libres Proximity (350 euros) est tout indiqué dans une voiture quotidienne et moderne.

Les 350 euros pour recouvrir le toit d’une teinte noire ne sont pas justifiés. Si vous souhaitez simuler le prolongement du pare-brise, préférez alors le toit panoramique avec protection intérieur en velum. Mais cette option est un vrai dilemme : plus lourd, sa présence pourrait aussi faire grimper la température à bord et solliciter la climatisation, grignotant encore un peu une autonomie pas vraiment débordante. Nous n’avons pas eu l’occasion de jauger l’effet de serre à bord de la citadine ainsi équipée, mais la doublure opaque pourra se montrer efficace dans ce cas. S’impose alors une autre question : l’intérêt de ce type d’équipement n’est-il pas justement de profiter d’un ciel azur et d’une luminosité à bord ?  En revanche, cet équipement au prix de 550 euros sait faire mouche au moment de la revente. Nous vous laisserons seuls juges, mais nous passons notre tour. Nous profitons donc de cette économie pour faire marche arrière et aller choisir le Rouge Elixir (question de goût, vous en conviendrez), l’une des peintures optionnelles à 750 euros.

La dernière case à cocher concerne le chargeur embarqué triphasé de 11 kW, qui vient remplacer la dotation à 7,4 kW de série. Sa présence sera motivée par l’utilisation que vous en ferez, mais affichée au prix de 300 euros, nous cochons l’option. Cette solution pourra être utile sur le réseau secondaire, où les bornes de recharge rapide sont encore rares, ou dans toutes autres situations. Avec ce chargeur, la recharge de 10 % à 50 % (140 km d’autonomie estimée) peut être effectuée en 2h00, contre 3h00 dans le meilleur des cas avec le chargeur embarqué de série (données constructeur).

Peugeot 208 électrique : faut-il prendre l’option 11 kW ?

37.900 euros hors bonus pour notre e-208 idéale

Disponible à partir de 32.700 euros, la Peugeot e-208 grimpe à 37.900 euros selon nos choix, soit 30.900 euros avec le bonus de 7.000 euros déduit. Basée sur la finition GT Line, notre configuration idéale n’embarque que 1.900 euros d’options. Plutôt bien équipée en série, avec le système Visio Park 1, le pack Safety Plus (reconnaissance des panneaux, alerte de franchissement de ligne et freinage automatique d’urgence avec vidéo et radar, entre autre), la navigation 3D Peugeot Connect à écran 10 pouces ou les jantes de 17 pouces, la citadine propose alors un catalogue d’options chiche et peu coûteux.

Si au premier regard la différence est conséquente, la citadine n’offre guère de choix dans une fourchette de prix aussi serrée. Si la revente est pour vous un critère important, comme essaient souvent de vous l’affirmer les commerciaux en concession, sachez alors que la Peugeot e-208 en finition GT et “toutes options” grimpe à un total de 39.910 euros.

Notre avis sur le configurateur de la Peugeot e-208

S le configurateur en ligne de la e-208 ne permet pas de s’amuser avec les différentes combinaisons, il se révèle cependant être un modèle du genre. Plutôt épuré avec quatre étapes (Modèle, Motorisation, Design et Equipements), il se montre aussi fluide et rapide, que ce soit en terme d’activation d’une option et de son affichage dans l’aperçu.

Aussi, l’outil nous a surtout séduit pour sa qualité graphique. L’aperçu des couleurs mériterait une meilleure définition, mais la gestion des teintes et les reflets de la carrosserie sont fidèles à la réalité à travers les six vues différentes. L’habitacle propose trois points de vue, mais également un affichage à 360°. Rapide avec une fenêtre réduite, il a cependant mis en défaut le navigateur lors de son passage en mode plein écran. C’est alors que nous avons apprécié la sauvegarde automatique de notre configuration à notre retour sur le site de la marque.