La seconde génération de la berline à pile à combustible de Toyota amène un vent nouveau sur l’hydrogène, avec un design assagi, une autonomie accrue et un prix bien plus accessible que sa devancière.
Première voiture de série embarquant une pile à combustible à hydrogène, la Toyota Mirai change de peau. D’abord présentée sous forme de prototype quasi final en 2019, la seconde génération se révèle désormais dans sa version de série.
C’est déjà par une transfiguration de style que la berline se distingue. Finies les lignes torturées peu séduisantes, la Mirai épouse le dessin adouci des autres Toyota. Mais cela n’enlève pas l’agressivité de son faciès, avec une énorme grille façon Lexus.
La silhouette de 4,97 mètres (+8,5 cm) est aussi une conséquence de l’utilisation de la plateforme des Lexus LC et LS, tandis que la hauteur tombe à 1,47 m de hauteur (- 6,5 cm). L’habitacle est ainsi plus accueillant avec notamment « plus d’espace aux jambes à l’arrière ». C’est un point sensible pour la flotte de taxis Hype qui devrait l’accueillir prochainement. La planche de bord reste néanmoins originale, avec une console centrale décalée vers le passager.
Le dessin de la Toyota Mirai a été totalement revu
Un système hydrogène totalement revu
Techniquement, la nouvelle Mirai a également été entièrement revue. La pile à combustible se voit ainsi logée sous le capot, et non plus sous les sièges. Plus compacte, elle voit sa puissance augmenter de 114 à 128 kW. En forme de T, les trois réservoirs stockant l’hydrogène à 700 bars offrent plus de volume avec 5,6 kg contre 4,6 kg auparavant. Ceci permet à la Toyota Mirai de parcourir 650 kilomètres avec un plein, soit 150 km ou 30 % de plus que la première génération.
La batterie évolue aussi en profondeur, passant de la technologie NiMH au lithium-ion. Avec sa taille réduite, elle prend place de nouveau derrière la banquette arrière, sous le plancher de coffre.
Relocalisé à l’arrière, le moteur électrique est lui aussi plus puissant que l’ancien. Développant jusqu’à 300 Nm de couple, il cumule 182 chevaux de puissance maximale (134 kW). C’est presque 30 chevaux de plus que les 154 chevaux proposés par la génération précédente. Bémol, le poids total entre 1 900 et 1 950 kg est toutefois supérieur aux 1 850 kg de la Mirai 1.
Un prix inférieur à 65 000 € ?
Pour le moment, Toyota n’indique aucun tarif pour sa nouvelle Mirai. Mais elle devrait être bien plus accessible, puisque le constructeur parle d’une baisse de tarif de l’ordre de 20 %. Avec un prix catalogue de 78 900 €, l’ancienne sera vite oubliée pour sa remplaçante. La Toyota Mirai II serait donc disponible autour de 63 000 euros hors bonus écologique.
Ce paramètre devrait faciliter la démocratisation de la voiture à hydrogène, Toyota visant 10 fois plus de ventes avec le nouveau modèle. La première Mirai a écoulé plus de 10 000 unités depuis 2014, dont les deux tiers aux États-Unis et particulièrement en Californie.
Commentaires
La désulfuration des carburants consomme annuellement 42 millions de tonnes d'H2 "non vert" produit à partir du gaz naturel. Là, personne ne proteste…
Ces 42 millions de tonnes d'H2 pourraient être utilisés directement dans des voitures à PAC H2 et il y aurait de quoi en faire rouler plusieurs centaines de millions. Mais produire du H2 à partir du gaz naturel pour des voitures à PAC H2 c'est pas bien, mieux vaut les utiliser dans des voitures à pétrole, c'est plus "rentable".
"II serait donc disponible autour de 63 000 euros hors bonus écologique", ce qui veut dire 63.000 en France puisqu'il n'y a pas de bonus au dessus de 60.000
700bars ... ça fait quoi en poussée si ça explose dans le bon sens ... ? on doit bien pouvoir faire de 0 à 100km/h en moins de 1 seconde non ?
;-))
Quand on voit la photo du châssis ça fait peur quand même, 3 bombonnes à 700 bars, un pack batterie, un moteur electrique, une PAC... ça fait beaucoup de choses à trimballer quand même... le châssis batterie d'une Tesla S est un modèle de fluidité à coté...
Et quid d'un accident entre 2 Mirai? ou qq qui fume se clope en faisant le plein de H (comme je l'ai vu à une station essence, si si)?
Bref au 1er accident grave au revoir le H... et tout ce qui va avec, les Mirai, les stations de recharge qui coutent les yeux de la tête, etc...
L'oxygène à bord des avions de ligne c'est stocké comment ?
Et les Mirai n'ont jamais été soumises au crash-test ? Il y en a plusieurs centaines à Paris ! (les taxis Hype).
Après avoir lus plusieurs réactions sur divers sujets, j'ai l'impression qu'il y a des anti-Toyota à foison sur ce sites. A priori parce que Toyota est (pour l'instant) resté sur de l'hybridation légère (très peu de VE/PHEV).
Je ne comprends pas cette haine à l'égard du pionner de l'hybridation !
Vous pensez qu'il est préférable de rouler en Dacia GPL crit'air 1 peut-être?
La consommation n'a carrément rien à voir.
Tout à fait d'accord. Toyota est un visionnaire. La voiture hybride est une étape intermédiaire entre la voiture essence et la voiture hydrogène à pile à combustible. C'est ce que disait Toyota au moment du lancement de la Prius en 1997.