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Est-il encore judicieux de se lancer dans l’hydrogène ? Stellantis estime que non. Le groupe franco-italo-américain vient d’annoncer l’arrêt de son programme de développement de la technologie de pile à combustible.
Longtemps convaincu du potentiel des technologies en lien avec l’hydrogène, Stellantis vient de mettre un coup d’arrêt à son programme dans le domaine. La décision concerne notamment la gamme d’utilitaires Pro One, dont la production en série devait débuter cet été sur les sites d’Hordain, dans le Nord de la France, et de Gliwice, en Pologne.
Ces modèles, équipés d’un système de pile à combustible à hydrogène, ne verront finalement pas le jour. Stellantis justifie ce revirement par la faible disponibilité des stations de ravitaillement, les coûts d’investissement encore trop élevés et un marché jugé trop étroit pour assurer une rentabilité à court et moyen terme.
À lire aussiPour Jean-Philippe Imparato, directeur des opérations pour Stellantis en Europe, ce retrait s’inscrit dans un recentrage stratégique pour le groupe. « Nous devons faire des choix clairs », a-t-il déclaré, soulignant la priorité donnée à l’électrique et à l’hybride pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de CO2.
En réalité, les équipes des usines concernées ne seront pas directement touchées par cette réorientation. Le groupe précise que les effectifs seront maintenus. En parallèle, les activités de recherche sur l’hydrogène seront réaffectées à d’autres technologies.
Cette décision met à mal la co-entreprise Symbio, formée par Stellantis, Michelin et Forvia. Ces deux derniers ont réagi à l’annonce de Stellantis avec inquiétude. Dans un communiqué, ils rappellent que « les commandes de Stellantis représentent à elles seules environ 80 % du volume de production prévu de Symbio ».
Ils indiquent que « la décision de Stellantis aura des conséquences opérationnelles et financières irréversibles pour Symbio. Michelin et Forvia se disent particulièrement préoccupés par l’impact sur les 590 salariés de Symbio en France et les 50 salariés à l’étranger. Dans ce contexte, Michelin et Forvia sont en contact étroit avec les pouvoirs publics ».
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