Concept électrique Renault 5 Prototype de 2021

Deux ans après la présentation du concept-car, la nouvelle R5 électrique se fait attendre ! On fait le point sur l’avancée du projet.

Luca de Meo en a fait le porte-drapeau de sa “Renaulution”. Lorsqu’il a présenté son très attendu plan de bataille pour relancer le groupe français, celui qui avait été nommé quelques mois plus tôt directeur général de Renault a officialisé ce qui était devenu un secret de polichinelle : le grand retour de la R5 avec une motorisation électrique.

Ce jour là, il a même levé le voile sur un concept préfigurant fidèlement l’auto. Mais c’était le 14 janvier 2021, soit il y a déjà plus de deux ans. Et il n’y a toujours rien dans les concessions. Ce qui est… normal.

Un des éléments du plan Renaulution portait bien sur une amélioration des délais pour lancer un nouveau véhicule, grâce à une organisation plus efficace et une optimisation de la technique. Mais l’industrie automobile est une industrie au temps long. L’objectif fixé par Luca de Meo a donc été de réduire le temps de développement et de lancement de quatre à trois ans.

Ainsi, dès la présentation du prototype, Luca de Meo a évoqué un lancement du modèle de série début 2024. Le DG avait donné le feu vert au projet quelques mois plus tôt, le concept a été mis au point rapidement pour être donc sur scène en janvier. Un proto bien utile pour marquer les esprits et créer le buzz au delà de la presse automobile.

Sur les routes depuis 2022… mais bien cachée

Mais cela a un contre-coup : créer une longue attente frustrante pour un public moins averti, qui ne cesse donc de se demander depuis deux ans : mais ça arrive quand la R5 électrique ?

Il faut encore patienter, puisqu’on est encore loin de début 2024. Mais le projet suit bien sûr son cours et Renault semble en mesure de tenir les délais, à quelques mois près il est vrai. L’ouverture des commandes pourrait se faire début 2024, mais les livraisons un peu plus tard dans l’année.

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Il faut dire que cette R5 doit inaugurer une nouvelle base technique, la CMF-BEV, élément qui explique en bonne partie le délai de mise au point. Renault n’est toutefois pas parti d’une feuille blanche, puisqu’il adapte à l’électrique la plate-forme de la Clio. Cela doit permettre d’alléger la facture… et donc le prix final.

Des prototypes de mise au point de la CMF-BEV ont d’ailleurs été aperçus dès septembre 2022. La base était toutefois habillée d’une carrosserie de Clio, un bricolage que l’on nomme un mulet dans le jargon automobile. Et c’est justement avec cette forme que le média anglais AutoExpress a pu prendre le volant.

Lors de ce galop d’essai, nos confrères ont noté que la R5 s’annonce plus vive et amusante à conduire que la Zoé, grâce notamment à des voies élargies, une direction réactive et une suspension arrière multibras qui assure la stabilité. Ils ont aussi salué le nouveau système de freinage, mis au point avec Continental.

Bientôt les prototypes avec la forme définitive

Toutefois, aucun élément de la fiche technique n’a filtré lors de cette prise en mains. La R5 devrait avoir une double offre, avec un couple moteur-batterie différent. La version de base pourrait avoir une batterie LFP afin d’avoir un prix de départ plus attractif, même si l’objectif initial de commencer sous 20.000 € ne devrait pas être tenu, en raison de l’explosion de nombreux coûts ces dernières années. Renault devrait maintenant viser un ticket d’entrée sous 25.000 €. Le modèle à grande batterie aura 400 km d’autonomie, une valeur semblable à celle de la Zoé, que le Losange estime suffisante pour une citadine.

Mais alors, pour en revenir au calendrier du projet, quelle est la suite ? La prochaine grande étape sera la découverte des premiers prototypes avec la silhouette définitive. C’est maintenant une question de semaines, voire de jours.

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Pour la présentation du modèle, aucune date n’est encore officielle, mais on attend cela au cours du second semestre 2023, avec une échéance importante qui semble idéale : le Salon de Munich en septembre (Renault avait présenté la Mégane électrique à Munich en 2021).

Toutefois, vu l’importance du véhicule, on peut parier que Renault va procéder à une longue campagne de teasing et de révélation par morceaux… comme cela avait été aussi le cas avec la Mégane. Un focus pourrait d’ailleurs être fait au préalable sur l’intérieur, celui-ci étant encore totalement inconnu, le concept n’ayant pas d’habitacle, ou du moins un “faux”. Une manière donc de faire patienter la clientèle dans la dernière ligne droite !

Autre élément à officialiser, et pas des moindres, le nom ! En effet, un doute subsiste sur la dénomination, qui pourrait être “Five” en lettres, afin d’avoir un E à mettre en évidence pour électrique.