Radars automatiques, malus écologique, zone 30, répression routière, taxes sur les carburants, partage de la voirie : c’est un fait, depuis quelques années, l’automobiliste a souvent l’impression d’être la cible de politique anti-voiture. C’est en tout cas le sentiment qui domine en lisant la presse automobile traditionnelle. Et pourtant, pour qui fait l’effort de regarder la réalité en face, force est de constater que l’automobile est encore loin d’avoir purgé tous les excès dont elle est victime…
Des comportements insupportables
Insupportables ces millions de moteurs à pétrole qui gaspillent quotidiennement des milliers de litres de carburant pour parcourir de tous petits trajets effectués moteur froid ;
Insupportables ces millions d’automobilistes qui s’indignent à chaque augmentation du prix à la pompe mais qui ignorent à peu près tout de l’éco-conduite ;
Insupportables ces rejets de particules et autres oxydes d’azote qui rendent de plus en plus irrespirable l’air des grandes villes du matin au soir, été comme hiver ;
Insupportables ces amateurs de très grosses cylindrées, de luxueux SUV et autres 4×4 hors norme qui assument pleinement le fait de circuler en ville avec ce type d’engin ;
Insupportables ces accélérations inutiles suivies d’un puissant freinage pour grappiller au mieux une demi-seconde et qui mettent parfois en danger la vie d’autrui ;
Insupportables ces automobilistes qui osent encore se garer sur les trottoirs ou sur les pistes cyclables au prétexte que le stationnement en centre ville se fait de plus en plus rare.
Insupportables ces nombreux véhicules utilitaires motorisés par de puissants moteurs Diesel qui roulent systématiquement 10 à 15 km/h au dessus des vitesses maxi autorisées, y compris sur les voies rapides.
J’arrête là cette liste très incomplète qui hélas n’a rien d’imaginaire.
Le but de ce billet d’humeur n’est pas uniquement de dénoncer le manque de citoyenneté criant qui continue de hanter le monde automobile. Le but est de dénoncer une « justice automobile » à deux vitesses avec d’un coté, des constructeurs automobiles qui doivent satisfaire des normes et des réglementations toujours plus strictes, de l’autre, des automobilistes dont le comportement est loin d’avoir évoluer dans des proportions comparables aux améliorations technologiques apportées par l’industrie automobile ces 15 dernières années.
Qu’on se le dise, en matière de mobilité, c’est rarement le produit qui est mauvais. C’est souvent l’utilisation qui en est faite qui le rend discutable. Puisque le changement c’est maintenant (…), l’amélioration des usages via des comportements vraiment exemplaires, c’est pour quand au juste ?
Il est temps de changer d’époque.
Commentaires
Au départ les théories en disent toujours plus long que les faits et elles ne deviennent absolument vraies que lorsque ce ne sont plus des théories.
Un diagramme peut toujours être trafiqué pour lui faire dire ce qu'on a envie, en torturant les résultats pour les faire coller à une théorie. Par un choix judicieux des échelles et des unités on exalte dans un sens ou dans l'autre. Contracter le temps, utiliser de petites unités pour obtenir des grands nombres, décaler le zéro ... excellentes astuces bien connues des chercheurs.
Quant à l'égoïsme, personne n'en est exempt.
Je cite souvent Pierre Moreau de Maupertuis, astronome et philosophe du XVIIe siècle : "le présent est notre seul bien, il ne faut pas l'infecter par le poison du souvenir et des prévisions".
Vous savez, les gens ne regardent que leur propre intérêt.
Même les conclusions du GIEC sont contestées par des chercheurs (qui veulent faire valoir leur théorie du réchauffement naturelle périodique de la terre). Avec ça on n’ira pas très loin ! Du pour, du contre, rien de concret avant 2050. Comment voulez-vous faire comprendre quelque choses aux gens qui écoutent ces débats (et qui ne peuvent pas se faire une idée par eux-mêmes) ?
Non la seule solution, c’est d’offrir des véhicules de plus en plus « propres », à des coûts plus accessibles.
§
Qu'une théorie puisse être contestée est le propre d'une théorie justement.
Sinon, nous ne sommes plus dans la science, mais dans la croyance.
Je consulte régulièrement le site même si je conduis une Mustang (avec kit bioéthanol)... le ton de cet article est déplacé. En quoi est-ce si insupportable ? un peu de tolérance ça ferait pas de mal. C'est ma liberté de rouler dans la voiture que je veux. J'ai payé un malus et je paie toujours une taxe annuelle. Nous sommes des milliers à financer vos voitures et à participer à l'essor de l'automobile propre. Vous devriez nous remercier. Je roule moins de 8 000 km par an et je prends tous les jours les transports en commun pour me déplacer au quotidien. La pensée unique, non merci.
@ Alex,
Un lien à lire :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/11/le-parlement-europeen-plafonne-les-agrocarburants-juges-nuisibles_3474080_3244.html
@Alex
je comprends ta position et nous ne sommes pas une "pensée" unique
si tout le monde était raisonnable, oui tu pourrais rouler 8000 km / an en bio ethanol. Ta Mustang pèse des clopinettes en pollution
Mais voilà, les gens (pas seulement les français) ne le sont pas. Je résume :
- 93% des français chauffe à 23° et plus leur logement => soit une sur-dépense pour le pays de 5 à 8 milliards d'euros (je ne parle pas du prix qu'ils payent pour leur énergie mais du prix que le pays paye net en importation d'énergie pour que ces français surchauffent leur logement) avec les destructions d'emploi qui vont avec
- 99% des gens ayant été formés à des éco gestes oublient tout dans les 19 années suivantes et seul 40% les pratiquent encore 9 ans après avoir été formé => en clair, ces multiples études montrent que former les gens aux écogestes est long et que rien n'est acquis. La pression doit être maintenue. Et une seule a été trouvée : la pression fiscale.
à ce stade, il ne reste plus qu'une option que tu surnommes la pensée unique : tirer à vue.
et puis tu t'offusques mais rien dans l'article ne t'incrimine ? L'article tire sur les millions de conducteurs de monospace / SUV / 4x4 de 1,5 à 2,2 tonnes, seul au volant, à 10 km/h de moyenne, avec des moteurs surpuissants.
tu n'es pas dans cette cible de l'article avec ta mustang sur 8000 km non ?
et ce n'est en aucun une liberté que de polluer et tuer ses voisins et compatriotes. Si c'est le cas, tout emmerdeur qui me gênent, j'achète un flingue et je tire à vue ? Ben non, y'a l'esprit des lois qui régulent notre société : grosso modo , ta liberté s'arrête là où commence celle de ton voisin.
Bon en France, les politiciens et quelques autres s'arrogent le droit de marcher sur la liberté des autres pour leurs intérêts personnels, certes. L'exemple ne vient surtout pas d'en haut. ok.
Le pétrole reste quand meme une énergie naturelle qui a aussi bien servi l évolution de l' humanité ce sont les abus comme toujours qui sont néfaste . Sans pétrole pas d ordinateur pas de médecine moderne qui sauve la vie a bien du monde et pas de VE pour tous !De plus n oubliez pas qu aucune énergie est renouvelable , les rayons solaires ont moins de rendements que l énergie du soleil qui leur a donnée naissance !le bien se trouve dans la diversité : des idées , des hommes et pour ce qui nous anime les déplacements automobile . Au début du XX eme siècle on faisait Paris Moscou en train puis en voiture puis en avion aujourd' hui c est voiture train avion , demain ce sera ve plus train . le pétrole servira pour la production , entre autre , éléctrique pour tous .
il est trop tard pour être pessimiste les amis! :o
Les gens finiront bien par comprendre un jour que l'ennemi public n°1 = pétrole (lourd).
ou pas...
:/
En fait, toutes les énergies non renouvelables et pas seulement le pétrole.
naturellement. Pour le cas de la France, vu la part que pèse le pétrole dans les appro. en énergie (~ 40% de l'énergie finale consommée par le pays) et surtout le coût associé, c'est bien lui l'ennemi public n°1. Loin devant gaz, charbon et uranium...
Je diffère de l'avis de Guillaume.
Le nuke = pétrole. Voici pourquoi :
1) syndrome fukushima. Cela peut se produire en France
2) les déchets : à stocker 200 000 ans minimum pour un coût effarant. 35 milliards d'euro le trou (actuellement, le prix va encore augmenter comme d'hab dans le nucléaire) il en faut 2 minimum, plus si on reconstruit des centrales neuves.
3) aucune certitude que un des troucs ne va pas fuir dans quelques siècles avec les conséquences associées
4) le prix de l'électricité issue du nuke ne fait qu'augmenter. Celles des EnR ne fait que baisser. Baser son mix énergétique sur le renouvellement du nucléaire c'est se tirer une balle dans le pied
Exemple allemand : les entreprises touchent l'électricité à 3,5 cent le kw/h, prix le plus bas en Europe. Et il continue de baisser. Les conséquences économiques sont effarantes pour la France et les concurrents de l'Allemagne
1) ils produisent moins cher que nous => perte de compétitivité française (encore une de plus ! )
2) dans quelques années, quand ils auront 100 Gw d'éolien off et on shore et 100 GW de solaire , donc nous sommes vers 2035 à 2050 voire avant même (2030 avec les progrès attendus sur les éoliennes et sur le solaire PV ?) , produire un kw/h de gaz naturel issu de l'électricité EnR coutera moins cher que du gaz de Schiste 2013 énergie la moins chère aux USA actuellement (et dans le monde d'ailleurs). Il sera impossible aux centrales nuke de s'aligner sur de tels prix. Ceux qui en seront équipés seront effroyablement handicapés
on parle d'horizon à 20 ans là et même moins. Un exemple parmi des dizaines d'autres : Que croyez vous que va faire la balance des paiement allemandes quand en 2015 les 1er camions allemand font rouler en H issu de déchets industriels ou de l'électrolyse EnR ? Elle va encore plus monter ! accroissant la capacité des allemands à investir encore plus et à prendre encore plus de poids dans l'Europe. Au détriment de la France incapable de suivre. On cause de vos emplois là les gars (et filles). Et de ceux de vos enfants sauf à vouloir les garder jusqu'à 40 ans à la maison.
En France le pétrole c'est même presque 50 % des énergies non renouvelables, mais il ne faut pas oublier les 50 % restant, notamment à cause des risques du nucléaire.