Selon une étude, les ménages modestes ne sont pas convaincus par le dispositif de leasing social, qui promet une voiture électrique neuve à 100 € par mois.

AramisAuto, numéro 1 de la vente de voitures en ligne dans l’Hexagone, a dévoilé les résultats de son nouveau baromètre “Les ménages modestes et la voiture”. L’institut Opinionway a sondé 1000 automobilistes, avec des revenus moyens pour le foyer de 2525 € par mois.

Ces ménages ont donc un budget contraint pour la voiture. En moyenne, selon l’étude, il est de 262 € par mois, en baisse en un an (273 € en 2022). Forcément, pour eux, la voiture électrique n’est pas un projet d’achat plébiscité. Seul 1 ménage sur 10 serait prêt à acheter une voiture électrique aujourd’hui.

Près de trois quarts (72 %) mettent ainsi en avant le frein financier. D’où l’idée d’Emmanuel Macron de mettre en place un leasing social, qui permettrait d’avoir une voiture électrique à 100 € par mois. Mais la mesure est accueillie fraichement. Plus de la moitié des ménages modestes (54 %) confirme que ce leasing social ne suffirait pas à les convaincre à sauter le pas.

Il faut dire que le score est porté par le manque d’informations autour de ce dispositif, car 70 % des sondés pensent par exemple qu’ils ne pourront tout simplement pas en bénéficier. Aux dernières nouvelles, ce devrait pourtant être le cas, car le leasing social doit être ouvert à une moitié de Français, donc du côté des plus modestes.

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En cas d’achat d’une nouvelle voiture, les ménages modestes se tourneraient donc plutôt vers un modèle thermique. D’ailleurs, 79 % des sondés pensent que les aides de l’Etat ne devraient pas concerner uniquement l’achat de véhicules électriques. Ce qui n’est pas le cas tout de même, puisque la prime à la casse est ouverte aux voitures thermiques Crit’Air 1. D’ailleurs, 74 % se disent perdus dans la jungle des aides. Au passage, 60 % estiment “que ce n’est pas aux pouvoirs publics de subventionner l’acquisition de SUV ou berlines de luxe ou encore de véhicules électriques”.

Sans surprise, avec un budget plus contraint, les ménages modestes ont aussi davantage la tête tournée vers l’occasion. Mais un aspect de l’étude est intéressant : près de la moitié des ménages modestes se dit prête à acheter des modèles de constructeurs chinois (48%), vus plus abordables. Même si dans le même temps, 70 % estiment qu’acheter un véhicule de marque chinoise représente une menace pour les marques automobiles européennes et françaises, et 68 % une aberration pour la planète et l’emploi en France.

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