Arrivée en Europe début 2004, la Toyota Prius II continue de faire parler d’elle plus de 12 ans après sa commercialisation. Si la montée en puissance de l’offre hybride & électrique lui donne indiscutablement un coup de vieux, elle reste sans équivalence ou presque sur le marché de l’occasion. Notamment face aux berlines diesel auxquelles la presse automobile osait la comparer à l’époque…
I. Le marché du véhicule hybride d’occasion
Sur le marché des véhicules hybrides d’occasion, catégorie moins de 10.000 €, la Toyota Prius II occupe une place à part. Privilège de l’âge aidant, la pionnière des voitures hybrides se négocie à des prix qui n’ont jamais été aussi bas, notamment pour les modèles affichant des kilométrages élevés.
En cherchant bien et à condition d’être prêt à traverser la France, on peut certes trouver des Honda Civic ou Insight hybrid à des prix comparables mais l’offre étant ce qu’elle est, même le choix de la couleur peut vite devenir compliqué…
Dans la catégorie très prisée des SUV, certains oseront lorgner du coté du Lexus RX 400h. Les modèles les plus anciens sont devenus très abordables eu égard aux prestations offertes mais il faudra évidemment prévoir un budget carburant autrement plus conséquent que celui d’une Prius étant donné l’appétit du V6 essence installé sous le capot…
Quant au coût annuel de l’assurance et de l’entretien courant (pneus, freins, vidange…), étant donné les caractéristiques de l’engin, difficile là encore de rivaliser avec mamie Prius.
Au rayon hybride-diesel enfin, à condition de disposer d’un budget un peu plus conséquent, on trouve des Peugeot 3008 HYbrid4 à des prix très en deçà de la valeur argus. Preuve que l’hybride-diesel a toujours autant de mal à convaincre, surtout s’agissant d’une technologie dont les jours sont désormais comptés…
II. Fiabilité hors norme
Outre sa sobriété et sa douceur de fonctionnement en usage urbain notamment, l’autre point fort qui caractérise la Toyota Prius, c’est sa fiabilité hors norme.
Pour bien prendre la mesure de la chose, il suffit de parcourir les forums et les petites annonces : la majorité des témoignages vont tous plus ou moins dans le même sens. Fiabilité au top, mécanique en béton armé, zéro panne, CT vierge, etc…
Seul point faible connu à ce jour : la (petite) batterie 12v qui comme n’importe quelle batterie acide-plomb peine à dépasser le cap des 8 ans. En cas de remplacement, inutile de se ruiner en faisant installer une batterie neuve dans une concession Toyota, Internet vous la propose pour 4 fois moins cher livrée chez vous en moins de 48h…
III. Dans la course pour quelques années encore…
Si les inconditionnels du véhicule électrique ne prêtent guère plus d’attention à l’hybride au prétexte qu’elle reste une technologie pétro-dépendante, l’hybride demeure une alternative de choix avant de passer un jour à l’électrique pour les millions d’automobilistes qui roulent encore au diesel boite manuelle. Surtout lorsqu’on parle d’une voiture d’occasion à moins de 10.000 €.
Souvenez-vous des avis formulés à l’époque par la presse spécialisée lors de sa commercialisation : si les commentaires n’étaient pas toujours tendres sur certains aspects, ils convergeaient au moins sur un point, l’avance technologique de Toyota en matière d’hybridation. Une avance que le constructeur n’a cessé de conforter depuis, en atteste l’évolution des ventes de ses modèles hybrides à travers le monde…
La conséquence de cette avance technologique continue d’être perceptible 12 après dans de nombreuses villes un peu partout dans le monde : en usage urbain, une Toyota Prius II de 10 ans d’âge affiche des émissions réelles très inférieures à celle de n’importe quelle auto 100 % pétrole, fût-elle Euro 6.
III. Prix de revient kilométrique imbattable
Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les promoteurs de l’électrique mais l’autre constat difficile à nier en ces temps de pétrole bon marché, c’est qu’au prix actuel du carburant, la Toyota Prius II demeure une redoutable concurrente en matière de prix de revient kilométrique. Outre sa fiabilité remarquable, elle s’avère être une voiture particulièrement économe en pièces d’usures courantes telles que pneumatiques, plaquettes et disques de frein, amortisseurs, etc…
Sa technologie hybride, qui invite assez naturellement à une conduite apaisée, n’y est évidemment pas étrangère.
IV. Son principal défaut : l’absence de prise…
Malgré des qualités indéniables, la Toyota Prius II a un défaut majeur qu’elle partage avec la Prius III classique : l’absence de prise rendant permettant de recharger sa batterie hybride depuis le secteur. Un défaut majeur qui n’en est pas toujours un pour de nombreux acquéreurs potentiels qui n’ont pas (encore) compris qu’à l’avenir, pour rouler plus propre et consommer vraiment moins de pétrole, il va falloir brancher plus.
Disponible à partir de 4500 €, la Toyota Prius se positionne comme une des meilleures voitures du marché d’occasion à ce jour. Un moyen très simple de commencer à goûter aux joies du zéro émission. En milieu urbain quasi exclusivement…

Exemples d’annonces Toyota Prius II vues sur le site La Centrale
Guillaume
Article intéressant et qui conforte ce que j’avais entendu dire. Je me pose une question:
Quelle est « l’espérance kilométrique » d’une Prius II?
Si on part avec une Prius II ayant de l’ordre de 120, 130 000 km, jusqu’où peut-on espérer l’amener?
Peut-on escompter la mener jusqu’à 300 000 km? Il me semble avoir vu des kilométrages de ce genre dans certains forums.
Merci
EPZ
En 2004, j’ai hésité entre une PRIUS et un coupé 406 HDI. Je n’ai pas choisi la PRIUS pour ses performances en électrique trop faible ( 1 km?), son équipement ( pas de sièges cuir entre autres). Aujourd’hui, j’ai toujours mon coupé HDI ( 303 000 km ce matin, il en fera encore 200 000 sans problème) : pas de pannes, une conso entre 5 et 6 litres aux cent kilomètres et un agrément de conduite intact. Je ne regrette pas mon choix. Je réserve ce coupé pour les longs trajets et utilise ma C zéro ( 4 ans, 50 000 km) pour les trajets qui sont à sa portée. Ma prochaine voiture? Une électrique avec de l’autonomie ( 400/500 km?) ou une électrique avec un prolongateur, genre i3, avec moins de batterie ( 100 km me suffissent pour mes trajets quotidiens), un REX de la même puissance ou un peu plus (l’actuel suffit pour rouler à 110 km/h, un peu plus de puissance permettrait de rouler à 130 km/h sans toucher à la batterie), un réservoir de 30 litres au lieu des 9 litres actuels. Je suis patient : mon coupé HDI et ma C zéro me permettront d’attendre 5 ans et plus!
Toujours aussi dithyrambique sur cette bonne « vieille » (moi vieux c’est du siècle dernier) Pruis II (et III). Pourtant, l’hybridation entre deux petits moteurs ne donnent qu’à moitié satisfaction dans les deux cas. La consommation? Je reste sceptique quand je vois celle dune Yaris hybride au travail dès qu’on la pousse un peu. Et si difficile à maintenir en électrique en ville, quelle frustration! Certes, c’est ici une semi-routière dont il est question (une berline, quoi), ce qui est un peu plus cohérent comme démarche qu’une citadine hybride (comprenez : passez au tout ou partiellement branché en agglomération). D’ailleurs la Pruis Plug-in n’apporterai rien de plus pour qui veut garder la possibilité de rouler un peut, avec son autonomie électrique ridicule de 15 km en usage réel et sans risque de panne.
Moi qui ne compte pas passer à l’électrique avant 2020, je serais mal placé, puisque je roule en fumante. Si j’avais dû changer de véhicule avant l’année dernière, j’aurais peut-être temporisé avec une Pruis III à 10000€, dans l’attente des futures électriques.
Mais étant descendu à 8000 kilomètres en essence sur une seule voiture très peu en panne malgré 13 ans et demi et 140000km pour 4 dont enfants en bas-âge, je ne vois guère l’intérêt de changer, ni même de passer à l’électrique pour le moment. Tant pis pour l’affichage Co2. Mais quand je vois ce qui se passe avec les bidouillages diesels récents pour passer sous les radars, je préfère avoir une essence classique, sans moteur TCE émetteur de de Nox cachés et autres et essayer de faire de l’éco-conduite, du train, du vélo et tout simplement ne pas partir tout le temps en week-end sous prétexte que c’est cool, j’ai une caisse, je roule c’est la liberté.
A vrai dire, pour l’instant les électriques ne sont vraiment utiles que pour les gros rouleurs inter-urbain avec au moins 50km/jour. Ce n’est pas du tout mon cas, je devrais logiquement aller au taf en vélo (3km) si pas d’enfants éloignés du domcile (école 1,7 km) et pas déjà de co-voiturage professionnel (conjointe dans la même boite).
Guillaume vous écrivez : « en usage urbain, une Toyota Prius II de 10 ans d’âge affiche des émissions réelles très inférieures à celle de n’importe quelle auto 100 % pétrole, fût-elle Euro 6 ».
Avez-vous un lien vers une étude officielle le démontrant.
Je n’ai à ce jour vu aucun rapport de test par exemple RDE pour une hybride ?
La particularité de cette solution est d’annoncer des consommations urbaines toujours inférieures aux consommations routières quand tous les autres VT ont systématiquement des consommations urbaines supérieures aux consommations routières.
Et quand on sait que les ingénieurs optimisent les systèmes antipollution en fonction du cycle NEDC, toute dérive par rapport à ce cycle fait exploser la pollution (donc sur un VT classique le système est dimensionné pour le cycle ville).
Et personne ne va me faire croire qu’il est capable de faire les consommations indiquées en ville à moins de 20 % au-dessus (à part si évidemment je me limite à la traversée sur moins de 2 km d’un village après avoir ralenti à l’entrée, recharger la batterie et que je le traverse en mode EV – mais avec n’importe quel véhicule je peux le traverser sans consommer d’essence en jouant sur la coupure d’alimentation à la décélération).
On va être vite fixé avec l’introduction du RDE pour l’homologation des véhicules.
une des meilleures voitures qui ait existé. Elle n’a que des qualités, hormis son look pour le moins étrange, et une tendance à prendre un peu de roulis si on attaque (et bien sur le fait qu’elle ne soit pas branchable)
Avec 1,3 kWh de batterie utilisé de 30 à 70 % soit 0,52 kWh utile si mes calcules sont bon une prise est inutile son but c’est l’efficacitée énergétique avec la récupération d’énergie et le moteur s’éteint dès qu’on lâche l’accelerateur. Par contre changer la batterie pour une plus grosse avec prise peut être très rentable suivant vos tranjets boulot.
Je confirme, ma Prius 2 de 2014 roule toujours après 253000 Km et c’est tant mieux car c’est ma dernière voiture sans prise. Maintenant il y a bien un hic ou l’autre comme une lampe orange qui reste allumée en permanence et la poignée de coffre qui me reste en mains si je ne l’ouvre pas en tirant en même temps sur le bord d’en dessous, mais à part ça pas de problèmes, toujours autant d’autonomie (650 km autoroute) et pas de pannes.
En fait elle me sert notamment comme générateur de chantier auto démarrant. Via un onduleur branché sur la batterie elle me donne du 230 V AC. Quand la batterie se décharge elle redémarre toute seule. Ca m’arrange bien pour ne pas devoir sortir un générateur classique. Donc en fait elle a une prise mais pour donner du courant plutôt que pour en recevoir. En fait un système automatique existe pour les chantiers mais c’est 2000 €, donc j’estime qu’elle vaut au moins encore autant. En plus elle me sert encore pour rouler. Du moins jusqu’a ce que je finisse le chantier et que je me décide sur une Model S CPO ou une Model 3 neuve ou une Outlander phev. A voir donc dans un an ou deux.
Pour etre un peu critique il faut savoir que moins la demande est importante plus les prix sont interessants et inversement…
Mouaaiss .. Une Prius II en occase .. Franchement perso le look désolé mais je peux pas …
J’ai adoré ma Prius 2 que j’avais gardée 9 ans.
L’hybride comble le principal défaut du tout électrique, qui est l’autonomie, Toyota avait réussi à frapper un grand coup avec la Prius, depuis les concurrents essayent de rattraper leur retard en vain…
Le défaut majeur de l’impossibilité de recharger… d’après la fameuse pub, c’est plutôt un avantage majeur. :-)))
Mais bon, c’est de la comm’ de bas étage. Le truc cool à faire, c’est de rajouter une batterie (rechargeable) dans le coffre de la P2 comme certains l’ont fait. Sur un véhicule d’occasion à moins de 10k€ et sorti de la garantie, ce n’est pas trop risqué.