
Dans le cadre de la réduction des émissions dues au transport au sein de la ville de Londres, une expérimentation a été menée avec des fourgonnettes hybrides rechargeables en lieu et place des habituels modèles thermiques employés par diverses entités publiques ou privées.
20 Ford Transit
Le constructeur Ford a été associé à cette opération, fournissant 20 exemplaires de son futur Transit hybride rechargeable qui doit être lancé d’ici peu sur un nouveau marché sans concurrence au Royaume-Uni.
Doté d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 14 kWh, l’engin bénéficie d’un rayon d’action électrique d’une cinquantaine de kilomètres.
Il s’étend à 500 km grâce à un moteur 3 cylindres turbo essence de 1 litre de cylindrée qui joue le rôle de prolongateur d’autonomie. Un bloc habituellement monté sur certaines versions de Ford Fiesta.
Présérie
Le pack se régénère en seulement 2-3 heures à une puissance maximale de 7 kW, via un connecteur à l’abri d’une trappe découpée dans l’aile avant gauche.
Le Ford Transit hybride rechargeable, qui dispose de 4 modes de conduite (EV Auto pour une gestion automatique de la motorisation ; EV Now pour forcer le mode électrique ; EV Later pour maintenir le niveau de charge de la batterie en vue d’un usage ultérieur ; Charge EV pour régénérer le pack en roulant), avait été présenté dans sa forme quasi définitive en septembre 2018 dans le cadre du salon allemand du véhicule commercial, à Hanovre.
Une version 100% électrique est également programmée, pour 2021.
Depuis septembre 2017
Ford avait annoncé en septembre 2017 le démarrage des essais en situations réelles de son Transit hybride rechargeable, dans le cadre d’une expérimentation menée avec Transport for London, l’organisme public en charge des transports dans la City.
L’objectif visé était d’évaluer comment des utilitaires légers hybrides rechargeables pouvaient participer à la baisse des émissions polluantes et de CO2.
Un budget d’un peu plus de 5 millions d’euros avait été affecté à cette démarche.
240.000 km
Dans le seul centre de Londres, il passe parfois plus de 7.000 utilitaires légers par heure dans les plages de forte circulation.
Dans la City, en semaine, ces engins peuvent parcourir 13 millions de kilomètres pour assurer 280.000 tournées. Des chiffres orientés à la hausse. Ce ballet incessant représente 75% du trafic pour le transport de marchandise en période de pointe.
L’expérimentation menée avec Ford prévoyait d’accumuler un total de 240.000 km sur 1 an, avec cette flotte de 20 Ford Transit hybrides rechargeables. Et ce, en privilégiant au maximum la propulsion 100% électrique, sans nuire à l’efficacité habituelle des services qui ont participé au programme.
75% en mode EV
Les résultats de l’essai sont tombés. La flotte PHEV a fonctionné en mode électrique sur 75% de son kilométrage dans le centre de Londres, et à 49% dans l’agglomération.
A travers ces chiffres, confrontés à d’autres informations comme les recharges effectuées, les parties prenantes à l’expérimentation ont pu déduire que, même en l’absence d’un réseau de recharge parfaitement exploitable, les fourgonnettes hybrides rechargeables sont en mesure de réduire considérablement les émissions polluantes et de CO2 dans le centre-ville, juste en utilisant au besoin le prolongateur d’autonomie pour effectuer les trajets les plus longs.
Ainsi, la moyenne de consommation d’essence s’établit à 3,3 litres au 100 km, pour 75 grammes de CO2 émis au km.
Des performances à confirmer
Les résultats de l’expérimentation londonienne sont très encourageants. Ils nécessitent d’être appuyés et complétés par des programmes similaires dans diverses grandes villes à travers l’Europe, selon en panachage qui tient compte des facilités de recharge présentes ou non dans les territoires. Cologne, en Allemagne, et Valence, en Espagne, ont déjà été sélectionnées.
D’autres architectures de groupes motopropulseurs peuvent être mis en concurrence avec l’hybride rechargeable, ou plutôt cette forme d’hybride série illustrée par le Transit PHEV. En particulier les modèles 100% électriques, puisque Ford compte développer également cette formule sur son utilitaire léger, mais aussi les modèles électriques à pile hydrogène.
Quoi qu’il en soit, une des conclusions des acteurs du projet britannique, désormais mené à son terme, semble s’imposer : Les GMP hybrides rechargeables se distinguent par le fait qu’ils peuvent dès à présent, sans avoir à prendre le temps ni engager de gros moyens pour développer des infrastructures dédiées, être opérationnels pour contribuer à atteindre les objectifs de qualité de l’air en milieu urbain sans compromettre la productivité.
Sic « la moyenne de consommation d’essence s’établit à 3,3 litres au 100 km, pour 75 grammes de CO2 émis au km. »
Fake News habituel car on ne compte ni le CO2 du carburant électrique, ni le CO2 de construction de la batterie
Au Royaume Uni, 40% de l’électricité vient du charbon et du gaz !!! donc le CO2 du carburant électrique est loin d’être négligeable
Et ça n’est pas près de s’arrêter car il y a aussi beaucoup d’éoilen au Royaume Uni … donc forcément beaucoup de turbines à gaz car le taux de charge d’un système éolien offshore culmine à 30% … donc pour les 70% restants, on est bien obligé d’allumer le gaz
Combien de polluants (SO2; CO, NOx, particules) générés par cette production électrique carbonée ? largement autant que si ces camionnetets fonctionnaient au diesel cf. http://blogs.caradisiac.com/pollution-automobile/vehicule-electrique-moyenne-7861265.html
Bref un véhicule qui vaut 2 fois le prix d’un véhicule équivalent diesel, qui émet autant de CO2 du puits à la roue et plus de polluants qu’un diesel … C’est beau l’écologisme béat.
le véhicule est réussi, mais le prix est dissuasif…
Mais bon sang, c’est exactement ce que je pense et je dis depuis 10 ans, Un véhicule qui fasse un maximum de KM électrique et juste un REX pour les quelques courses qui nécessitent de parcourir de plus grande distance. P… c’est pourtant pas compliqué !!!!! et cela aussi pour les voitures familliales. Pas besoin d’une maxi puissance, juste jolie et abordable à l’achat. Grrrrrrr…….
Un peu faible en capacité de batteries, mais la solution est très pertinente pour les grosses métropoles avec un bon réseau de change. Le sens de l’histoire.
La consommation écrite dans l’article reprend la documentation du constructeur.
On attend les vrais chiffres de la vraie vie qui ne seront évidement pas 3.3l/100kms
ce genre de camionnette à l’aérodynamique de boite à chaussures tournant aux alentours de 7 à 9l en gazole, et 8 à 11 l en essence.
Un performance à moins de 6 l/100kms serait déjà un gros progrès
Ne sera utilisé qu’en thermique !
Il faudra aussi inciter les TAXIS à passer à l’hybride rechargeable / l’électrique, en installant des bornes de recharges dans les stations de taxi pour qu’ils se rechargent pendant les temps d’attente et les pauses déjeuner. On ne voit que des Prius hybrides non rechargeables dans Paris, c’est dommage.
75% en mode EV… pendant les essais!
0% en mode EV à l’utilisation quotidienne. Les chauffeurs des utilitaires hybrides ne se fatiguent pas à recharger leurs véhicules tous les soirs et roulent uniquement aux énergies fossiles, avec un très mauvais rendement plus polluant qu’un utilitaire classique !
Le principal est d’avoir le Pass pour rouler dans le centre ville de Londres.
On y est presque…
Vu la place disponible, il serait judicieux de proposer une version avec 40 kWh de batterie + le rex, afin de permettre une utilisation en mode élec pour un maximum de professionnels, tout en conservant la « sécurité » du REX, sachant que les pro ne peuvent se permettre d’attendre une heure sur le bord de la route, et ne rechargeront que le soir à l’atelier ou au dépôt en triphasé.
l est d’ailleurs surprenant de voir que le groupe Renault Nissan, qui possède avec l’E-power (monté sur la Nissan note) tout ce qu’il faut, ne le propose pas, avec une batterie conséquente sur ses utilitaires (Kangoo, traffic, Master).
Tout à fait d’accord: une excellente solution, la moins pénalisante possible pour les artisans notamment dont les ateliers peuvent être en banlieue et qui doivent travailler en centre ville, mais sont aussi amené à bosser en province…