Réalisée pour Vinci Autoroutes par Ipsos, une nouvelle enquête met au jour qu’un Français sur 2 se donne 5 ans pour passer à des modes de déplacement plus vertueux.

Selon les résultats de l’enquête publiée par Ipsos le jeudi 22 juillet dernier, les 90 % d’un panel de 4 000 Français actifs seraient prêts à réduire l’impact environnemental de leurs déplacements. Toutefois seulement une personne sur 2 estime que son mode de déplacement actuel aurait des impacts négatifs sur le climat et la planète.

Alors que divers travaux de recherche tendent à démontrer que les citoyens ont changé leurs habitudes en raison de l’actuelle crise de Covid-19 à rallonge, 9 Français sur 10 auraient en fait conservé leur mode de transport privilégié. La voiture individuelle reste ainsi en tête du podium, avec une part de 67 %.

Sondage Ipsos

 

La mobilité pendant les vacances

Lorsqu’il s’agit de partir en vacances, 69 % des sondés optent pour leur voiture. Pour comparaison, ils ne seraient que 3 % à recourir au covoiturage ou à l’autopartage.

Et après la crise sanitaire ? Le quart des Français envisage de se déplacer plus fréquemment pour leurs futures vacances et les week-ends à venir. Et 18 % du panel a même indiqué que leurs escapades seraient plus éloignées de chez eux. La voiture individuelle conserverait alors son statut de mode de déplacement privilégié.

Sondage Ipsos

Et l’électrique ?

Selon les enquêteurs d’Ipsos, plus d’un Français sur 2 pense adopter des modes de déplacements moins polluants d’ici 5 ans. Pour autant, les 20 % du panel, seulement, prévoient d’acquérir un véhicule électrique. S’y ajoutent 48 % des sondés qui réfléchissent à cette option.

Sondage Ipsos

Que manque-t-il pour que davantage de Français passent à l’acte ? Un bonus à l’achat plus important. C’est en tout cas ce que 73 % des personnes interrogées ont soutenu. L’infrastructure est également au cœur des attentes. Deux tiers des sondés souhaitent ainsi la multiplication des bornes de recharge.

 

 

Avis de l'auteur

Au final, ce sondage ne nous apprend pas grand-chose de nouveau. Au sortir de l’actuelle crise sanitaire, la plupart des personnes reprendront leurs habitudes pour se déplacer. Ce sont surtout les orientations décidées par le gouvernement qui doperont la mobilité durable, et les voitures électriques en particulier.

Des aides supplémentaires à l’achat !? L’État vient justement de rehausser le bonus et la prime à la conversion pour les utilitaires. Un geste sera-t-il fait pour les voitures particulières ? Pas sûr ! Ce sont plus sûrement les contraintes et interdictions qui vont s’intensifier.

Pour des prix plus bas, la balle est dans le camp des constructeurs. Il faudrait davantage de modèles comme la Dacia Spring et la Seat e-Mii pour embarquer les ménages aux budgets serrés. Et non des SUV toujours plus équipés qui concernent de moins en moins de foyers.

À écouter les discours des responsables de marques de voitures, il n’y en aurait plus que pour le premium. Elles sont de moins en moins nombreuses à s’intéresser aux citadines. Au nom de la mobilité durable, il ne faudrait pas multiplier les exclusions, ni précipiter la fin des ressources disponibles sur la planète.