Carlos Tavares ne compte pas répondre à la guerre des prix lancée par Tesla. Avec un argument plutôt étonnant.

La guerre des prix lancée par Tesla sur le marché de la voiture électrique pousse la concurrence à se placer. Pour rappel, le constructeur américain a fait fondre les tarifs de ses Model 3 et Model Y en janvier, puis les a baissés à nouveau en avril.

Si Ford a revu à la baisse le prix de sa Mustang Mach E, Renault a de son côté décidé de ne pas brader sa Megane électrique. Et un autre groupe compte faire de la résistance : Stellantis. Carlos Tavares, big boss du groupe, a été interrogé à ce sujet lors d’une visite de l’usine de Metz. Et son argument principal a de quoi étonner !

Au micro de BFM Business, il a déclaré : “Stellantis n’a pas besoin de répondre à Tesla parce que le prix de nos véhicules est bien inférieur à celui de Tesla. Pour nous ce n’est pas une question pressante. C’était une question pour Tesla qui était très élevé par rapport au reste du marché”.

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Alors oui, avec un ticket de départ descendu à 41.990 €, la Model 3 Propulsion reste plus onéreuse que les voitures électriques de Stellantis les plus vendues, à savoir les Fiat 500e ou Peugeot e-208. Mais on n’est pas vraiment sur la même catégorie de véhicule ! D’ailleurs, une e-208 GT coûte actuellement 40.000 €, avec 136 ch et une autonomie de 352 km. Pour 2.000 € de plus, on a donc chez Tesla une berline familiale nettement plus puissante avec 491 km d’autonomie homologuée !

Quand à dire que Tesla était très élevé, l’américain a lancé fin 2022 le Model Y Propulsion à 49.990 €, un prix proche de celui d’un Peugeot 3008 hybride rechargeable.

Carlos Tavares a par ailleurs souligné un point plus défendable, le même que Renault, les résultats financiers, en chute pour Tesla au premier trimestre 2023 : “à un moment donné, cela posera des problèmes à cette entreprise”.

Le patron de Stellantis se dit prêt “à faire la course” avec la concurrence, mais ne souhaite pas la faire à n’importe quel prix donc : “si on ne fait pas reconnaître la valeur des produits de très haute technologie que nous faisons, à un moment donné, il faut bien que quelqu’un paie la différence”. Il alerte notamment sur les risques pour les emplois.