Nouveaux chiffres : 449 kilomètres contre 482 pour la version 64 kWh, et 289 contre 312 km avec la batterie de 39,2 kWh de capacité.

Idem Kia e-Niro

Hier, lundi 3 décembre 2018, nous vous informions de la baisse de l’autonomie du Kia e-Niro consécutive à une erreur a priori imputable à l’organisme indépendant qui supervise le processus de qualification de l’impact environnemental selon le cycle combiné WLTP. Nous suspections le Hyundai Kona électrique d’être également concerné, puisqu’il partage avec lui une même chaîne de traction, et que les chiffres d’autonomie étaient très proches, quand ils n’étaient pas exactement identiques. En revanche, si Kia pouvait se réjouir de n’avoir, à la date d’hier, livré encore aucun exemplaire de son e-Niro, ce n’est pas le cas de Hyundai qui a commencé à honorer les commandes de son Kona 100% électrique, en nombre toutefois réduit en Europe.

Mauvais scénario

C’est sans surprise pour nos lecteurs et notre équipe de rédacteurs que Hyundai avance les mêmes arguments que Kia pour expliquer la révision à la baisse de l’autonomie de son Kona électrique : « Toutes les nouvelles voitures destinées à être vendues dans l’Union européenne sont soumises aux nouveaux tests WLTP, qui utilisent un ensemble de programmes de tests standardisés et sont supervisés par des autorités de contrôle désignées. Lors des tests effectués pour le Kona électrique afin d’établir son autonomie homologuée, l’organisme indépendant chargé de superviser le processus a accidentellement fourni une méthodologie incorrecte, puis approuvé les résultats obtenus ». Pour faire court, le cycle « combiné » ou « mixte » a été réduit à des essais selon les scénarios du cycle « urbain » de la nouvelle norme WLTP. Ce cycle comprenait, comme on peut s’en douter, des vitesses globalement plus basses, nécessitant des besoins moins importants en énergie. D’où la surestimation désormais constatée de l’autonomie.

Rendons à César…

Pour les 2 constructeurs coréens qui ont rapidement communiqué sur le problème, et avait été enthousiastes à répandre les premières estimations chiffrées, l’affaire est modérément dommageable. Elle est dommageable car le public peut conserver à tort l’idée d’une tentative d’annoncer de meilleurs résultats. Mais l’impact sera forcément modéré pour les Kona et Niro électriques qui ont été sans doute les tout premiers VE à avoir été soumis à une norme plus proche de la réalité que l’était le standard NEDC. En conséquence, les nouveaux chiffres d’autonomie sur une seule charge seront plus facilement reproductible par des automobilistes pratiquant l’éco-conduite. Plus personne ne pensera à cet incident d’ici quelques mois, et les 2 engins concernés bénéficieront d’une place de choix face à la concurrence, au sujet du rayon d’action, sur le marché des voitures particulières électriques.