Selon une récente étude, les véhicules hybrides rechargeables seraient toujours plus efficients que des voitures purement électriques de même catégorie.

Qui de la voiture hybride, hybride rechargeable ou électrique est la plus propre ? Voilà une interrogation qui divise, chacun défendant les avantages de sa technologie de prédilection. Et l’on pense notamment à Toyota, qui soutient fermement les bénéfices environnementaux de ses voitures hybrides. Une nouvelle étude vient sans doute de lui donner raison une fois de plus.

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Menée par l’American Council for an Energy-Efficient Economy (ACEEE, c’est plus simple), l’étude GreenerCars 2024 a observé l’impact écologique de 1 200 véhicules. L’enquête a ainsi évalué les émissions de CO2 à la fabrication, celles à l’utilisation et l’impact de tous les autres polluants, bien souvent oubliés. Après avoir combiné toutes les données, une note Green Score est attribuée à chaque voiture sur une échelle de 0 à 100.

Une Toyota Prius toujours efficiente

Et cette année encore, c’est la Toyota Prius qui s’offre la première place du podium, avec un score de 71 pour la version Prime SE, équivalente à la PHEV Dynamic d’entrée de gamme chez nous. Saluée pour sa ligne qui sert l’efficience, ses technologies embarquées et sa masse générale, la berline hybride s’est imposée devant toutes les voitures électriques du marché, même si la position du Lexuz RZ 450e apparît bien étonnante. Chez Tesla, c’est le Model Y AWD qui s’en tire le mieux avec une note de 58.

Sa batterie de plus petite taille (13,6 kWh bruts) et le rendement record de sa chaîne de traction lui ont donc permis de décrocher la première place. Des performances que nous avons observées lors de notre Supertest de la berline : grâce à sa transmission à train épicycloïdal, entre autres solutions techniques, la Prius a su présenter une consommation mixte de 16,2 kWh/100 km (64 km d’autonomie) équivalente à celle d’une berline électrique.

Toyota a-t-il raison ?

Toutefois, cela a fait réagir certains experts, à l’instar de Gil Tal, le directeur du centre de recherche sur les véhicules électriques de l’Université de Californie. D’après lui, les conducteurs rechargent peu souvent leur véhicule hybride rechargeable. Ainsi, cela ne rendrait pas la Toyota Prius PHEV aussi propre que le rapport le suggère. Cependant, cela reflète de l’utilisation que chacun en fera.

Mais surtout, rappelons que la technologie et le mode de fonctionnement de la Prius lui permettent d’éviter ces reproches : nous avons noté une moyenne de 4,4 l/100 km avec une configuration batterie vide, contre 3,9 l/100 km avec la batterie pleine. Soit un écart de seulement 12,8 % (+0,5 l). Pour mettre en perspective, une Peugeot 308 Hybrid affiche un écart de 106 % sur le même exercice…

En tout état de cause, voilà qui corrobore les déclarations de Toyota un an plus tôt. Car d’après Gill Pratt, le scientifique en chef de département R&D de la marque, pour une quantité donnée de lithium, il serait plus bénéfique pour l’environnement de produire plusieurs véhicules hybrides (non rechargeables dans cet exposé), plutôt qu’une voiture électrique dotée de 100 kWh et 99 autres purement thermiques.

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