La nouvelle Citroën C3 électrique promet 320 km d’autonomie WLTP, pour 19 300 € bonus déduit. Un rapport prix/autonomie extrêmement bien placé, qui ne manquera pas de faire de l’ombre à la Renault 5 électrique si l’on en croit les chiffres communiqués jusqu’ici par la marque au Losange.

Alors que la Citroën ë-C3 a déjà dévoilé tous ses secrets ou presque, on ne l’attend pas avant le second trimestre 2024 dans les concessions. Une attente que l’on comble en relisant sa fiche technique et en s’intéressant cette fois au fameux rapport prix/autonomie. Il s’agit en effet d’un ratio particulièrement intéressant dans la mesure où il met en avant les deux paramètres qui comptent souvent le plus dans l’achat d’une voiture électrique : le prix et l’autonomie. Regardons donc ces chiffres de plus près.

L’autonomie tout d’abord. Un rapide coup d’œil aux caractéristiques techniques permet de rappeler que la ë-C3 disposera à son lancement d’un moteur de 113 ch couplé à une batterie de 44 kWh de capacité. Celle-ci lui autorise un rayon d’action honorable, puisqu’elle promet 320 km selon les normes WLTP. Une valeur qui répondra à la plupart des besoins dans le segment des citadines. Et si d’aventure, vous décidiez d’emprunter l’autoroute à son volant, son port de recharge Combo CCS lui donne accès aux bornes de recharge rapide. Un plus appréciable !

Le prix ensuite. La promesse d’un tarif cassé que l’on nous annonçait a bien été tenue par la marque aux Chevrons puisque la gamme commence à 23 300 € hors bonus. Ce prix correspond à la finition de base You qui inclut malgré tout un équipement généreux avec, par exemple, les radars de recul, l’aide au maintien dans la voie, l’allumage automatique des phares, ou encore un régulateur et limiteur de vitesse. Grâce à son lieu de fabrication situé en Slovaquie, son score environnemental lui permet également d’être éligible au bonus écologique, ce qui ramène son prix d’achat pour le consommateur à 19 300 €. À noter qu’une version encore plus abordable arrivera par la suite.

Au final, le rapport prix/autonomie de la Citroën C3 électrique affiche un excellent score de 60,31 (19 300/320), bonus de 4 000 € inclus. À titre de comparaison, la Dacia Spring, lorsqu’elle avait droit au bonus écologique de 5 000 € l’année dernière, affichait un score de 68,70 (15 800/230). Des valeurs très éloignées de ce qui est obtenu avec une Volkswagen e-Up! (92,42) ou une Renault Twingo (113,16). Dans un tout autre segment, on a aussi vu que le Renault Scénic est particulièrement bien placé avec ses 68,78.

Le même exercice peut être fait avec la Renault 5 électrique, à la différence près que les chiffres exacts ne sont pas encore connus. On peut néanmoins se baser sur ceux communiqués jusqu’ici par la marque au Losange, en se rappelant bien qu’ils ne sont pas définitifs. Ainsi, en matière d’autonomie, Renault a évoqué deux chiffres, l’un de 300 km avec une batterie de 40 kWh (et deux moteurs de 95 et 120 ch), et un autre de 400 km avec une batterie de 52 kWh (et un moteur de 150 ch). Pour ce qui est des prix, la marque n’a en revanche parlé que du ticket d’entrée à 25 000 € hors bonus. Il s’agit bien évidemment du prix de la version de base, avec la petite batterie et le petit moteur. Si celle-ci intégrera en série un chargeur AC 11 kW, contre 7 kW pour la ë-C3, elle n’aura en revanche pas de recharge en courant continu. Pour en disposer, il faudra s’orienter vers la configuration technique « haut de gamme », qui sera d’ailleurs la seule version disponible au lancement. Pour cette dernière, aucun prix n’a été avancé, mais on imagine (ou espère) un plafond psychologique qui ne dépasse pas les 30 000 €.

Une fois cette hypothèse validée, on peut inclure ces chiffres dans l’équation, et calculer le rapport prix sur autonomie. Résultats des courses, la R5 électrique obtient un score provisoire de respectivement 70 (21 000/300) dans sa version technique de base, et 65 (26 000/400) dans sa version technique haut de gamme. Actuellement, la Renault Zoé qu’elle remplace obtient un score de 78,73 (31 100/395). Autrement dit, et en attendant les chiffres officiels, la R5 fait donc mieux que la Zoé ou même que la Spring, mais moins bien que la Citroën ë-C3.

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En fait, le rapport prix/autonomie de la citadine aux Chevrons en fait certainement la voiture électrique la plus intéressante du marché si vous cherchez à dépenser le moins d’argent pour aller le plus loin possible. Exactement ce que l’on demande à un second véhicule du foyer, par exemple. Un constat qui lui promet sans doute un bel avenir commercial même si elle aura fort à faire face à la Renault 5. En effet, celle-ci possède d’autres arguments à faire valoir, comme une fabrication “made in France”, un look moderne et chic (même si cela reste très subjectif) ou une finition soignée qui se veut plus haut de gamme avec de nombreuses technologies embarquées. À vous donc de savoir où vous souhaitez mettre la priorité !

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