Sans salon automobile ni présentation en ligne pour cause de Covid-19, c’est dans trois centres-commerciaux que Fiat nous fait découvrir sa nouvelle 500 électrique. Voici notre premier avis !

Dans un centre commercial, au détour d’une boutique de prêt-à-porter et un café, on tombe nez-à-nez avec la nouvelle Fiat 500 électrique. Étrange non, sachant qu’elle n’a jamais été montrée en public ? En fait, avec la Covid-19, le Salon de Genève où devait se tenir la présentation de ce modèle a été annulé. Le constructeur italien a donc organisé une avant-première originale en exposant son modèle dans trois centres-commerciaux : Marseille, Lyon et Parly 2, près de Versailles (78).

Nostalgique mais plus cossue

En termes de design, l’Italienne garde son allure nostalgique. Elle reprend ses phares arrondis, mais avec moins de chrome et plus de muscles grâce à une largeur portée à 1,71 mètre et des lignes plus épurées. On a aussi apprécié quelques petits détails. Parmi eux, on note le rappel clignotant sur les ailes avant, le nouveau logo 500 en place de Fiat s’incrustant jusque dans les feux arrière, et les jantes biton clinquantes.

Alors que les 5 portes sont la norme chez les petites citadines, la 500 reste une 3 portes. Elle conserve toutefois ses deux carrosseries : le cabriolet à toit coulissant visible ici – nommé 500 Cabrio et non plus 500C – et une berline à toit fermé classique.

Un intérieur tristoune

Si l’ambiance vintage perdure sur la carrosserie, on a affaire à du moderne dans l’habitacle. Les matériaux sont plus flatteurs avec des habillages soignés dont quelques plastiques moussés. Par contre, c’est encore un peu limite sur certains éléments, notamment sur la console entre les sièges ou les contreportes, que la présence du petit logo de l’ancienne 500 ne comblera pas. Cela manque aussi un peu de gaieté. Hormis le blanc des sièges, le reste est très sombre sur cette édition La Prima. On espère donc plus de couleurs sur les futures finitions de la gamme classique.

Bon point pour l’aspect conduite, l’instrumentation numérique est très lisible, avec des polices grasses, peu d’indicateurs et des jauges claires. Au centre de la planche de bord, l’écran du système UConnect 5 est réussi. Il possède de beaux graphismes et des menus intuitifs. On a toutefois noté une réactivité moyenne de l’interface tactile. Dommage pour une voiture née en 2020.

Au niveau de la conduite, ne cherchez pas de levier ou comodo. La sélection des vitesses s’effectue via de simples boutons sur la console centrale. Autre commande curieuse, l’ouverture des portes avec un bouton, mais une poignée existe en cas de dysfonctionnement.

Une habitabilité moyenne

Côté habitabilité, on trouve une bonne position de conduite, mais l’imposant pied de console sans rembourrage sera sûrement un obstacle pour la jambe droite. On aurait aimé aussi plus de rangement, et le vide-poches supérieur étant vite rempli par un grand smartphone. Ce dernier peut se recharger par induction, prise USB-C ou USB-A entre les sièges.

À l’arrière, les grands gabarits peinent à accéder aux places. Ils seront un peu claustrophobe en raison d’un faible vitrage, sauf peut-être sur le cabrio avec son toit déployé. Enfin, le coffre est petit avec ses 198 litres, donc pas d’évolution vis-à-vis de l’ancienne 500. Point négatif, l’accès sur le cabriolet se fait uniquement avec le toit fermé.

Une sacrée autonomie

Sous le capot de cette 500 électrique, on retrouve une motorisation électrique de 87 kW (116 chevaux). La 500e annonce un 0-100 km/h en 9 secondes et une vitesse de pointe de 150 km/h. Donc pas de sensation sportive à attendre de la Transalpine, conséquence de ses 1.350 kg sur la balance. Réalisé en 3,1 secondes, le 0-50 km/h assurera toutefois quelques frissons sur les premiers décamètres.

La bonne surprise de la Fiat 500e est sa batterie de 42 kWh, et l’autonomie de 320 km en cycle WLTP. C’est beaucoup face à la concurrence, et très suffisant pour son usage principalement urbain. La recharge pourra monter à 85 kW en courant continu sur prise Combo, pour 80% récupérés en 35 minutes. En AC triphasé, la 500e acceptera jusqu’à 11 kW. Pour une charge sur Wallbox (7,4 kW), il faudra compter 6h30, contre 13h à 3,7 kW ou 21h sur prise domestique.

Un prix élitiste

La Fiat 500e a d’abord misé sur cette série de lancement La Prima. Limitée à 500 exemplaires, elle débute à partir de 37.900 € en Cabriolet et à compter de 34.900 € en berline. Des tarifs qui ne tiennent pas compte des 7000 € de bonus écologique et de l’éventuelle prime à la conversion. Clin d’œil à notre pays : une série France Edition s’invite dans la gamme dès 29.900 €, avec 350 berlines et 150 cabriolets. C’est donc très cher pour une petite citadine. On sait toutefois que les tarifs baisseront avec la gamme classique, attendue lors des premières livraisons cet automne.

Avec ce positionnement, la marque vise clairement les petites électriques haut de gamme. La première est la Mini Cooper SE, plus puissante à 184 ch. La Britannique est plus onéreuse car à partir de 37.600 € et surtout avec seulement 230 km d’autonomie. La seconde est la très technologique Honda e. Plus pratique avec 5 portes, la Japonaise est cependant limitée à 200 km par charge avec un tarif de base fixé à 35.060 €.