Pour mieux lutter contre les constructeurs chinois, le patron de Renault voudrait créer un Airbus de la voiture électrique, avec davantage de coopérations entre les marques européennes.
Face à la menace chinoise, l’union doit faire la force. C’est ce que pense Luca de Meo. Le directeur général du groupe Renault plaide pour un rapprochement des constructeurs européens sur le domaine de la voiture électrique afin de mieux lutter contre les constructeurs venus de l’Empire du Milieu, qui ont une sacrée avance dans le domaine.
La parole de Luca de Meo est importante puisqu’il est aussi à la tête de l’ACEA, l’alliance des constructeurs automobiles européens. L’italien donne en exemple Airbus, entreprise aéronautique née de la coopération industrielle entre plusieurs pays européens, rassemblés pour mieux lutter contre l’américain Boeing. Une stratégie couronnée de succès.
Face à la menace chinoise qui plane de plus en plus sur le marché européen, Luca de Meo évoque donc l’idée d’un Airbus pour la voiture électrique qui permettrait de mettre en place plus facilement tout l’écosystème nécessaire à ces autos, notamment les usines de batteries, de moteurs et de composants électroniques. Le rapprochement entre les marques serait évidemment l’occasion de partager les frais et donc de réduire les coûts pour chaque constructeur.
À lire aussi L’industrie automobile américaine tremble face aux voitures électriques chinoisesLuca de Meo a rappelé que la pratique ne serait pas nouvelle, il y a déjà eu de nombreuses collaborations pour des segments précis, par exemple l’association entre Peugeot, Citroën et Toyota ou entre Fiat et Opel chez les petites voitures. Mais il voudrait donc la relancer. Reste que les constructeurs européens sont maintenant dans des grands groupes, où le partage se fait déjà entre plusieurs marques.
La coopération semble davantage de mise sur des projets plus précis. Luca de Meo a confirmé ainsi être en discussion avec Volkswagen pour la future Twingo électrique à moins de 20.000 €, qui donnerait chez l’allemand l’ID.1. Le Losange s’est aussi rapproché de Volvo pour son futur utilitaire électrique “révolutionnaire”.
Ce que de Meo propose n’est ni plus ni moins que ce qui est fait en Chine. En effet l’ état chinois a fait de l’automobile électrique un projet national: Toutes les technologies nécessaires ( batterie, semi conducteurs, machines, aides à la conduite, etc…)sont développées par un ou des fournisseurs et/ ou constructeurs sur fonds publiques et mis ensuite à la disposition des autres à titre gratuit ( sous réserve de vendre au moins 20000 voitures/ an). Évidemment chaque constructeur peut développer sa propre technologie mais c’est à ses frais.
Face à cela et aux coûts de développement astronomiques pour ces nouvelles technologies, la suggestion de de Meo est pleine de bon sens.
Tant qu’ils continuent de proposer des voitures peu fiables avec des tarifs exorbitants, ça ne marchera jamais.
L’idée du “made in France” pour vendre marche peut être chez le chauviniste moyen un peu naïf mais chez l’acheteur renseigné sur les tas de comparatifs disponibles sur internet, ça ne marche plus.
J’achèterai là où le meilleur rapport qualité-prix est présent et actuellement, le marché européen n’en offre aucun.
Ok pourquoi pas. Mais….y’a pas la majorité des constructeurs européens qui s’equipent chez des chinois pour leur electronique et leurs batteries ? Les voitures electriques de nos constructeurs sont bourrées de pieces chinoises donc….bah faut pas se plaindre après si les chinois ont de l’avance. C’est un petit peu de leur faute quand meme. Donc ce double discours je le comprends pas vraiment vu que ça les arrange bien de s’equiper avec des pieces pas cheres pour ensuite nous vendre des voitures peu polyvalentes à prix d’or.
Sinon autre idee…..faire de bonnes voitures. Genre à un prix raisonnable et polyvalentes. Vu la part de marché qu’ils ont, s’ils font ça ils auront rien à craindre des chinois. A bon entendeur….
Des usines de batteries sont en cours de fabrication, mais ce sont plusieurs acteurs concurrents. Ce sont de gros projets avec de gros investissements, avec probablement beaucoup d’inertie et d’enjeux financiers.
Par contre, travailler ensemble sur le reste de la chaine de puissance, pour optimiser les moteurs, l’électronique de puissance, les organes périphériques comme la pompe à chaleur, ça oui, et vite !!!
Et il y a le passage à une architecture 48V+Ethernet, comme Tesla, pour tout le courant faible !
Ce grand patron de Renault m’est de plus en plus sympathique… A contrario de Tavares de plus en plus détestable !!!
Il est plein de bon sens Lucas et a une vision à long terme, ce qui manquait jusque là…
Comme dit dans certains commentaires, des usines de batteries regroupant des constructeurs européens ont vu et verront le jour.
Je crois aussi des usines de semi conducteurs et de recyclage de batteries.
Donc oui, oui et oui, relocalisons en Europe, et contrairement à certains commentaires, si les futures VE doivent un peu perdre en personnalité au passage avec un logo différent ou des sièges au matériau différent ou une console différente, tant pis…
Je préfère 100 fois acheter européen et avoir en fin de compte la même voiture que le voisin plutôt que d’acheter Chinois pour avoir différent….
S’il faut faire des compromis, et le réchauffement climatique nous y conduit de toute manière qu’on le veuille ou pas, je préfère la formule européenne et participer à la bonne santé de notre économie et à celle de tous les employés qui travailleront dans le milieu automobile.
Lucas de Meo est conscient des enjeux et fait des efforts dans ce sens. C’est tout à son honneur
La sortie de la R5 et du Scénic en sont un très bon exemple…
Comme dit l’adage : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées…. Ça n’a jamais été aussi vrai et le sera de plus en plus. Favorisons les circuits courts et les économies locales…. La mondialisation effrénée est une hérésie. Les catastrophes climatiques n’attendront pas que l’on se réveille…
Bravo Lucas…. Tavares Picsou ferait bien de prendre des cours chez Renault !!
C’est déjà lancé avec le projet d’airbus des batteries, le seul point en retard des constructeurs de l’UE. Pour le reste, l’UE est déjà dans la course et n’a rien à envier à la Chine. A part peut-être sa main d’œuvre et son énergie à bas coût, mais compensées par les frais maritimes et de douane.
Les usines de batteries sont en cours de construction en Europe.
La chaine d’approvisionnement en composants électronique c’est pas encore ça d’après moi pour être complètement autonome.
La recherche par contre aucune idée, mais de nombreuses pistes font apparaitre que la batterie du future sera plus respectable, plus durable et plus endurante.
Il est bien Lucas.
C’est drôle quand même ce genre de titre lorsque l’on sait que les marques européennes ont tendances à s’allier à des constructeurs chinois pour avoir accès à leurs plateformes électriques et leur technologies pour les batteries, composants et autres (Audi avec SAIC, Renault avec Geely, Stellantis pour les batteries avec CATL).
Une seul chose si certain constructeur on peur face au véhicule chinois, Qu’il fabrique des véhicules avec des prix et des prestations correct. Qu’il change leur façon de fabriquer des véhicules. Comme fut a une certaine époque celui où Henri Ford a inventer la construction a la chaîne que l’on retrouve encore aujourd’hui qui est peut être dépasser pour diminuer les coup de production et attirer de nouveaux client avec de bon prix et arrêter de prendre le client pour une vache à laid
Pour l’utilitaire quand on parle de Volvo il s’agit des camions Volvo qui sont suédois on ne parle pas des voitures Volvo qui elles appartiennent au chinois Geely.
Pourquoi pas mais si c’est pour nous sortir une voiture identique mais sous 15 badges différents avec juste les couleurs et le tissus qui changent ca risque de ne pas bien fonctionner.
Attention aussi aux consortiums qui débouchent sur autant de variantes que d’acteurs, de process internes, d’exigences différentes et qui font monter les prix en flèches (A400M, NH90, Eurofighter, voir même Airbus commercial qui a un schéma industriel aberrant avec des usines un peu partout pour que chaque pays ait une part du workshare). Ca passe pour du matériel militaire, moins pour une auto de grande diffusion.