En même temps, Renault et Volkswagen ont fait chuter le prix de leurs voitures électriques. Objectif clair : mieux concurrencer Tesla et MG.
Le passage à la nouvelle année est propice aux hausses de prix. Mais on peut aussi avoir de bonnes surprises. Par exemple, Renault et Volkswagen ont commencé 2024 avec d’appréciables nouvelles. En quasi simultané, ces deux grands constructeurs ont annoncé de grosses baisses de tarifs sur leurs modèles électriques.
Chez Renault, la Megane a vu son prix fondre de 4.000 à 4.500 € selon les versions. Son tarif de base est désormais de 34.000 € au lieu de 38.000 €. Chez Volkswagen, la moins onéreuse des ID.3 est passée de 42.990 à 39.990 €. Volkswagen a surtout mis en place une nouvelle finition très bien équipée bien plus attractive. Ainsi, l’ID.3 Pro Life Max coûte 40.990 €, soit 6.470 € de moins à équipement équivalent par rapport à l’ancienne gamme. Pareil sur l’ID.4, avec un avantage de 11.370 € !
Pour ces marques, 2024 est un point de bascule, une vraie étape majeure vers la démocratisation de la voiture électrique. Avec ces baisses de prix, l’idée est bien sûr de booster les ventes. Car Renault et Volkswagen sont clairement bousculés sur leur propre marché historique, l’Europe, par un jeune constructeur qui a vite renversé la table : Tesla. Avec sa Model 3 puis son Model Y, l’américain s’est très rapidement imposé comme le roi des ventes de voitures électriques sur le Vieux Continent.
À lire aussi Voici le top 20 des voitures électriques les plus vendues en 2023 en FranceLe Model Y a ainsi été le véhicule branché le plus vendu en France en 2023, et de loin. Mieux, il bataille avec la Dacia Sandero pour être le véhicule le plus vendu en Europe, toutes énergies confondues ! Ses ventes se sont envolées grâce justement à une baisse des prix, opérée dès début 2023. Tombée de 49.990 à 46.990 €, puis 44.990 €, la déclinaison Propulsion (remontée ensuite à 45.990 €) affiche un rapport prix/prestations très intéressant. Ajoutez à cela le réseau de superchargeurs et l’image tendance du label et vous obtenez une recette redoutable.
Mais la concurrence européenne n’a pas suivi cette guerre des prix. A plusieurs reprises, les dirigeants de Renault ont dit ne pas vouloir baisser les prix de la Megane avec notamment l’intention de préserver la valeur résiduelle de la voiture. Un aspect que Tesla n’a jamais hésité à négliger, ce qui est toujours risqué. Le loueur Sixt a d’ailleurs décidé de ne plus acheter de Tesla. Pour en revenir à Renault, il y a aussi le fait que la Megane est en tout début de carrière, que le projet a demandé de gros investissements et qu’il faut donc assurer une certaine rentabilité. Volkswagen aussi doit faire fasse à des dépenses colossales pour électrifier sa gamme.
Le bon équilibre entre rentabilité et volumes
Mais sur le marché de l’électrique, l’image de marque n’est pas vraiment liée à une notoriété historique. Clairement, les clients n’hésitent pas à voir de nouveaux labels si les prix sont plus attractifs. En plus de Tesla, les constructeurs européens ont ainsi fort à faire avec MG, dont la compacte MG 4 a été un gros succès en 2023. Plus de 20.000 exemplaires ont été immatriculés en France l’année dernière. Grâce à ses prix canons, dès 29.990 €, elle a ainsi battu la Renault Megane !
Pour les européens, il faut trouver l’équilibre entre rentabilité et volumes. Et quand les volumes ne sont plus bons, le levier à actionner est clair : les prix. Avec son nouveau ticket d’entrée à 34.000 €, la Megane se replace sur le marché des compactes branchées, avec un autre atout : elle a gardé le bonus, dont la MG 4 est désormais privée. Bonus déduit, le prix de départ de la française est le même que celui de la chinoise.
Renault a aussi décidé de s’attaquer clairement au Model Y avec son nouveau Scénic. Il vient d’être lancé avec des prix très bien placés, dès 39.990 €. La version grosse autonomie et à 46.990 €. C’est 1.000 € de plus que le Model Y Propulsion, mais celui-ci a 455 km d’autonomie et le Scénic en a 625 ! Chez Volkswagen, l’ID.4 Pro Life Max est désormais à 46.990 € avec 286 ch, un équipement complet et 550 km d’autonomie.
S’il n’est pas encore question de plier définitivement le jeu face à Tesla ou MG, Renault et Volkswagen se sont clairement remis à égalité face à ces nouveaux acteurs qui avaient frappé fort en 2023. En 2024, l’heure de la revanche a sonné.
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simulation abrp sur mon dernier trajet des vacances : pays de loire => dordogne (430 km)
temps de trajet similaire
MG4 LR : 6h07
tm3 RWD : 5h58
megane 60 : 6h07
megane avec chargeur 22kW : 36 k€ (bonus déduit)
mg4 LR : 40 k€
tm3 RWD : 44 k€
=> megane 60 kWh à ce tarif devient une alternative très convaincante, d’autant que :
coffre : le meilleurs compromis volume/accessibilité des 3
charge 22 kW AC : très utile pour les destinations rurales
encombrant et rayon de braquage avantageux au quotidien
ergonomie standard
sans oublier bien sur le coté made in france + reseau de distribution dense
Voilà qui est intéressant, ça va aussi jouer sur les cotes de l’occasion. Ça peut faire des Méganes à un prix intéressant !!
C’est le format de véhicule qui m’intéresse le plus, je vais surveiller ça de près!
Voilà pourquoi, je ne serai jamais fantassin, laissons les autres tester, je viendrai en temps voulu…quand tout la logistique se sera vraiment démocratisée…
De toute façon inutilisable pour mes besoins…allez-y les gens…je verrai dans 10 ans maybe…pas contre…mais pas convaincu pour le moment…
Encore 3500kms fait pour aller voir la famille la semaine passée…j’aurai passé minimum 15h de plus dans ma caisse selon les logiciels de calcul spécialisés…je préfère le passer avec ma famille accompagné d’un petit whisky 20ans d’âge, désolé…
Parler de « guerre des prix » est un peu exagéré dans le monde automobile. La baisse des constructeurs vient aussi de la baisse des prix sur les cellules batteries, et d’une meilleure visibilité d’amortissement des développements R&D depuis la sortie de leur véhicule. De tout temps, les constructeurs ont fait des ristournes sur le prix de leurs voitures, après un ou deux ans au catalogue. Car les constructeurs ont toujours acheté leurs pièces & calculateurs aux équipementiers avec au contrat, une ristourne de 5% / an pour un volume de production progressif. Tout l’art consiste donc à bien évaluer le marché pour fixer le coût de revient matière, et par la suite celui de vente à bénéfice identique. Or pour l’instant, le coût de la batterie reste encore important sur un BEV, c’est ce qui fait encore le delta constaté entre la version électrique et thermique, le tout affecté de la TVA.
@Automobile Propre: “Volkswagen aussi doit faire fasse à des dépenses“…
Sinon à mon avis il est encore bien trop tôt pour parler de guerre des prix.
Les constructeurs en ont encore beaucoup sous le coude. ça se vérifie à chaque fois que les bonus diminuent. N’oublions pas que le prix du kWh de batterie à bien chuté (c’est pas fini) et que les V.E sont fondamentalement moins onéreux à produire que les thermiques. Or les électriques sont toujours plus chers que les thermiques à l’achat.
L’enjeu pour Renault est maintenant de faire du volume avec 2 véhicules qui partagent beaucoup en commun, la Mégane et le Scénic. Ca permet de faire de sacrées économies d’échelle.
Soyons honnêtes, beaucoup de personnes prenaient une Tesla parce que c’était juste une excellente électrique, avec un top rapport qualité prix. S’ils avaient eu le choix ils auraient préféré qqch de moins massif (en particulier la Y) malgré sa soute énorme, est un peu compliquée dans les rues étroites et son rayon de braquage de camion (un peu comme la Model 3).
Là au moins il y a de la concurrence, cette fois avec un bon positionnement prix.
Renault a pris la bonne décision.
Il y avait des remises depuis de nombreux mois, donc la baisse pour le client a moins baissé que facilement.
Le positionnement de la Scenic est très futé. Ils ont un vrai coup à jouer.
La Mégane peut relancer sa carrière, car franchement qui voudrait d’une MG4 à un prix si proche. Coffre nettement plus grand, look plus sympa, finition intérieur bien au dessus, et que dire du système Google automotive à la sauce Renault qui est au top.
Bien joué.
“Le bon équilibre entre rentabilité et volumes”Rappelons tout de meme que ces 10 dernieres annees, les construct. auto. se sont gavés comme jamais avec des tx de marge >10%. VW se fait 10-15Mds de benef annuel !!
“avant”, la marge tournait plutôt autour des 5% et ca n empechait pas d avoir des bonnes voitures, de l innovation, etc…
La soi-disante “perte” de rentabilité, c est surtout les qq gros actionnaires qui se gavent un tout petit moins….je vais pas pleurer pour eux !
Après avoir juré de ne pas vouloir entrer dans la danse …..
Renault, VAG, Mercedes ont en commun des véhicules électriques sur plateformes dédiées, donc des usines 100% VE. Et il faut bien remplir ces usines. Les produits sont là, existants, la seule marge de manoeuvre restante est la baisse de prix. Stellantis, BMW, avec leurs véhicules multi-energies, peuvent compenser la faiblesse d’une motorisation par une autre, avant d’actionner le levier prix. Mais tous ont en commun des objectifs CO2 qui leurs couteront cher en cas de non respect.
2 visions, mais c’est l’avenir qui nous dira si les 2 sont bonnes.
J’aimerais bien que lors de comparatif entre les voitures, ont jette un œil sur les équipements de série.
C’est bien de dire que la voiture est moins cher que..
Mais qu’es ce qu’on a pour ce prix là ?
Autoradio, vitre électrique feux anti brouillard ?
Alors qu’en face on peut avoir la clim, le gps/régulateur/lane assist/sièges chauffants (tous) etc..
Forcément, si on enlève les roues et les sièges, ça coûte moins cher a produire
Et Stellantis, ils sont déjà au tapis?
Ces variations de prix c’est délirant quid du celui qui a acheté sa caisse il y a 2 mois ça pique quand même 4500 euro! Et dans 5 mois c’est 5000 de moins!