D’après une récente étude menée en Suède, les voitures électriques sont moins concernées par les incendies que les véhicules thermiques.
C’est désormais une habitude : chaque voiture électrique qui prend feu fait la une des médias et suffit à enflammer la Toile. S’engage alors un bras de fer entre les partisans des véhicules électriques et des voitures thermiques pour savoir laquelle des deux technologies est la plus sécurisante. Charge aux études de jouer les arbitres.
À lire aussi Ce camion de pompier est adapté aux incendies de voitures électriquesEt c’est ce qu’a tenté de faire l’agence suédoise des contingences civiles (MSB), qui a dressé le bilan de tous les feux de véhicule recensés entre début 2018 et fin 2022 Selon les chiffres, environ 3 400 voitures thermiques se sont embrasées (dont les incendies criminels) pour un total de 4,4 millions de voitures en circulation. En comparaison, 371 véhicules électriques se sont embrassés sur la même période, dont 81 voitures particulières.
Des statistiques en faveur de la voiture électrique
À la fin de l’année 2022, il y avait en circulation 610 716 voitures électriques en circulation en Suède, contre près de 4,37 millions de voitures thermiques. D’un point de vue statistique, les voitures électriques et hybrides sont bien moins concernées par les départs de feu que leur homologue à moteurs à explosion (0,01 % du parc contre 0,08 %).
L’organisme indique à plusieurs reprises que les données ne sont pas totalement fiables et complètes, et qu’il peut y avoir des divergences sur l’origine exacte du départ du feu. Cependant, un classement a été fait selon que le véhicule était en circulation, en train de charger ou dans d’autres situations diverses. C’est ici que sont rangées les voitures électriques qui ont été brûlées sans une mise en cause directe, où celles dont la raison n’a pas pu être déterminée.
On retrouve ainsi 56,8 % des cas dans cette dernière catégorie fourre-tout sur la période. En absolu, 17 voitures à batterie ont été impliquées en roulant, alors que 18 se sont enflammées pendant la recharge. Dans ce dernier cas, notons aussi la quantité considérable de feux impliquant des deux roues et autres solutions de micro-mobilité. En moyenne, 47,6 % des cas concernent des véhicules en charge ! Mais il est à préciser ici que la fréquence accrue des recharges fait forcément augmenter les risques et statistiques.
Beaucoup d’emballement thermique lors des recharges
Il est assez difficile de tirer de véritables conclusions de cette analyse qui manque de précision en matière de données et d’informations sur les causes réelles des incendies. Mais elle permet d’offrir une vision générale et purement statistique sur la situation : les voitures électriques prennent moins feu que les voitures thermiques. Reste que le départ de feu en recharge est l’une des situations majoritaires avec 45 % des cas tous véhicules confondus sur l’ensemble de la période. Reste à définir la catégorie « autre », qui pèse pour 46,1 %.
Il serait aussi important de préciser si le moteur thermique est à l’origine d’un départ de feu sur les voitures thermiques ou non. Si cette information manque cruellement dans l’étude qui vise à établir un bilan sur les risques de telle ou telle technologie, l’organisme précise toutefois que 656 voitures thermiques sont parties en fumée à cause d’un problème électrique (batterie 12V, faisceau,…).
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« Bollar skit » en suédois.
Car comment faire des statistiques en ne différenciant pas les incendies techniques, des incendies volontaires. Puis, il y a l’âge des véhicules qui entre en jeu. Bref, aucune conclusion ressort de cette étude.
Même si cette étude peut être contestée et n’est pas directement applicable à nos régions françaises, elle a le bon coté de confirmer assez nettement que les VE prennent moins souvent feu que les VT.
Les recharges se faisant principalement à domicile ( 90% est la proportion souvent citée) et ces recharges se faisant à faible puissance ( dans mon cas, je charge à 10 A, soit environ 2 kW), le risque de feu électrique est faible, pour des VE prévus pour des charges pouvant aller à 100 kW, voire beaucoup plus, jusqu’à 350 kW pour certains.
Les recharges à forte puissance se font sur des bornes très sécurisées et je n’ai pas d’exemple de départ de feu à ces bornes.
Quoiqu’il en soit, un feu électrique est toujours possible : il ne faut pas le négliger, un problème de batterie est toujours possible, même s’il est faible.
Alors, dans la très grande majorité des incendies volontaires, les malfrats casse une vitre, verse de l’essence dedans et craquent une allumette.
Heu, l’essence, ils l’a prennent ou d’après vous ?
J’ai été victime d’une tentative d’incendie sur ma voiture, sauf que c’était un diesel et que ces malfrat ne savaient pas que c’était plus dur a enflammer que de l’essence.
Résultats : du gazoil partout sur les sièges mais pas d’incendie.
Je vois mal un malfrat payer 10 litres d’essence a la pompe pour aller cramer un VE.
Surtout s’il s’agit de thermiques américaines qui s’enflamment pour un rien comme on le voit dans les films de même origine.
Il faudrait étudier à age du véhicule égal.
Une étude de AutoInsurance a déjà montré
– que ce sont les hybrides qui brûlent le plus : 3,47 %
– que les thermiques portent bien leur nom : 1,52 %
– que les incendies des VE sont rares : 0,025 % .
https://www.autoinsuranceez.com/gas-vs-electric-car-fires/
Merci pour cet article ! Si je lis bien le document de MSB, c’est l’ensemble des voitures éléctrifiées qui est considéré ici, donc on suppose que c’est PHEV + BEV. Ce n’est pas le point principal, mais c’est quand même intéressant de constater que le parc roulant suédois est déjà électrifié à plus de 10% ! Au niveau nouvelles immatriculations c’est ~20% PHEV et ~35% BEV en ce moment, mais c’est intéressant de voir que sur l’ensemble des véhicules en circulation aussi on commence à voir un changement assez clair.
Les principaux incendies de VE ont lieu lors d’une charge, si le sytème de refroidissement vient à etre défaillant. Ca se produit généralement lors d’une charge rapide, la ou c’est très important de bien refroidir les cellules. Des départ d’incendies ont eu lieu aussi juste après une recharge rapide mal gérée en température. Mais, à ma connaissance, très peu d’incendies en rechargeant chez soi à 7 kW, ni même à 22 kW.
En absolu, ça reste peu.
Toutefois, on peut noter qu’un VE qui prend feu, c’est bien plus grave qu’un VT qui prend feu.
Au final, c’est ce dernier point qui est pertinent.
Si une étude s’amuse à comparer la pollution d’un VE qui prend feu vs un VT qui prend feu, on pourrait avoir des belles surprises.
Pour les véhicules thermiques, il faut voir si les véhicules concernés sont âgés ou pas. Les VE étant naturellement pour l’instant encore très récentes.
Pas plus tard que le week-end dernier, j’ai du subir cette remarque lors d’une réunion avec un groupe d’amis. « Tu n’as pas peur de l’incendie, une voiture électrique, ça brule facilement ». J’ai répondu à peu près ce que confirme cet article: « oui ça brule parfois accidentellement, mais en proportion du nombre de véhicules, environ 5 fois moins qu’une thermique ». Et en fait l’étude montre que c’est plutôt 8 fois moins. Je vais leur envoyer le lien vers cette étude.
J’ai arrêté de lire en cours de route après les termes : « pas totalement fiable » et « incendies volontaires ». Donc pour résumé, étude totalement bidon.
On peut aussi rajouter que l’étude prend les chiffres sur 4 ans, entre 2018 et 2022, mais ne regarde ensuite que le nombre de voitures thermiques et électriques à fin 2022. Alors autant le nombre de thermiques n’a pas dû trop bouger entre 2018 et 2022, autant le nombre de VE a explosé. Donc si on prend par ex 2018, on peut estimer sans se tromper que le nombre de VE étaient très très faibles, largement en dessous de 50000 (donc le % de VE en feu était beaucoup plus important)