Petit frère du Lexus RZ, le Toyota bZ4X se montre un peu plus agile et abordable. Mais ce SUV électrique « made in Japan » reste trop onéreux pour menacer ses rivaux.
Présenté, il y a un an, le Toyota bZ4X a dû subir plusieurs mises à jour avant de faire enfin son arrivée sur notre marché. Fabriqué dans la même usine japonaise que le Lexus RZ 450 E, ce SUV 100% électrique se fait un peu plus court (4,69 m contre 4,81) et moins luxueux. Il se décline d’ailleurs dans une version traction d’entrée de gamme avec un seul moteur synchrone à aimants permanents de 204 ch pour 266 Nm. La batterie au lithium-ion de type NMC (Nickel Manganèse Cobalt) fournie par Panasonic affiche la même capacité à savoir 71,4 kWh brut pour 64 kWh net utile.
Une seule finition bien légère
Proposé dans une seule finition dite Origin, le Toyota bZ4X reçoit en série des feux à LED adaptatifs, un becquet arrière, des barres de toit, des vitres arrière teintées et des jantes 18 pouces. À bord, la présentation se fait un peu moins luxueuse que chez Lexus. Le mobilier utilise davantage de plastiques durs, le volant ne possède plus de palettes pour modifier la régénération et les sièges en tissu chauffants ne sont pas ventilés et ne se règle électriquement que du côté conducteur.
L’écran de 12,3 pouces est moins bien intégré tout comme les boutons de raccourcis disgracieux. Faute d’offrir un processeur puissant et une connectivité évoluée, l’ensemble multimédia intègre AppleCarPlay et Android auto. Les bacs de contre-porte, un peu plus spacieux que dans le RZ ne font pas oublier l’absence de boîte à gants. Le petit volant est agréable à prendre en main, mais à l’instar des Peugeot, la branche supérieure du volant peut nuire à la visibilité des compteurs. Bref, la présentation est assez austère et sommaire.
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L’habitabilité est comparable à celle du Lexus RZ avec un bel espace aux jambes aux places arrière et une garde au toit suffisante. La banquette proche du plancher impose cependant une position assez repliée et la largeur aux coudes se montre un peu juste pour caser trois adultes à l’arrière. Côté coffre, le Toyota bZ4X revendique 452 litres, soit 70 litres de moins que son grand frère. Un volume assez moyen dû à une hauteur restreinte. La bonne largeur derrière les passages de roue et le grand hayon électrique facilite toutefois le chargement des bagages. Le double-fond ne permet que de loger un kit anti-crevaison et aucun rangement n’est disponible sous le capot avant. Il faudra donc prévoir de la place pour un sac de câble en plus des valises.
Un excellent SUV urbain
Grâce à sa relative étroitesse (1,86 m de large contre 1,92 m pour un Tesla Model Y), le Toyota bZ4X se révèle très à l’aise en milieu urbain où il offre aussi un excellent niveau de confort et une bonne visibilité. Les grands rétroviseurs compensent l’épaisseur des montants trois quarts arrière, et la caméra de parking avec vue à 360° facilite les manœuvres malgré la faible définition de son écran. Le diamètre de braquage de 11,2 m n’a rien d’exceptionnel, mais se révèle aussi plus favorable que celui d’un Tesla Model Y. Le freinage régénératif peut être accentué et aller jusqu’à l’arrêt en utilisant le bouton « One Pedale ». La puissance de ralentissement demeure cependant limitée et une certaine inertie se ressent au lever de pied. Autre point fort, la garde au sol assez haute (17,7 cm) permet de s’affranchir des trottoirs ou des méchants ralentisseurs que les suspensions absorbent bien. Pour évoluer en tout chemin, le Toyota bZ4X propose un système de motricité renforcée à faible dit XMODE. Les montagnards peuvent aussi opter pour la version 4X4 dotées de deux petits moteurs de 109 ch (soit 218 ch de puissance cumulée) intégrés dans chaque essieu au lieu d’un gros bloc de 204 ch à l’avant.
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Sur route sinueuse, le Toyota bZ4X nous a davantage séduit que le Lexus RZ450E pourtant nettement plus puissant (313 ch) et uniquement proposé en version 4X4. L’explication repose essentiellement sur la différence de poids (1895 kg contre 2075 kg). Reposant sur des suspensions relativement souples avec des pneus aux flancs épais, le Toyota bZ4X n’est certes pas aussi dynamique que ses concurrents et tend à élargir la trajectoire lorsqu’on le bouscule, mais semble moins pataud que son grand frère. Le moteur de 204 ch procure des performances amplement suffisantes (7,5 s sur le 0-100 km/h) et l’antipatinage jugule bien la répartition du couple sur le train avant. L’amortissement nous a aussi paru moins trépidant.
Silencieux, mais pas si sobre
Sur voie rapide, le Toyota bZ4X procure un excellent niveau de confort. De petits sifflements apparaissent à haute vitesse au niveau des rétroviseurs, mais l’insonorisation générale est très satisfaisante. Le système d’aide au maintien de ligne couplé avec le régulateur de vitesse (de série), nous a semblé moins hésitant que sur le Lexus R450E. Preuve que le constructeur fait évoluer rapidement son produit. Notons par ailleurs que le Toyota bZ4X offre une capacité de remorquage de 750 kg. Plus léger et moins puissant que le Lexus RZ450E, le Toyota bZ4X revendique une bien meilleure autonomie selon les normes WLTP (503 contre 404 km). Durant notre essai, nous avons relevé une consommation assez proche en usage mixte (18 kWh/100 km contre 19 kWh) et un peu plus raisonnable sur autoroute à 130 km/h (22 kWh/100 km contre 24 kWh à 130 km/h) mais pas au point de gagner une centaine de kilomètres de rayon d’action. Comptez toujours entre 250 et 350 km selon le type de parcours, ce qui figure dans la bonne moyenne des SUV électrique. Pour la recharge, le Toyota bZ4X peut recevoir 150 kW de puissance maxi en courant continu (DC) et 11 kW en courant alternatif (AC) ce qui figure aussi dans la moyenne du segment.
Un prix plombant
Facturé 55 000 € dans sa version traction de 204 ch et 58 000 € en 4X4 de 218ch, le Toyota bZ4X s’avère bien plus abordable que le Lexus RZ450E (dès 75600 €) pour un niveau de prestation très proche. Le SUV Toyota reste tout de même trop onéreux pour se mesurer à ses concurrents directs comme le Nissan Arya (dès 43 300 €) ou le Tesla Model Y (dès 45 990 €). Même si Toyota conserve une excellente réputation en matière de fiabilité et de service après-vente, la douloureuse est difficile à avaler.
À lire aussi Témoignage – Fan d’éco-conduite, Pierre voulait une Renault Zoé, mais a reçu une Toyota YarisOn aime :
- Les performances
- La place à l’arrière
- Le confort honorable
On aime moins :
- Le prix trop élevé
- L’ensemble multimédia dépassé
- La finition sommaire
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Il est amusant de voir comment la rédaction d’un article donne une impression différente tout en tenant des propos plutôt positifs sur le fond.
Il y a des boutons, soit-disant disgracieux mais c’est quand même mieux que le tout tactile mal maîtrisé de VAG.
C’est confortable avec des suspensions souple mais c’est un peu pataud par rapport à la planche à pain Y.
La consommation sur autoroute est correcte à 130 mais qu’en est-il de celle des id4, eqa, eqb, ix1, xc40, emegane? Elle est beaucoup plus élevée.
C’est amusant
Toyota est une marque mondiale avec majorité de son chiffre d’affaire en dehors du Japon.
Son savoir faire en moteur essence, hybride et sa fiabilité ont fait son succès. Jusqu’à il y a 5 ans, les voitures “moins chères” (Dacia, etc…) étaient moins bien. Et Toyota vendait partout.
L’arrivée des Chinois qui travaillent depuis 10 ans sur la technologie VE en forte progression change la donne. Les Chinois sont en avance sur Toyota. Et les Chinois sont les voisins du Japon. Dès lors qui va acheter un VE Toyota plutôt en retard et 20% plus cher qu’un Chinois ? En Chine, pas grand monde. En Asie, pas grand monde. EN Europe, pas grand monde. En Amériques, pas grand monde.
On peut craindre que les ventes Toyota VE restent marginales hors du Japon pendant un moment. Pas intérêt pour eux que le basculement VT -> VE se fasse rapidement. Si dans 5 ans les ventes VE représentent plus de 50% des ventes, ça va être le carnage.
A cet égard, la situation des Européens est moins catastrophique. Leur marché “domestique” est l’Europe. Et la Chine est loin. Donc exposition moindre.
Eurêka Toyota à enfin son électrique en France les inconditionnels de Toyota vont pouvoir ne plus nous empoisonner et c’est plutôt bien. Il y avait bien l’exercice de style H2 mais c’était pour amuser la galerie. Avec cette électrique Toyota peut se désintoxiquer de l’hybride historique.
Il semblerait que la capacité utile de la batterie ait augmenté, c’est ce qui est écrit sur tous les sites. Les calculs de Bjorn, comment dire…
Pour ce qui est de la consommation, 22 à 130 c’est plutôt bas par rapport aux autres suv de même gabarit. Il n’y a guère que le modèle Y qui fasse mieux.
Son plus gros défaut, rédhibitoire est son prix. Dommage.
C’est incroyable que Toyota qui a fait des hybrides depuis 26 ans, donc de l’électrique soit si en retard sur le 100% électrique.
Faut être un grand fan d’origami de luxe pour se laisser séduire.
Messieurs de chez Toyota, il y a encore du boulot pour nous faire un VE appétissant.
Bravo pour ces photos volées du prototype maquillé.
Quand la verra-t-on avec sa vraie carrosserie ? Pour le moment, on sent qu’elle cache de jolies courbes sous ses allures de réfrigérateur de musée d’art contemporain.
Qui le veut???
Personne?
Moi non plus….☹️
Maxime, est-il vraiment nécessaire de légitimer les comportements inciviques de conducteur qui monte sur les trottoirs en affirmant que la Haute-Garonne au sol permet de s’affranchir des trottoirs ?
Dire que ce modèle avait été annoncé à moins de 47000€ l’an dernier, 8000€ d’inflation en 1 an… Que dire aussi de la réelle capacité disponible dans la batterie, calculée à 57kWh par Bjorn Nyland, histoire de la protéger pour la garantie 10 ans dans certains pays!
Quand ca veut pas…
Vu le prix, en plus en traction avant, bide assuré !!!
Quand on ne croit pas au VE, et qu’on bricole une base de thermique, on obtient ce résultat, un truc pas terrible, peu efficient, délestant du train avant, coûteux à produire, et donc hors de prix !