L’autonomie du SUV électrique Skoda Enyaq 60, avec le pack lithium-ion 58 kWh, nous est apparue trop juste pour les longs déplacements. Qu’en est-il avec les 77 kWh du Skoda Enyaq iV 80 ?

Le plein d’options

Nous avions déjà pu apprécier le confort et l’espace à bord du Skoda Enyaq 60. L’augmentation de capacité énergétique à 77 kWh utiles n’a rien changé à ce niveau. Le coffre conserve ses 585 litres sur cette version haut de gamme, et l’empreinte au sol reste circonscrite dans un rectangle de 4,65 x 1,88 m.

Le modèle essayé, en présentation gris Arctic métallisé (+ 635 euros), dispose de très nombreuses options qui portent son prix au-delà des 60 000 euros. Ainsi, visibles de l’extérieur, les très belles jantes 21 pouces Betria anthracite en alliage (1 350 euros), et le toit ouvrant panoramique (995 euros).

Le hayon électrique, les vitres latérales acoustiques aux 4 portes et surteintées à l’arrière, l’insonorisation renforcée, la clé mains libres, etc. sont compris dans le pack Confort+ (1 395 euros).

Confort à bord

En levant le capot, on peut découvrir l’option pompe à chaleur (1 200 euros). Facturé 385 euros, le pack Famille apporte aux passagers installés à l’arrière des stores pare-soleil aux vitres latérales, une prise 230 V + 2 ports USB, ainsi qu’un tiroir de rangement sous l’assise centrale de la banquette.

La présence des sièges chauffants aux 4 places principales trahit la présence du pack Climatique+ (865 euros) qui compte également un pare-brise chauffant et une climatisation à régulation automatique trizone.

Pour disposer, comme sur le modèle essayé, du siège conducteur avec soutien lombaire réglable électriquement et fonction mémoire, il faut choisir le pack sellerie confort (525 euros). Et pour offrir le même agrément au passager à côté de soi, c’est le pack sellerie confort+ (1 050 euros).

Comprenant, entre autres, une sellerie en cuir noir, un tableau de bord en simili avec surpiqûres et une ambiance lumineuse spécifique, la finition Suite est proposée à 1 565 euros.

Aides à la conduite

Le Skoda Enyaq 80 de notre essai embarquait, également en option au catalogue, des dispositifs facilitant la conduite. Ainsi le pack Parking+ (355 euros) qui apporte les radars de stationnement avant et arrière, la caméra de recul avec buse lavante et vision 360 degrés.

Complétant utilement le petit écran numérique derrière le volant, le pack Multimédia+ ajoute l’affichage tête haute paramétrable (885 euros). Il est ainsi possible de jouer sur la hauteur et l’inclinaison de présentation des données. En plus de la vitesse instantanée et des panneaux d’affichage, on y trouve le rappel des indications GPS avec réalité augmentée.

Le volant sport multifonctions 3 branches en cuir chauffant, la direction assistée progressive, les palettes de réglage du freinage régénératif et les suspensions pilotées sont fournis avec le pack Drive Sport+ (940 euros).

Les premiers tours de roue

Principalement autoroutier, le trajet effectué pour essayer le SUV électrique 77 kWh avait pour objectif de rejoindre Paris depuis les environs de Tours (37). Batterie pleine, le tableau de bord affichait une autonomie de 422 kilomètres bien optimiste pour notre projet. Pour comparaison, le rayon d’action selon le cycle mixte WLTP s’élève à 534 km.

Les premiers tours de roue ont permis d’apprécier la possibilité de régler la dureté de la suspension. Le mode Confort a montré qu’il filtrait bien les défauts du chemin forestier emprunté au départ. Une fois sur la route, un seul clic sur l’écran numérique et tactile central a suffi pour passer à un comportement plus ferme (mode Sport).

Cette fonctionnalité n’est pas entravée par le surplus de poids de l’Enyaq 80 : un peu plus de 2 tonnes, contre 1 890 kg pour l’Enyaq 60 essayé il y a quelques jours. La batterie placée entre les 2 trains roulants, à un niveau relativement bas, aide à profiter d’une suspension souple au besoin, sans que le véhicule se vautre dans les virages.

Au rythme du véhicule

Le roulage sur l’autoroute rend bien compte de ce que le pack Drive Assist+ (1 095 euros) peut apporter en confort de conduite. C’est le système de maintien des distances, en plus du régulateur de vitesse actif (lecture des panneaux de signalisation), qui s’est montré précieux en arrivant sur les ralentissements générés par les travaux. Ces 2 dispositifs sont complétés par l’aide au maintien dans la file et au milieu de la voie.

Le haut niveau d’insonorisation à bord, offert par les différentes options, ne masque en revanche pas les bruits d’air en bas du pare-brise lorsque le SUV électrique file à 130 km/h. Ni le surplus de bruit de roulement généré par la monte des pneus en 21 pouces.

Pas plus vif

Depuis l’arrêt, accélérer à fond, même en mode Eco, procure déjà de belles sensations. Si, sur le papier, la puissance est plus importante que sur L’Enyaq 60 (150 contre 132 kW), le ressenti sur route ne semble pas franchement distinguer les 2 versions. Elles développent un même couple maximal de 310 Nm.

Le 0 à 100 km/h est annoncé par Skoda en 8,6 secondes sur l’Enyaq 80, soit 0,1 s de moins que sur le modèle essayé il y a quelques jours. Tous, y compris la version 50, sont bridés à une vitesse de pointe de 160 km/h, bien suffisante pour circuler dans l’Hexagone.

Skoda Enyaq iV 80 : de bonnes aptitudes à rouler sur l’autoroute…

Une moyenne de 20 kWh/100 km a été obtenue avec les premiers 70 kilomètres sur autoroute. Une consommation plutôt réduite, que nous pensons devoir à une température extérieure de 18 °C, l’absence de vent, et un système de climatisation non utilisé.

Ce dernier a finalement été mis en service. Le couplage avec la pompe à chaleur s’est révélé bénéfique. Au bout du parcours, la consommation moyenne a à peine évolué : 20,3 kWh/100 km. De quoi réaliser ainsi plus de 350 kilomètres sur autoroute. Un environnement qui convient à l’Enyaq 80 bardé des bonnes options.

À noter toutefois que la vitesse n’a pas été constante sur la longueur du trajet. Les pointes réalisées à 140 km/h ont été contrebalancées par les ralentissements causés par les travaux. C’est pourquoi les valeurs enregistrées lors du nouvel essai ne peuvent pas être parfaitement comparées aux 24 kWh/100 km obtenus avec l’Enyaq 60 à 130 km/h stabilisés.

… mais…

C’est principalement la plus forte capacité énergétique de la version 80 qui permet au grand SUV électrique de Skoda d’être relativement à l’aise sur l’autoroute.

De série, sa puissance de recharge DC limitée à 50 kW apparaît obsolète. Il faut donc s’offrir une option à 525 euros pour bénéficier des 125 kW. Ce niveau est davantage compatible avec les chargeurs ultrarapides qui se développent sur les aires de service en offrant cependant mieux. Sans aller jusqu’aux 350 kW promis par Ionity, le réseau Total, sur lequel nous avons branché le véhicule essayé, monte déjà jusqu’à 175 kW.

Il aura fallu 25 minutes pour passer de 20 à 80 % de niveau d’énergie dans le pack 77 kWh. Si elle peut apparaître dissuasive aujourd’hui (0,65 euro la minute à la station visitée + commission en utilisant un pass externe), la facturation de la recharge sur autoroute devrait se faire plus légère avec la montée de la concurrence et le recours à la publicité.

Skoda Enyaq iV 80 : système multimédia perfectible

Fromage ou dessert ? Plutôt stations de recharge ou zones de dangers ? C’est le choix qu’oblige par exemple à effectuer le système multimédia de l’Enyaq haut de gamme. Il ne sait pas afficher en même temps sur la tablette la cartographie du GPS embarqué et l’écran de l’application Waze disponible avec Apple CarPlay.

Globalement, l’espace numérique ne peut pas être partagé en 2, interdisant tout autant de disposer de l’environnement Deezer d’un côté et du navigateur de l’autre. Une présentation décevante héritée de la maison mère Volkswagen.

Skoda Enyaq iV 80 : tarifs

Hors bonus gouvernemental, le Skoda Enyaq 80 est proposé à partir de 47 770 euros. Avec les nombreuses options ajoutées au modèle d’essai, le montant du chèque à signer dépasse les 60 000 euros.

La version 50 d’entrée de gamme se montre plus abordable : dès 36 050 euros. Desquels un bonus gouvernemental de 7 000 euros pourra être déduit (6 000 euros à partir de juillet 2021).

L’engin risquera cependant d’apparaître un peu triste, dépouillé de toutes les options qui le rendent plus agréable à conduire. En outre, sa batterie n’offre qu’une capacité utile de 52 kWh. Ce qui diminue de beaucoup la compatibilité de voyager loin sur autoroute pour cette version.

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