Version hybride rechargeable du Countryman, cette Cooper SE a reçu une nouvelle batterie promettant 51 km en électrique. Une autonomie vérifiée mais associée à une consommation de carburant plutôt élevée.
En 2017, Mini mettait un pied à l’étrier de l’électrification, grâce à sa maison-mère BMW. Déployée en primeur sur le bavarois Série 2 Active Tourer (225xe), l’architecture « plug-in hybrid » a ensuite été reprise par le cousin britannique Countryman. Développant 224 chevaux, celle-ci repose sur un essence 3 cylindres de 1,5 litre couplé à un bloc électrique. D’abord limitée à 7,8 kWh de capacité, la batterie de cette version Cooper SE e-ALL4 fut améliorée en 2019 avec une capacité portée à 10 kWh, dans la moyenne des hybrides rechargeables du marché.
Confort à l’allemande
Mini a beau être d’origine anglaise, la firme a ponctionné l’esprit allemand dans sa conception. On ne s’en plaint pas, car le confort à bord est très agréable. En toute occasion, les suspensions gomment parfaitement les imperfections de la route.
L’insonorisation est très prononcée, mais donne un aspect schizophrène au moteur essence. A bas régime, il vient ronronner très fort tel un diesel mal exploité. Par contre, à vitesse de croisière et sur autoroute, il se fait oublier. Un silence tel que l’on doute parfois de la présence du 3 cylindres, pensant rouler en électrique !
Ergonomie et multimédia à revoir
Là où de nombreux constructeurs sont entrés dans la nouvelle ère, Mini reste dans le XXè siècle. Que de boutons, de menus et sous-menus, on s’y perd ! Même après une semaine, difficile de comprendre où trouver de nombreuses fonctions. L’écran central est bien entendu tactile. Il s’ajoute à des commandes au volant et entre les sièges ainsi qu’à un dispositif à commande vocale. Malheureusement, cette dernière ne comble pas les lacunes ergonomiques, et il faudra fouiller entre les différents menus avant de trouver son bonheur.
L’utilisation du GPS est aussi un calvaire. Si l’indication de l’affichage tête-haute aide, l’écran central est très confus. On peine à discerner les directions à prendre et le zoom appliqué n’est pas adapté à la vitesse. Au final : de nombreux kilomètres et minutes perdus en mauvaises indications.
Tout n’est pas noir. On peut profiter d’un affichage tête-haute assez complet et en couleurs. Autre bon point : les téléphones sont très bien accueillis, avec quatre prises USB, dont une USB-C près de l’accoudoir et deux à l’arrière. Celui-ci héberge même une recharge sans fil (à induction). Attention, il n’est pas adapté aux plus gros modèles, notre Samsung Galaxy S10 rentrant juste, sans sa coque. A noter, la compatibilité reste pour Apple CarPlay (bonne via un iPhone testé), mais indisponible pour les autres, Android Auto n’étant pas supportée. Une aberration en 2020.
Autonomie électrique honnête
Avec la nouvelle batterie de 10 kWh, l’autonomie théorique est passée de 40 km NEDC à environ 50 km WLTP. Quid de la pratique ? Nous avons essayé le mode électrique via le mode « Max eDrive » en diverses situations. En ville, atteindre les 50 km se révèle possible possible sous réserve d’avoir le pied léger et de ne pas s’aventurer sur les routes secondaires. Sur ce type de tracé, à 80 km/h, l’autonomie baisse à environ 30 km, soit une moyenne de 33 kWh/100 km. Lors d’un parcours très mixte, incluant même de la voie rapide à 110 km/h, nous avons fait 23 km. A 125 km/h, limite de fonctionnement en tout électrique, l’autonomie fond comme neige au soleil. Il ne faut pas compter plus de 15 km avant que le moteur thermique ne se réactive.
Côté recharge, il faut de la patience. Malgré l’évolution de 2019, la puissance maximale de cette Mini hybride rechargeable campe à 3,7 kW. Cela donne 2h30 pour retrouver 80% et plus de 3h pour un plein. Nous avons aussi essayé sur prise 220V. Il faut 5 heures pour retrouver 100% d’électricité, sinon 3h50 pour 80%. Le connecteur est situé sur l’aile avant gauche et l’état de charge se traduit par un signal lumineux qui clignote lorsque la charge est en cours et reste fixe lorsqu’elle est terminée. Gros bémol, impossible de savoir le niveau de charge, Mini n’affichant aucune jauge sur l’instrumentation ou l’écran central. Ce n’est qu’à l’allumage de la voiture que l’on peut prouver le plein d’électricité, avec une estimation de l’autonomie restante. Et encore, il faut forcer le mode « Max eDrive », car les deux autres n’affichent que l’autonomie en carburant.
Un bloc essence gourmand
Si la partie électrique donne globalement satisfaction, le bloc essence n’est pas très économe. Il se manifeste automatiquement au-dessus des 50 km/h en mode « Auto eDrive », et supporte donc tout trajet hors ville. Avec lui, il est rare de passer sous les 4 à 5 l/100 km en moyenne, conduite électrique incluse. Sur route, avec peu d’hybridation, la consommation approche les 7 l/100 km. Enfin, sur autoroute, les 12 l/100 km sont dépassés, les 36 litres du réservoir étant absorbés en moins de 300 km.
Il reste en complément le mode « eSAVE », permettant de recharger la batterie en roulant, le moteur essence servant de générateur. On ne vous le conseille par car la consommation explose et la recharge est seulement programmée pour retrouver 90%. Il aurait été préférable de configurer le niveau de recharge à 25% ou 50%, suffisant pour terminer ses trajets en ville en mode zéro émission.
Une Mini aux stéroïdes qui manque de praticité
Côté design, l’esprit Mini est présent, mais en mode bodybuilding. Plus agressive qu’un Renault Captur E-Tech Plug-in, ce Mini Countryman Cooper SE e-ALL4 apparaît moins moderne. Il est cependant plus imposant avec ses 4,30 mètres de long, entre les SUV « urbains » et les « compacts ». La largeur de 1,85 mètre est importante : idéale pour le confort des passagers, notamment au niveau des coudes, mais pénalisante en ville, surtout que les rétroviseurs ne sont pas rétractables.
Le dessin de la planche de bord épouse celui de la Mini électrique, avec des rondeurs omniprésentes. On aurait aimé plus de rangements pratiques, hors de la boîte à gants et des contreportes (à deux compartiments toutefois). Le constructeur apporte en parallèle un éclairage d’ambiance – poignées, bas de console et aux pieds à l’avant. Réglable en 8 couleurs, celui-ci reste optionnel.
Les 405 litres du coffre sont appréciables, même s’ils restent en retrait face aux 450 litres proposés par les versions 100 % thermiques. Point pratique : un espace supplémentaire existe sous le plancher pour les câbles voire d’autres petits objets. En trois parties, la banquette arrière est rabattable seulement via des languettes et non par le coffre, dommage pour la modularité. Par contre, elles permettent de régler l’inclinaison des dossiers. Un plus pour donner quelques cm supplémentaires à l’espace de chargement sans avoir à exiler les passagers. Avec 1.275 litres une fois l’ensemble de la banquette arrière rabattue, le Countryman est dans la moyenne, mais le plancher n’est pas totalement plat.

Sous le plancher du coffre, un espace permet de ranger facilement les câbles de recharge et différents objets
Conclusion
Nous avons adoré le confort, le silence (sauf en ville avec le thermique à bas régime), l’autonomie électrique, le comportement très sain et les performances de ce Mini Countryman hybride rechargeable. Les points faibles restent la partie info-divertissement trop brouillon, la navigation peu pratique, la modularité perfectible et la consommation très élevée du bloc essence.
Notre modèle d’essai disposait de nombreuses options : Finition Chili, Jantes 18 pouces, caméra de recul, Pack Evasion, Pack Connected Navigation Plus. Le SUV coûte ici 47.590 €. Ceci a également une répercussion sur la consommation. De base à 43 g/km de CO2, il est de 55 g/km sur notre modèle. En prix de base, le Mini Countryman Cooper SE e-ALL4 est au prix de base de 40.500 € au 1er mars 2020.
- Le confort de suspension remarquable
- Le silence (sauf essence en ville).
- Les performances élevées.
- La conduite précise et saine.
- L’autonomie électrique de 50 km vérifiée en ville.
- Le régulateur de vitesse adaptatif parfait.
- L’affichage tête-haute bien conçu.
- L’espace intérieur.
- Le sous-coffre pour les câbles de recharge.
- Le rapport prix/équipement
On a moins aimé
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- La consommation élevée du moteur essence (surtout en eSAVE !)
- La recharge limitée à 3,7 kW
- L’absence de jauge de batterie.
- Le système info-divertissement et GPS datés.
- Le manque d’un maintien de voie actif.
- Les rétroviseurs non rétractables, gros risque en ville.
- Banquette rabattable non accessible du coffre et non plate.
- Capacité inférieure aux modèles thermiques.
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Bonjour,
J’en ai acheté une d’occasion en 12/2019, elle est de 08/2018 donc c’est une batterie 7,6kwh.
Je fais 26 km par jour donc je suis en électrique toute la semaine, franchement la voiture est agréable à conduire, j’adore.
Ou je ne suis pas d’accord avec auto propre c’est sur la consommation de 12l au 100km sans électricité, juste avant le confinement j’ai effectué un AR Nord Sud de 2300km, j’ai consommé 7,5l au 100km, juste avant d’arriver dans le sud j’ai essayé les 300 derniers km le mode Save, là ma consommation était de 8,5l,j’étais sur cette portion á 110km.
Pour les autres 2000km j’étais entre 120 et 130 km/h, j’ai trouvé que la consommation était plus important en mode régulateur (á re vérifier).
Je précise que c’est le mode e-drive, la voiture gère automatiquement les 2 moteurs.
Je ne conseil pas cette voiture pour un gros rouleur, chaque voiture doit correspondre à son utilisation, pour moi avec mon travail c’est l’idéal
Bien sûr le prix est élevé, en occasion ça va mieux, elle avait 20000km, j’en ai 25000 pour l’instant aucun problème heureusement, c’est quand même BMW, espérons que la fiabilité soit au rendez-vous.
Vous pouvez-voir la voiture sur le site Caradisiac au nom de Rick59, je la trouve très belle maintenant c’est une affaire de goût, Mini on aime ou on déteste…
Je viens de lire dans un comparatif sur un site US dédié aux véhicules « verts », ils y comparent le Bentley Bentayga V6 Hybrid à la version V8 essence.
Même si les configurations des routes n’ont rien à voir avec l’Europe, le V8 s’en sort avec une consommation inférieure selon leurs mesures aux standards EPA (23mpg pour le V8 vs 21mpg pour le V6h sur autoroute) alors que la limitation de vitesse est inférieure à nos 13km/h.
Un petit moteur hyper poussé consommera toujours plus qu’un gros moteur qui met en mouvement une masse inférieure.
Avant d’acheter un véhicule, Il faut bien analyser son utilisation avant de choisir sa motorisation.
La mauvaise motorisation coûtera plus chère à l´utilisateur et sera plus nocive pour l’environnement.
Rien de surprenant à ce que La version thermique consomme moins que la version Hybride.
L’hybridation n’est intéressante que si vous parcourez de courtes distances couvertes en full électrique + L’equivalent en thermique.
Au delà la version thermique consommera moins et ce sera encore plus vrai si le trajet comporte des voies rapides.
L’hybrid reste Une niche fiscale qui a créé des véhicules plus lourds consommant plus en conditions réelles.
Des individus vont acheter cette voiture de leur plein gré ? Sans contrainte physique du vendeur ?
Disons qu’il en faut pour tout les goûts…
Donc un confort intéressant et 4 ports USB, pour le reste c’est quand même plutôt calamiteux.
Connectivité et informations pas terribles, aspects pratiques bof, conso électrique excessive dès que l’on sort des villes, déjà 50 km en ville avec 10 kWh c’était bien mauvais, une conso d’essence plutôt énorme sur autoroute; 220 ch dont au moins 50 n’ont pas d’intérêt, 40 – 45 000 € le bestiau, franchement ils en sont fier de leur produit ? J’espère que non. D’autant que côté esthétique c’est pas l’éclate non plus.
Une hybride rechargeable qui consommera au quotidien plus qu’une thermique classique, chapeau !
Qui va acheter ça à part les accros de la marque ? Ce véhicule a une efficience énergétique complètement dépassée, c’est quand même le but premier recherché sur les véhicules neufs quand on achète une hybride rechargeable.
La consommation d’essence me paraît totalement anormale.
Je me souviens de ma Prius de 2005 qui consommait entre 4,0 et 6,5 L/100km.
Cette BMW ne devrait pas consommer 7 à 12 L/100km, vous avez un moyen de confirmer ou infirmer vos mesures ?
Et dire que la maison mère bmw proposait il y a 5 ans une i3 Rex pour 8000 € de moins (!) que cette mini avec :
– une batterie 27 kWh utile et 230 km d’autonomie full élec
– une recharge ComboCS 48 kW réel (25 minutes pour recharger de 10 à 80%)
– un prolongateur d’autonomie essence de 140 km d’autonomie (réservoir 9 litres) avec une conso de 7 l / 100 km
– une finition top
– un châssis en avance : matériaux composites, poids hyper léger, moteur sur essieu arrière
– un agrément de conduite incroyable (accélérations, silence, agilité, rayon braquage…)
A titre perso depuis 2 ans avec ma i3 je parcours seulement 1,5% de mes km en essence -> conso moyenne essence sur 40 000 km = 0,1 l / 100 km (40 litres en tout)
Ces mini dans leurs versions élec et hybride sont une régression à peine croyable.
Tout ça parce qu’un dirigeant mis aux manettes de bmw vers 2012 ne croyait pas au VE (et a été viré depuis).
Le poisson pourrit toujours par la tête.
7 l/100 km de moyenne sur route et ça a droit à un reportage sur « automobile-propre », ma Golf V vieille de 10 ans consomme 5,5 l/100 km réelle, une farce écolo ces hybrides….
Vue l’autonomie en cycle mixte en mode electrique et la consomation sur autoroute ajouté au temps de recharge tres lomgs pour pas grand chose. Je trouve l’ettiquette à 55g/km vraimant fausse …
comment vous calculez les conso moyennes thermiques ? 12L parait bien excessif, faut pas se baser sur l’instantanée hein
« 2017 le premier PHEV », alors qu’ils dévoilaient en 2007 le X6 hybrid (sorti 2ans plus tard).
En gros tous les 10ans ils relancent un truc électrifié, on a connu plus enthousiaste.
Gourmand, AC 3.7 kW, batterie 10 kWh au total, autonomie en mode EV limite (à peine 20 à 30 km sur routes), cher, donc perso ama à éviter