Choisir un câble de recharge n’est pas évident. Pour répondre à tous les besoins, Juice Technology propose le Juice Booster 2. Une solution polyvalente, au prix fort.
Pour faire le plein d’une voiture électrique, il existe différents modes de recharge. Derrière ces dénominations se cachent plus précisément le type de câble utilisé et sa manière d’être connecté à une source d’alimentation.
Le Mode 1 est le plus simple dans sa définition, mais désormais obsolète en raison de son manque manifeste de dispositif de sécurité. Doté d’une prise E/F d’un côté et d’une prise correspondant au port de la voiture de l’autre, il permet simplement de faire le lien sans aucun module de contrôle. Ce qui n’est pas le cas du Mode 2 qui dispose des mêmes prises, mais d’un boîtier ICCB pour moduler le courant et stopper la recharge en cas d’anomalies. Cependant, pour ces raisons, il se limite à une puissance maximale monophasée de 1,8 kW (8 A).
Le câble Mode 3 va plus loin, mais n’est plus adapté à une prise domestique. Car ici, avec sa prise T2s côté infrastructure, il se branche uniquement sur des bornes. Et ce sont ces dernières qui gèrent la recharge et les différents paramètres de sécurité. Il est donc dénué de module ICCB, et peut grimper jusqu’à un maximum de 43 kW. Enfin arrive le Mode 4 qui lui est directement attaché à la borne, généralement sur les unités rapides en courant continu.
Pour recharger leur voiture de partout quotidiennement, certains conducteurs peuvent ainsi avoir besoin d’un câble Mode 2 pour des recharges à domicile sur une prise domestique ou renforcée, et d’un Mode 3 à brancher sur les bornes publiques en courant alternatif. Les constructeurs proposent traditionnellement l’un ou l’autre de ces équipements, laissant le mode de recharge différent en option. C’est le cas de la Renault Megane e-Tech, par exemple, qui propose en série le Mode 3 triphasé et le Mode 2 domestique en option à 300 €. Mais tous les câbles ne sont pas aussi bien dotés, puisque certains Mode 3 ne disposent que d’une connexion monophasée, ce qui bride donc la puissance de recharge à 7,4 kW. Et ce même si la voiture peut grimper plus haut ou si l’installation électrique peut débiter plus de puissance. Bref, avoir deux câbles dans le coffre est presque indispensable pour se recharger partout.

En haut à gauche, un câble Mode 3 T2s/T2. À droite, un Mode 2 EF/T2. En bas, le Juice Booster et adaptateurs pour remplir les fonctions des deux autres.
Reprenant l’idée du couteau suisse, l’entreprise suisse Juice Technology a développé le Juice Booster 2, qui se présente comme un chargeur mobile ultra-polyvalent. Son concept ? Proposer une multitude d’adaptateurs à monter sur le câble principal afin de pouvoir se brancher sur la plupart des prises existantes en Europe. Ainsi, il ne fait pas de compromis et propose de fait la meilleure configuration possible avec un câblage triphasé et un maximum de 32A. Ce qui signifie qu’il peut faire transiter des puissances en courant alternatif de 1,8 kW monophasé à 22 kW triphasé.
Pour pouvoir répondre à tous les besoins, il se compose de deux parties. La première n’est autre que le module principal, avec un câble de 4,40 m, hors module de contrôle ICCB intégré. À ses extrémités, une prise Type 2 côté voiture (une prise Type 1 existe aussi pour les modèles compatibles) et un connecteur. Baptisé Juice Connector, ce système à clapet permet de brancher tous les adaptateurs proposés par l’entreprise, qui correspondent à la plupart des standards existants.
Cette seconde partie qui compose le câble propose une multitude de prises, depuis Schuko à la T2S ou Type 3, en passant par les prises P17, Plexo, Green’Up ou même Nema, le standard américain. La fiche de connexion intégrée dans le clapet de très bonne qualité donne ainsi les informations au module pour gérer le courant selon les capacités du maillon faible de la chaîne.
Une gestion automatique de l’ampérage avant chaque recharge
Car si la brochure présente le Juice Booster comme une borne de recharge mobile ou Wallbox lorsqu’elle est fixée à son support mural, il n’en est pas vraiment une. Certes, l’ICCB peut traiter la charge avec toute l’intelligence d’une borne murale (détecteur de chaleur, surveillance de la terre…), mais l’ensemble restera toujours dépendant de la prise sur laquelle le câble est connecté. Si l’avantage d’une Wallbox est d’aller chercher des puissances à partir de 7,4 kW, le Juice Booster ne boostera pas la puissance s’il est branché à une prise renforcée : il délivrera un maximum de 3,7 kW.
Lors de notre essai, nous avons effectué un test sur une prise Plexo courante dans les ateliers et garages. Après un léger temps de mise en route, le système est entré en fonctionnement et a défini un ampérage maximal de 13A pour la recharge. Ce qui correspond à une puissance de recharge de 3,0 kW. De quoi permettre à la Renault Megane de gagner 100 km d’autonomie (selon l’autonomie WLTP) en un peu moins de 4 h 45. À noter que pour éviter les surchauffes et les complications, la prise type E/F dispose de broches équipées de détecteur de chaleur.
Avant de brancher la voiture ou dans les 30 secondes après le lancement de la charge, il est possible de moduler l’ampérage, à la baisse uniquement pour des raisons techniques et de sécurité. Rares sont les utilisateurs qui brideront donc la vitesse de recharge. Cependant, avec des installations anciennes ou un tableau électrique alimentant plusieurs voitures, il peut être intéressant de le réduire depuis le boîtier.
À l’extérieur, le câble Juice Booster ne sort pas de l’ordinaire dans son fonctionnement puisqu’il ne fait que le lien entre la voiture et la borne. Il est toutefois un peu moins facile à manipuler qu’un simple câble Mode 3 en raison de son boîtier. Pour éviter que quelqu’un ne désaccouple les câbles pendant la recharge ou les vols, un cadenas est aussi proposé par l’entreprise. Mais il faudra alors penser à le manipuler avant et après chaque recharge. Sur les bornes de recharge publiques, sa manutention ne se montre pas aussi intéressante qu’un simple câble Mode 3.
Étanche avec un indice IP67, résistant au roulage et d’une très bonne qualité de fabrication, le Juice Booster est l’allié parfait de ceux qui se rechargent un peu partout. Mais comme tous les produits ultrapolyvalents, il ne se montre pas aussi performant que ceux qui ont été imaginés pour un usage unique.
Et c’est notamment le cas de son appellation « borne de recharge mobile », qui peut être trompeuse : le Juice Booster n’est en aucun cas une Powerbank, une petite batterie portative pour effectuer une recharge d’appoint. Aussi, il ne délivrera que la puissance de la source d’alimentation sur laquelle il est branché. Il faudra alors se brancher sur une prise P17 pour bénéficier des meilleurs ampérages et de puissances à partir de 7,4 kW, comme sur la plupart des Wallbox, pour un prix total bien inférieur à celui de ces dernières.
Mais rappelons que l’usage de ces prises en milieu résidentiel et donc pour la recharge de voiture électrique à la maison n’est en principe pas autorisé. En cas de pépin, l’assurance ne vous indemnisera pas dans le meilleur des cas et votre responsabilité sera engagée dans les pires situations. En l’état actuel de la règlementation, le Juice Booster 2 perd là l’un de ses principaux avantages et ne pourra pas se substituer à une borne murale si l’on suit les textes.
Pas de prises de tête, mais un prix fort pour le Juice Booster
Dans le cas où vous changez régulièrement de voiture électrique (avec des modèles disposant de chargeurs AC différents) ou si vous pensez à vous recharger dès que possible, le Juice Booster sera une alternative de choix : il ne sera jamais le maillon faible de la chaîne en raison de sa configuration technique, tout en vous permettant de vous brancher sur différentes prises. De fait, il empêchera aussi de se prendre la tête sur ses capacités en matière de puissance. Comme tout bon couteau suisse, le Juice Booster est utile pour ceux qui voyagent beaucoup, dont ceux qui partent en vacances au camping, où ils pourront utiliser des prises P17 dans les règles.
Pour une utilisation plus sédentaire, notons qu’il a pour avantage de débarrasser le coffre de deux câbles différents. Reste que dans tous les cas, il faudra bien étudier ses besoins, car la grille tarifaire est salée : comptez à partir de 1 149 € le Country Traveler Set (Prise E/F, CEE16 monophasée, CEE16 et CEE32 triphasées), ou même 1 729 € pour le kit Master Traveller, qui comprend en plus la prise T2S, deux cadenas et une rallonge. Notez aussi que des constructeurs peuvent le proposer en accessoire, comme c’est le cas avec Peugeot : un kit comprenant un adaptateur P17 CEE triphasé, un type E/F et un T2S est proposé au prix de 999 €.
- Qualité de fabrication
- Polyvalence confortable
- de 1,8 à 22 kW en un seul câble
- Contrôle du réseau et de la température
On a moins aimé
- Prix prohibitifs
- Utilisation de la P17 limitée
- Manutention sur les bornes publiques au quotidien
‘Amperage’ par ci, ‘Amperage’ par là.
Dans les commentaires passe encore, mais dans un article vous devriez parler de courant et d’intensité ! Ca ferait plus sérieux.
« le Juice Booster est utile pour ceux qui voyagent beaucoup »
petit calcul : avec quelques adaptateurs, on est vite à 1500€. En voyage, autant charger en DC CCS, le standard européen de la recharge rapide : le câble est toujours attaché à la borne, et on doit pouvoir acheter environ 3000 kWh avec 1500€, de quoi parcourir sans problème 15000 km…
Vraiment pas une bonne affaire ce câble, et avec le développement du réseau CCS, son intérêt diminue de jour en jour.
enfin, le terme « booster » peut faire croire à un novice qu’il pourra charger plus vite que ce que permet le chargeur interne du VE, ce qui est évidemment faux !
Pour être vraiment polyvalent, notez bien qu’il faut acheter plusieurs adaptateurs, non compris dans les packs de base !
Je pensais que l’un des atouts était de remplacer le CRO et le câble T2 dans le coffre, et de gagner de la place : on voit objectivement sur la 1ère photo que ce n’est pas le cas, la malette prend pas mal de place…
« se présente comme un chargeur mobile ultra-polyvalent… »
Si le secteur arrêtait de mélanger les terminologies… Le « chargeur » d’un VE est embarqué, ces truc sont des adaptateurs c’est tout.
J’ai depuis 4 ans maintenant, un boîtier Mister EV (dont vous faites la promotion très régulièrement dans ce magazine)… Je ne vois rien d’innovant dans ce système Suisse à par son prix. J’utilise Mister EV en mono ou triphasé, sur des Hyundai Tesla, Zoe ou autres jamais de problème et surtout une excellente analyse du réseau.
Article qui part un peu dans tous les sens et qui s’éparpille
Il y a beaucoup mieux que le Juice Booster, c’est son concurrent le NRGKick 2.0 qui lui possède une application smartphone dédiée permettant de tout faire
https://www.nrgkick.com/en/
J’adore la photo qui montre l’ensemble des câbles connectables en option! Idéal pour faire fuir le client vers l’essence…
Cet article n’est pas très objectif, il ne décrit pas l’usage pour lequel la borne est prévue. J’ai cette borne depuis 6 mois et j’en suis très satisfait. J’avait fait poser une prise CEE mono 16A chez moi pour ma précédente voiture (hybride) il y a 2 ans pour un tout petit prix (et je suis en Suisse…). Il y a peu j’ai donc acheté ce Juice avec l’embout CEE 16A et je charge dorénavant ma Born et ma Zoé à 3.7 kWh, en une bonne nuit j’ai repris les 60% manquants. Et quand je pars en vacances, je la dépose dans le coffre avec un embout prise Euro ou prise Suisse. C’est donc une vraie borne de voyage, combinée avec une borne domestique, pour le même prix voir moins qu’une borne murale.
Aucun intérêt…. Tu as déjà tous les câbles qu il faut avec une voiture et une Wallbox avec câble attaché fera mieux le job à la maison. Pour les voyages au long cours la recharge en DC s impose alors.
Le produit a l’air très très qualitatif suisse, en revanche pas de connexion wifi ou bluetooth pour modifier les paramètres de charge ou comptabiliser la conso.
Le nombre de prise sera sûrement jamais utilisé donc de la surconsommation.
Après pour info la prise camping et un prise P17 16A donc pas de très forte puissance a espérer. Le chargeur mobile est fortement sollicité en extérieur les chocs la poussière le soleil, le gros investissement se fera avec la V2G et un chargeur vraiment intelligent.
d’où le proverbe, pourquoi faire simple, quand on peut compliquer, et chère.
Ca tombe bien… j’ai un « ami » qui cherche pour une Spring (livrée avec « câble » CRO mode 2 – 8-10A – sans avoir pris l’option 16A en supplément – peuvent pas proposer un chargeur modulable 8-16 directement !!!! et qui a déjà acheté pour 99€ le câble mode 3 22kW Tesla…) un chargeur modulable pouvant monter jusqu’à 16A (car il a déjà installé une prise green-up)…
L’option Spring 16A est à 400 Euros (300 après bonus si acheté en même temps que la voiture).
On trouve un EVmotions EVSE2 : https://evmotions.fr/cable-de-recharge-vehicule-electrique/ecvt216av2-cable-de-recharge-vehicule-electrique
à 250 Euros… (port compris).
Avez-vous des infos et retour sur des boitiers fiables, prévus pour l’extérieur, avec des caractéristiques similaires… A meilleur prix (bon ça viendra de Chine c’est sûr – comme la voiture… mais en évitant les Aliexpress, voir Amazon… mais ce sera dur). S’il est assez bon ça peut valoir le coup de revendre le câble CRO d’origine de la Spring à quelqu’un qui en veut 2 ou autre…
Merci d’avance (je sais il faudra que je cherche de mon côté… et il doit exister des forums avec ces infos… mais au moins l’article aura été utile pour rappeler ces infos).
Sinon le modèle présenté ici est bien trop cher (mais offre certaines sécurités pour les négligents).
Toutes les voitures n’acceptent pas le 6A je crois… effectivement comme « Garage Hermétique » la recharge avec solaire ou abo limité peut être intéressant à ces niveaux… Mes chargeurs CRO de Outlander ou e-Up sont à 9A (mesuré à 2,1kW)… La borne (7,2 limité à 6kW avec zoé est limité à 3,5 avec eux). Après il y a le rendement du chargeur interne de la voiture qui joue aussi.
Tout est dit dans le titre. Le couteau suisse est un très mauvais couteau qui peut dépanner en randonnée mais pas plus.
A la maison c’est couteau inox ou argenterie pour les vieilles Famille. Si on part en vacances on préféra les couverts des restaurants.
Après des personnes souvent sur la route et notamment dans les zones transfrontalières peuvent y trouver leur compte, mais ca reste pas la norme je pense. Pour l’instant le seul mec que j’ai vu avec ce matériel était un électricien qui travaillait a cheval sur la France et la Suisse avec des chantiers assez lointain.
Une rallonge de 25m en 2,5mm² : 41 euros livré chez amazon.
Des adaptateurs de qualité pour les differentes types de prise en europe : allez tres large 40 euros.
Un cable T2 T2 de 5Metres triphasé : 200 euros
Le CRO fourni avec la voiture : gratuit.
Combo ccs : c’est toujours intégré à la borne.
Donc moins de 300 euros tu peux tout faire ce qui est autorisé de faire, et en plus t’as la rallonge de 25m.
Conclusion ……
Plus simple :
je laisse les AC 22kW aux zoé, rester branché 1h pour rouler ensuite 1h n’est pas notre conception des déplacements
Le truc inutile par excellence. Avec ce genre de tarif, autant installer une wallbox.
Moi aussi , je trouve cet article un poil trop compliqué de telle sorte que beaucoup d’entre nous n’iront pas jusqu’au bout.
Une partie de l’article parle de la recharge lente en posant comme principe que chacun d’entre nous veut obtenir la charge la plus rapide chez soi ou chez un tiers. C’est faux. Et pour moi, c’est exactement le contraire. J’ai 3 critères, :
. La puissance de l’abonnement qui peut être de 6A seulement
. La durée de recharge par exemple 40% à récupérer en 10 heures
. Plus important pour ce qui me concerne la puissance résiduelle disponible en photovoltaïque une fois satisfaits tous les besoins de la maison et sans impacter le niveau de charge de la batterie domestique si elle existe.
Pour ce faire je dispose d’un chargeur qui permet de faire varier la charge de 6 à 16 A (1.35 à 3.6 kW) par pallier de 1 A (0.45 kW). Evidemment l »Interface entre le chargeur et le photovoltaïque, c’est Bibi. Reste plus qu’à espérer que le Booster 3 dispose au moins d’une interface BT, WiFi ou GSM, voire d »un capteur de mesure de l’intensité lumineuse et de puissants algorithmes de recharge permettant de faire face à tous les cas de figures, charge à donf partout et charge lente adaptative. Du coup le booster 1 pourrait être comparé à un couteau suisse à 3 lames, le booster 2 à un 12 lames, le 3 à un 30 lames pour le prix d’un Leatherman !
Cet adaptateur peut donc se passer de la GreenUp pour aller au delà des 10kW ?
Même s’il contrôle la température de la prise elle-même, on ne saurait trop conseiller aux utilisateurs de vérifier le serrage des fils (et éventuellement leur bon calibrage pour du 16A) depuis le tableau jusqu’à la prise, particulièrement sur les installations un peu anciennes.
Parce que si ça chauffe dans une prise de garage, il se peut que le disjoncteur coupe au moment ou la prise fond, donc avant que ça mette le feu à la maison (si le mur est en dur s’entend), mais si ça chauffe quelque part dans une boîte de dérivation ou au tableau, selon les matériaux présents autour (isolation, armoire en bois ou plastique), ça craint quand même un peu.
Ca commence à devenir compliqué pour une opération simple de recharge.
Petite erreur dans le second bloc de texte : 3.7kW = 16A en 230V (selon la bonne vieille formule P=UI). En 8A, on n’atteint pas les 2kW.
Le texte n’est pas clair pour un semi-néophyte comme moi : on peut charger en 32A alternatif mono (avec une CEE32) ou pas ?
Si oui à quelle puissance ?
Si non, quel est l’intérêt par rapport à un câble fourni avec la voiture en 8A ?