Selon les données de l’ACEA (l’Association des constructeurs européens d’automobiles), les ventes des modèles hybrides rechargeables ont progressé plus vite que celles des électriques en février 2024. Et c’est le Volvo XC60 T8 qui arrive en tête de cette catégorie en Europe.
Les hybrides rechargeables reprennent du poil de la bête
Les ventes sur les voitures 100 % électriques ont ralenti au cours des derniers mois. Cela s’explique notamment par la baisse des aides accordées par les gouvernements. Certains pays européens ont même décidé de supprimer totalement leur bonus écologique. C’est le cas de l’Allemagne et cela se ressent sur les ventes. Les modèles hybrides rechargeables tirent en revanche leur épingle du jeu.
Si on prend le mois de février 2024, les ventes des 100 % électriques ont augmenté de 9 % par rapport à février 2023, pour atteindre 106 187 unités (avec une part de marché stable à 12 %). Les immatriculations des hybrides rechargeables (PHEV) ont connu une hausse de 11,6 % pour atteindre 64 351 unités (7,3 % de part de marché). Les grands pays européens ont largement contribué à cette croissance.
À lire aussi En Allemagne, les ventes de voitures électriques pourraient fortement baisserLes ventes des hybrides rechargeables ont augmenté de 22,3 % en Allemagne, de 21,8 % en Belgique ou encore de 11,8 % en France. Longtemps considérés comme « des véhicules de transition », les hybrides rechargeables ont donc repris du poil de la bête. Et c’est une tendance qui se vérifie depuis le début de l’année 2024, puisque le mois de janvier était aussi favorable aux PHEV.
Sans oublier que les ventes sur les hybrides simples ont aussi fortement progressé en Europe : + 24,7 % en février 2024 avec 255 511 unités écoulées. Avec une croissance soutenue sur les quatre plus grands marchés : en France (+ 41,5 %), en Espagne (+ 26,5 %), en Allemagne (+ 16,4 %) en et Italie (+ 16,1 %). Quatre pays qui représentent à eux seuls plus de 70 % des ventes de voitures au sein de l’Union européenne.
Une première étape vers le 100 % électrique ?
Il se trouve que les constructeurs automobiles comptent de plus en plus sur eux pour atteindre leurs objectifs en matière d’émissions de CO2. Plusieurs dirigeants de grandes marques européennes ont récemment déclaré qu’ils se préparaient à « une stabilité », voire à une « augmentation des ventes sur les hybrides rechargeables ». En Chine, BYD continue aussi de miser massivement sur cette technologie.
En février 2024, deux modèles hybrides rechargeables haut de gamme ont tiré leur épingle du jeu en Europe : le XC60 T8 est sur la première marche du podium avec 4 277 unités écoulées et le Porsche Cayenne E-Hybrid est juste derrière avec 3 596 modèles vendus. Ensuite on retrouve les Mercedes GLC (avec 3 399 unités écoulées), le Ford Kuga (2 984 modèles vendus), et le BMW X1 (2 570 unités livrées).
Selon Bjorn Annwall, directeur commercial chez Volvo, « nous voyons de plus en plus de consommateurs qui considèrent l’hybride rechargeable comme la première étape vers l’électrification. Ils choisissent d’abord cette motorisation puis décident ensuite de passer sur un modèle 100 % électrique ».
À lire aussi Les ventes de voitures électrifiées continuent de progresser fortement dans le mondePrécisons toutefois que le marché de l’électrique ne régresse pas. Sa croissance est simplement moins rapide qu’au cours des précédentes années. Les modèles 100 % électriques se vendent toujours mieux que les hybrides rechargeables. En février 2024, trois pays ont tiré les ventes vers le haut : la Belgique (+ 66,9 %), la France (+ 31,8 %) et les Pays-Bas (+ 20,9 %). En Allemagne, les immatriculations ont en revanche baissé de 15,4 %.
Mon frère a une Mercedes hybride rechargeable.Il peut recharger à domicile et fait beaucoup de ville.Donc,au début,il était très satisfait mais l’expérience routière à la longue ,l’exaspère :voiture lourde peu agréable,peu puissante et surtout un réservoir ridicule avec une autonomie inférieure à une routière électrique médiocre.Il va passer au 100% électrique.
Normal la PHEV moderne comme la Prius 5 est plus efficace de 20% mieux que la meilleure mais plus lourde BEV: (que 12kWh/100kms WLTP non-Urbain) . Pour les consommations et les autonomies, les WLTP mondiaux sont une base comparative solide de test, moins prévisionnelle du résultat quotidien final, vu que les conditions idéales de protocole test qui ne se retrouve pas dans la pratique, mais c’est la même chose et écart pour tous et des valeurs atteignables donc voulues par les constructeurs opposés à toute dévalorisation officielle du produit..c’est normal..L’incontestable ACEEE américaine a nommé la nouvelle PHEV de Toyota, la plus verte de 2024 et de loin…avec aucune Tesla dans les 10 premières voitures vertes recommandées, et donc de 3.5 millions d’hybrid en 2023, Toyota en prévoit 5.0 millions en 2024 avec les mêmes profits énormes (33 milliard en 2023) et pour un No.1 que tous visent forcément, c’est juste une progression énorme qui se fera au détriment des BEV bien moins utiles, moins conviviaux et dépassés.
L’aberration, c’est d’avoir un PHEV uniquement pour des raisons fiscales – comme c’est beaucoup le cas en Belgique où le véhicule est mis à disposition par l’employeur comme “voiture salaire” avec une carte carburant et/ou une carte de recharge et donc l’incitent d’optimiser les recharges n’est pas nécessairement suivi. Un PHEV bien utilisé (recharge fréquente pour assurer les déplacements courts et moyens journaliers) est une solution adaptée pour toutes celles et ceux qui doivent aussi se déplacer sur des longues distances. Et comme cela a été dit plusieurs fois, je pense que pas mal de propriétaires de PHEV vont naturellement switcher vers un VE.
Les hybrides rechargeables peuvent effectivement être une alternative intermédiaire au 100% électrique mais à condition que la partie électrique soit pleinement exploitée.
Ce type de motorisation consomme plus qu’un thermique s’il n’est pas rechargé ne serait-ce qu’à cause du poids en plus…
Un algorithme embarqué pourrait analyser les habitudes de conduite et de trajets et les comparer avec les cycles de recharge pour imposer davantage de recharge via le déclanchement d’un mode dégradé sur l’ensemble de la motorisation en cas de trop rares recharges…
Evidemment ceux qui comme moi ont choisi le VE pour réduire leurs émissions de GES et rechargent vraiment ne seront jamais embêtés par le système.
« nous voyons de plus en plus de consommateurs qui considèrent l’hybride rechargeable comme la première étape vers l’électrification. Ils choisissent d’abord cette motorisation puis décident ensuite de passer sur un modèle 100 % électrique ».
C’est tout à fait ça. J’ai un PHEV, j’en suis ravi, je fais 80% de mes trajets en électrique et mon seul objectif désormais c’est de rouler le moins souvent en essence.
Le prochain véhicule sera un VE assurément.
Une C300de depuis 3 mois, 7000km…. 85% en électrique pour mes déplacements journaliers locaux et le reste en thermique et hybride pour les longues distances. Je “joue le jeu” à fond: recharge journalière, ce qui me donne une autonomie d’environ 100km. En effet, avoir une une hybride rechargeable et n’utiliser que le thermique est complètement idiot… Je crois en effet que c’est une technologie de transition, mais pour l’instant c’est la meilleure solution pour mon usage. Je pense que ce passage par cette technologie va m’aider à passer au tout électrique plus facilement.
Il suffirait que les constructeurs obligent un nombre minimum de recharges pour un certain nombre de kilomètres parcourus et le problème de la “non-recharge” d’un PHEV serait réglé (une recharge obligatoire tous les 500km par exemple ?)
Il y a bien un système qui empêche de démarrer un diesel moderne si le plein d’adblue n’est pas fait, il y a bien un constructeur qui empêche l’utilisation de “l’assistance à la conduite” si l’on ne met pas régulièrement les mains sur le volant, bref c’est pas si compliqué.
C’est surtout dû aux flottes d’entreprises.C’est un bon moyen d’être exempté de TVS.Problème,dans ce cas ,les utilisateurs chargent rarement!ils roulent en thermique et du coup polluent plus!
C’est parce que les fabricants se hâtent de s’en débarrasser avant que ces véhicules très pollutants soient définitivement interdits…
Ce n’est en aucun cas le sens de l’histoire sur le moyen terme mais un phénomène purement conjoncturel. On sait tous pour ceux qui ne se voilent pas la face qu’au final l’électrique prend le dessus sur toutes les autres motorisation confondu. Ce n’est qu’une question de temps et de pertinence des produits électriques proposer par les constructeurs.
C’est tout-à-fait logique.
Les PHEV rassembleraient le meilleur des deux technos, thermique pour les longues distances (sans se casser les méninges pour faire le plein), et électrique en ville, où le moteur électrique apporte un bien meilleur rendement énergétique. Si cette technologie était proposée sur le segment B à un prix plus accessible grâce à une architecture hybride série-parallèle au « sizing » plus pertinent (ex : CLIO PHEV-100CV-BV2-20kWh de base à 24000€), là cela serait la ruée dans les concessions, et un renouvellement du parc 2x plus rapide, tout en réduisant le bilan carbone du même ordre d’ici à 2035. Et pour peu qu’il soit déjà compatible flexi-fuel, alors là, la planète retrouverait le sourire, poussant même l’UE à revoir sa butée de 2035.
Au de la du titre ” putatik “, c’est finalement un bon signe que les PHEV progressent aussi, car dans les pays les + en avance pour les VE , comme la Norvège, il y a d’abord eu, une plus forte progression des PHEV, avant que celle-ci finisse par ralentir nettement, alors que les BEV, EUX, ont une progression plus lente, mais continue, par un rebasculement, dans un 2ème temps, des utilisateurs de PHEV ( craintifs) vers les BEV.
Attention à ne pas généraliser, l’exemple allemand, avec l’arrêt brutal, en novembre du bonus !
En outre, la baisse des prix de BEV, à parité avec les PHEV, et bientôt les hybrides (comme en Chine) fera le reste.
Enfin, en France, l’arrêt de l’exonération de TVS pour les PHEV en 2025, qui ont massivement remplacé les diesels des voitures des cadres, va impacter l’année prochaine, au profit des BEV, SEULS à en bénéficier (TCO), et offrant dorénavant des autonomies valables, sans parler de l’installation de prises de recharge sur les parkings des boites (et même parfois chez les “collaborateurs”).
En fait, ce qui compte, c’est la loi Café. autrement dit le niveau d’émissions du mix de véhicules vendu. Si on dépasse un seuil (qui devrait baisser, est-ce encore le cas?), il y a de grosses amendes pour les constructeurs. Voila qui “peut” les motiver à vendre un certain quota d’électriques. Seulement voilà, quel est le niveau d’émission des PHEV? Débat éternel entre ceux qui rechargent et ceux qui remplissent! Donc tant que le mode de calcul privilégie l’hypothèse “recharge”, le PHEV restera presque aussi “efficace” que le BEV dans le calcul des émissions du cheptel vendu. Et donc pas besoin de faire plus d’efforts sur la promotion des BEV.
c’est surtout l’Allemagne qui met le dawa. L’arret du bonus fait mal au VE.
Avant de tirer trop vite des conclusions, il faut aussi prendre en compte le contexte (Mer rouge, arret de prod chez Tesla Berlin). Il faut aussi voir l’impacte de la C3 et du Scenic. Globalement pas mal d’acheteur attendent les nouveautés pour sauter le pas.
Dans “il faut stopper les émissions de CO2”, c’est côtelette qu’ils n’ont pas compris ?